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Traditionnellement très présents économiquement, politiquement, voire militairement en Amérique latine, les États-Unis s’en éloignent-ils sous la présidence Trump ? L’obsession migratoire, l’hostilité au régime de Nicolas Maduro au Venezuela et la volonté de renégocier les accords de libre-échange modifient la posture de Washington. La Chine, elle, de plus en plus présente, pèse désormais très lourd dans les économies latino-américaines.
Les États-Unis sont un voisin écrasant pour l’Amérique latine. Avec 9 826 675 km2, ils sont plus étendus que le Brésil (8 514 877 km2). Leur PIB par habitant atteint presque 60 000 dollars en 2017, contre 8 346 dollars en moyenne pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Conséquence de cette asymétrie, les États-Unis sont un partenaire primordial pour toutes les économies latino-américaines, alors que seuls le Mexique et le Brésil figurent parmi les 15 premiers partenaires commerciaux des États-Unis. Surtout, le rôle international prédominant et la puissance militaire des États-Unis rendent difficile pour les pays d’Amérique latine l’exercice d’une influence marquante sur la scène mondiale.
Cette situation va de pair avec une politique d’influence américaine ancienne. Dès 1823, la doctrine Monroe récuse l’ingérence des anciennes puissances coloniales européennes dans les Amériques. Son corollaire, énoncé en 1904 par le président Theodore Roosevelt, autorise les États-Unis à faire la police, du Rio Grande à la Terre de Feu. Avec ce corollaire, ce n’est plus « l’Amérique aux Américains », mais plutôt « les Amériques aux États-Uniens »…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2022
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