Chapitre
À un moment où l’idée même de multilatéralisme semble remise en cause, la diplomatie des groupes semble bien vivante. Elle est très diversifiée, dans la nature même des groupes, dans leurs objectifs, et dans leur efficacité. Mais elle constitue un élément essentiel des dialogues internationaux, affirmant la prééminence de la négociation, l’intérêt de la soft law, et initiant parfois d’importants accords formels.
Le multilatéralisme est en panne, sinon en crise. Parallèlement cependant, continuent à fonctionner voire se constituent de multiples groupes informels regroupant un nombre variable d’États participants. Moins visibles que les grandes conférences d’antan, ils ne débouchent pas sur ces conventions à vocation universelle qui structurent les relations internationales. Même lorsque de telles conventions surviennent, tel l’accord de Paris sur le climat ou les conventions déjà plus anciennes sur les mines antipersonnel ou les armes à fragmentation, elles sont plus déclaratoires qu’opérationnelles et sont loin d’atteindre l’universalité. La mondialisation, fortement médiatisée ces deux dernières décennies, n’a pas trouvé son mode de gouvernance. La dérégulation qu’elle impliquait a plutôt entraîné son propre reflux.
La survivance, voire la dynamique de ces groupes informels, dont le G5, le G7 ou le G20 sont les exemples les plus connus, apparaît-elle dès lors comme un substitut de la gouvernance, cet « archipel de la gouvernance » dont parlait Alain Dejammet, ou comme son résidu, ou encore comme l’indice d’une renaissance future du multilatéralisme …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2022
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