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L’écosystème océanique doit être protégé, en particulier des interventions humaines qui l’affectent au-delà des évolutions naturelles de l’environnement du vivant. Plusieurs régimes juridiques et une véritable ingénierie écologique tentent de structurer cette protection. Il s’agit désormais également d’organiser la recherche sur les ressources génétiques marines et l’exploitation équitable de leurs données.
L’océan figure dans le préambule de l’accord de Paris comme écosystème à protéger, et la communauté internationale se mobilise depuis des années pour une gestion durable de la haute mer et de ses ressources.
La distribution des espèces dans l’océan évolue en fonction de changements environnementaux, et l’une des premières conséquences du changement climatique est une migration des espèces. Il suffit d’une variation minime de température pour déclencher ces déplacements. Entre 1977 et 2001, en mer du Nord, un réchauffement moyen de près de 1 °C a entraîné la migration de la moitié des espèces de poissons. Un groupe d’espèces planctoniques lié au golfe de Gascogne a réalisé une migration spectaculaire de près de 1 000 kilomètres en une vingtaine d’années et est aujourd’hui présent sur les côtes norvégiennes. Soles et morues pourraient disparaître de la mer du Nord vers 2050 avec un réchauffement de 1,5 °C à 2 °C – fourchette attendue par les climatologues. Laminaires, coquilles Saint-Jacques et bulots pourraient aussi disparaître des côtes françaises avant la fin du siècle…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2022
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