Chapitre
La psychanalyse est avant tout une méthode d’observation de la pensée, celle d’autrui (la cure psychanalytique) ou de soi-même (autoanalyse). Elle est une pratique d’écoute qui permet la découverte des mouvements inconscients de l’esprit. Pour s’en approcher, le psychanalyste invite la personne à dire ce qui lui vient spontanément à l’esprit, cette méthode de « libre association » constituant la « règle fondamentale » de la relation analytique. Cette dernière prend place dans un cadre aussi neutre que possible, afin que l’esprit ne soit sollicité par aucune altération venant de l’extérieur ni invité à aucune tâche mentale particulière. Dire tout ce qui passe par la tête implique, et c’est ce qui fait toute la difficulté, d’observer ses propres pensées, leurs enchaînements, les émotions qui les accompagnent, et d’en rendre compte au psychanalyste. C’est d’ailleurs de cette manière que le psychanalyste écoute le sujet, laissant émerger en lui ses propres associations. Il peut ainsi établir des liens passés inaperçus entre les pensées, les affects qui les accompagnent et leurs significations inconscientes.
Au début l’analysant a surtout tendance à décrire les événements de sa vie, ses dispositions conscientes, la manière dont il vit la situation… Il s’adresse au psychanalyste pour l’intéresser, l’émouvoir ou, parfois, le provoquer. Ce n’est que progressivement qu’il déplace son attention de ce dont il parle vers le « pourquoi » de ses paroles. Après avoir surtout évoqué sa vie et lui-même, après avoir conversé et débattu avec le psychanalyste, l’analysant observe ce qui l’occupe à la manière dont des scènes viendraient se jouer sur un théâtre dont il est à la fois le cadre et le spectateur…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0185
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