Chapitre
C’est à Francine Shapiro que l’on doit la découverte et le développement de la psychothérapie EMDR (eye movement desensitization and reprocessing, désensibilisation et reprogrammation par mouvements oculaires). Comme beaucoup de découvertes, celle-ci n’est pas exempte de légendes (judicieusement entretenues d’ailleurs !), qui au fil du temps se sont amplifiées, donnant parfois un caractère romanesque à la chose. Quoi qu’il en soit, cette découverte s’est faite un peu par hasard en 1987. Rien en effet ne prédestinait F. Shapiro à devenir docteure en psychologie et chercheuse au Mental Research Institute de Palo Alto. C’est son cancer qui lui a fait envisager une autre voie. Notamment quand, une fois considérée en rémission, la peur de la rechute l’a conduite à s’enquérir de nouvelles méthodes susceptibles de l’aider à rester en bonne santé.
Un jour, alors qu’elle se promenait dans un parc, elle s’aperçut, en suivant des yeux un vol d’oiseaux et en opérant des mouvements oculaires latéraux, que les pensées négatives qu’elle avait à l’esprit quelques minutes auparavant s’étaient transformées, et que leur charge émotionnelle était devenue moins intense. Si les souvenirs ou les pensées ne disparaissaient pas de sa conscience, c’est bien leur charge émotionnelle négative qui peu à peu semblait s’atténuer, jusqu’à disparaître totalement. Elle appliqua la même expérience à des amis et collègues volontaires. Pour ce faire, ils devaient se remémorer un aspect de leur vie passée (brimades ou humiliations) qui pouvait encore les perturber…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0236
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