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Depuis Barack Obama, les États-Unis ont exprimé leur volonté de se distancier du Moyen-Orient pour se concentrer sur le défi chinois. Donald Trump suit cette voie, avec l’obsession particulière de l’Iran. Ni le président ni ses soutiens dans l’opinion américaine ne souhaitent l’affrontement militaire, mais le dérapage d’une crise demeure possible.
Après trois décennies de surinvestissement militaire américain au Moyen-Orient, Donald Trump confirme une volonté de désengagement, rendue possible par la nouvelle indépendance énergétique américaine, et motivée par la priorité accordée à l’Asie – un désengagement déjà entamé sous Barack Obama. Daech vaincu sur le terrain, la campagne lancée par Obama en 2014 touche à sa fin, et Trump en prend acte en annonçant en décembre 2018 la fin de la présence américaine en Syrie. L’interventionnisme américain en Irak avait profité à l’Iran, qui a préparé le terrain au retour de la Russie. Aujourd’hui, Téhéran n’a plus les moyens de ses ambitions, et les États-Unis n’ont plus les ambitions de leurs moyens, même s’ils gardent leur très large empreinte militaire dans la région.
La politique américaine au Moyen-Orient est un cas d’école de la politique étrangère de Trump, de ses caractéristiques et de ses contradictions, des idées fixes et des déterminants intérieurs – effacer l’héritage d’Obama sur l’Iran, signer des contrats d’armement, faire la politique de sa base évangélique pro-Israël. Une dissonance cognitive au sommet, parfois réelle, parfois instrumentalisée, qui brouille, à dessein ou non, la perception de la politique décidée à Washington…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2022
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