- 1 - Aperçu des systèmes d’élevage ovin de Crau
- 2 - Démarche d’enquête
- 3 - La ressource pastorale des coussouls…
- … vue par les éleveurs et les bergers
- 4 - Les pratiques de gardiennage
- 5 - Performances zootechniques des troupeaux gardés
- Conclusion
Chapitre
La plaine de la Crau est située au centre du département des Bouches-du-Rhône, au nord de la ville de Marseille, en Provence. C’est un espace remarquable, dont les 60 000 hectares originels sont constitués par le delta fossile du fleuve Durance venu des Alpes. À première vue uniformément plat et très monotone, il est recouvert de galets apportés par le fleuve et qui se sont cimentés en sous-sol, formant une couche imperméable de poudingue. Du fait des rudes conditions climatiques de basse Provence (hiver froid, été chaud et sec, fréquence d’un violent vent du nord appelé « Mistral »), s’est établie une végétation de steppe aride constitutive des habitats d’une avifaune remarquable (Meyer, 1983), dont la seule population française de ganga cata (Pterocles alchata), l’outarde canepetière (Tetrax tetrax), l’oedicnème criard (Burhinus oedicnemus), le faucon crécerellette (Falco naumanni) et l’alouette calandre (Melanocorypha calandra).
Ce territoire, composé de vastes unités foncières pastorales nommées « coussouls », est pâturé depuis fort longtemps par des troupeaux ovins (photo 1), puisque les fondations de certaines bergeries datent de l’époque gallo-romaine. Ainsi, la nature du couvert végétal est reconnue comme ayant été entretenue et reproduite de longue date par le pâturage conduit en gardiennage par des bergers (Cheylan et al., 1983). C’est aujourd’hui encore la zone de France comportant la plus forte densité de troupeaux ovins durant l’hiver, le printemps et l’automne (145 éleveurs et plus de 100 000 brebis sur 30 000 ha de pâturage), troupeaux qui sont conduits chaque été en transhumance dans les Alpes (Legeard, 2002 ; Wolf…
Plan
Auteurs
Adresse de contact : Campagne les Craux, 04110 Villemus
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2014
- https://doi.org/10.3917/quae.meure.2010.01.0125
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