- 1 Conflits sociocognitifs et apprentissage
- 2 Favoriser les régulations épistémiques dans les situations de formation
- 3 Conclusion
Chapitre
L’apprentissage a ceci de paradoxal qu’il est un acte éminemment individuel, intime, mais en même temps qui s’inscrit nécessairement dans une
relation – ou plus précisément, une interaction avec autrui. Construire ou
transformer des connaissances est un processus qui n’appartient en définitive qu’au sujet apprenant mais ce processus ne peut se réaliser que dans la
confrontation interactive à l’autre, au « non-identique à soi ».
Cet autre peut cependant se manifester sous différentes formes. Il peut
s’agir d’un autre symbolique : un discours ou un point de vue exprimé via
un média (un texte, un CD-ROM ou un programme télévisé), ou encore un
comportement ou une situation observé sans nécessairement y prendre part
comme acteur. L’interaction dans ce cas est essentiellement symbolique,
cognitive : le sujet mobilise son équipement cognitif (connaissances préalables, schèmes opératoires, etc.) pour traiter l’information à laquelle il est
confronté ; il agit « cognitivement » sur cette information (il la sélectionne,
l’organise, l’interprète, etc.).
Mais il peut s’agir également d’un autre « en chair et en os », avec lequel
le sujet interagit ici et maintenant, dans le cadre d’une conversation ou
encore d’une activité commune (prise de décision, résolution de problème,
etc.). Dans ce cas, l’interaction cognitive se double d’une interaction sociale.
Le sujet n’interagit pas seulement avec de l’information nouvelle, un autre
point de vue sur la réalité, mais également avec une personne porteuse de
cette information et de ce point de vue…
Plan
Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 03/03/2016
- https://doi.org/10.3917/dunod.carre.2011.01.0291
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