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« Le psychisme participe à l’ensemble du fonctionnement biologique et physiologique humain », affirme d’emblée, Jean-Benjamin Stora, psychanalyste et psychosomaticien, consultant auprès du service d’endocrinologie et du centre de prévention de l’athérosclérose et des maladies cardio-vasculaires, au groupement hospitalier universitaire de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « Le psychisme participe toujours à la maladie, sans nécessairement en être la cause. » Il pourrait même ainsi, selon le psychosomaticien, participer au processus de guérison. « La guérison n’existe pas. Ce que l’on désigne par ce terme est plutôt de l’ordre d’un changement d’état physiologique et biologique. Il n’y a jamais retour à l’état initial, plutôt d’une entrée dans un autre état d’équilibre, grâce à la disparition ou la diminution des symptômes. »
Si le psychisme n’est pas toujours à l’origine de la maladie physiologique, il n’y participerait pas moins, selon Jean-Benjamin Stora, même lorsqu’il vient simplement empêcher ou compliquer la « guérison ». Ainsi la thérapie psychosomatique, qui s’inspire de la psychanalyse, vise à comprendre pourquoi le patient préfère mobiliser un symptôme « physique », plutôt que traiter mentalement un événement de vie difficile, ou un traumatisme, et ensuite « rétablir le psychisme ». « Il s’agit dans ces cas-là d’un défaut de mentalisation… Il est extrêmement difficile de souffrir psychologiquement. » À noter que les maladies qualifiées de « psychosomatiques » renvoient à des affections et symptômes physiologiques qui trouveraient leur source dans l…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2016.01.0123
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