- Il est temps d’oser un autre monde
- Une crise systémique dont il faut traiter l’ensemble des dimensions et non les seuls aspects économiques et financiers
- Penser le monde autrement : se poser les bonnes questions, se donner de nouveaux objectifs, remettre l’économie à sa juste place
- Le retour du politique pour réguler l’économie et la mettre au service des êtres humains
- 1 - En finir avec le culte du PIB et adopter de nouveaux indicateurs
- La croissance du PIB est porteuse de désordres écologiques
- Le PIB ne tient pas compte du bien-être ou du mal-être social
- Adopter un tableau de bord d’indicateurs pour piloter nos sociétés
- 2 - Réguler l’économie de marché en intégrant les limites de notre planète
- Fonder les régulations sur de nouveaux principes pour que les acteurs économiques s’orientent vers la préservation du potentiel naturel de la Terre
- La nécessaire prise en compte des ressources naturelles par les acteurs économiques…
- … implique de fonder les régulations sur des principes nouveaux : le basculement des régulations, le découplage
- Des exemples concrets de la mise en œuvre de ces nouveaux principes (fiscalité sur l’énergie, marché de droit dans le domaine de la pêche)
- Réguler le commerce mondial : du libre-échange au juste-échange
- Redonner aux autorités publiques la capacité de financer les investissements de long terme
- Le diagnostic
- Les mécanismes de marchés sont inefficaces pour financer les investissements de long terme que nécessite le développement durable
- Il apparaît nécessaire de revoir les procédures permettant aux autorités publiques de choisir leurs investissements
- La gestion des risques ne peut s’en remettre à la seule logique financière
- Premières propositions
- Imaginer demain, une nécessité
Chapitre
La crise que nous traversons est globale. Si seules les dimensions financières et économiques sont le plus souvent mises en avant, il s’agit avant tout d’une crise de civilisation, d’une crise de modèle. La réponse est donc nécessairement complexe, tant elle touche aux fondamentaux de nos sociétés. Le débat qui s’ouvre est un débat sur l’économie, sur la solidarité et le partage, mais aussi sur la démocratie, sur nos représentations, et enfin (et peut-être surtout) sur notre culture et nos valeurs.
Ce texte n’a pas vocation à être exhaustif, à apporter l’ensemble des réponses. Il propose de premiers principes directeurs pour refonder nos sociétés sur des bases plus saines et plus durables. La France et l’Union européenne pourraient s’en saisir, les mettre en œuvre sur leur territoire et les porter dans les instances internationales. Ce texte est une contribution au débat et demande à être enrichi, que ce soit dans le cadre des travaux de la Fondation Nicolas Hulot ou grâce aux réactions et contributions extérieures.
Le monde est en crise et les fondements de l’organisation de nos sociétés se révèlent intenables. Nous savions déjà que notre modèle économique était insoutenable écologiquement, tant il ignore et accentue la destruction du socle naturel dont il dépend ; insoutenable socialement, tant la misère continue à côtoyer l’opulence en dépit de décennies de croissance. La crise financière a, désormais, démontré sa profonde instabilité intrinsèque : le système financier mondial a failli s’effondrer, provoquant des drames en série…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 18/09/2014
- https://doi.org/10.3917/puf.brg.2010.01.0029
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