Chapitre
Exercices quotidiens, relation d’égal à égal entre patient et thérapeute, évaluation des résultats…, les thérapies comportementales et cognitives se veulent prescriptives et pragmatiques. Ce qui n’empêche pas un travail en profondeur.
L’approche comportementale et cognitive postule que nos attitudes sont le résultat d’un mélange de tendances innées, d’influences de l’environnement, mais aussi d’apprentissages de vie, conscients et inconscients, réussis ou non. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) s’attachent donc à la prise de conscience de ces influences, et surtout à la mise en place volontaire de nouveaux apprentissages destinés à augmenter nos capacités de bien-être et de libre arbitre face à notre condition biologique, au poids de notre passé, et aux pressions de l’environnement.
« L’expérience instruit plus sûrement que le conseil », écrivait André Gide. De fait, ce qui caractérise peut-être le mieux les TCC, aux yeux d’un observateur extérieur, c’est la démarche de terrain, le recours systématique aux mises en situation pour compléter l’introspection. Ces allers-retours entre réflexion et expérimentation, entre cabinet de consultation et travaux pratiques dans la vie de tous les jours, ainsi que l’exploitation méthodique des enseignements retirés, sont une caractéristique forte des TCC. Ainsi, les séances d’exposition in vivo chez un patient phobique permettent de l’accompagner dans les situations qu’il redoute, afin de l’aider à y combattre « pour de vrai » les montées de panique…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0195
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