Chapitre
L’African National Congress, fort de la lutte contre l’apartheid, domine la vie politique sud-africaine. Mais les critiques se font plus fortes contre son impuissance à résoudre les problèmes du pays, et les nouvelles générations s’en éloignent. Une reconfiguration politique ne peut plus être exclue.
Fort de la légitimité de la lutte contre l’apartheid et de son succès à négocier une transition démocratique pacifiée, l’African National Congress (ANC) domine le champ politique sud-africain depuis les premières élections libres et démocratiques de 1994 : 62 % des voix au premier scrutin, 69 % en 2004, encore 62 % en 2014…
L’ANC a su poser les fondations d’un État démocratique en organisant régulièrement des élections libres et en permettant l’institutionnalisation de contre-pouvoirs indépendants (justice, opposition, presse…). L’ANC a également œuvré pour favoriser l’accès des populations les plus pauvres au logement et aux services publics de base tels l’eau ou l’électricité. Toutefois, 25 ans après son arrivée au pouvoir, le parti est la cible de nombreuses critiques du fait de son incapacité à remédier à la persistance de profondes inégalités, à la pauvreté d’une part importante de la population, au chômage de masse (notamment des jeunes) et à la criminalité. L’image de l’ANC a également été ternie par des scandales de corruption impliquant des hauts cadres du parti, dont Jacob Zuma, président de 2009 à 2018. Ce dernier, mis en minorité lors d’élections internes à son parti, dut démissionner, laissant la place à Cyril Ramaphosa, qui s’est engagé à restaurer l’intégrité du parti et à relever les défis majeurs du pays…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2022
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