Chapitre
Les positions sur le thème de l’unité et de la diversité des cultures, des pratiques et/ou des intérêts professionnels ont tenu une place importante dans les conceptions successives des professions en sociologie. La sociologie française des groupes professionnels, héritière en cela de l’interactionnisme de la deuxième école de Chicago et notamment des travaux d’A. Strauss et de R. Bucher [Bucher et Strauss, 1992], met l’accent sur la diversité [Dubar, 2003]. La thèse défendue ici est que considérer aussi l’unité de la culture avec laquelle les membres d’une profession travaillent enrichit l’image dominante des professions et renouvelle certains thèmes de leur étude. La recherche dont des résultats sont présentés visait ainsi à étudier la culture commune des architectes, tout en montrant comment elle est activée de façons diverses dans le travail. Il ne s’agissait pas d’étudier des cultures différentes qui seraient construites dans des contextes sociaux de travail hétérogènes : pour une raison qui apparaîtra plus loin, ce qui est construit dans ces contextes hétérogènes ne fait partie de la culture qu’à la condition de s’y agréger et de valoir ailleurs. Cette analyse est consacrée principalement à l’unité de la culture et à la démarche empirique ayant permis de l’objectiver. La culture commune est transmise principalement lors de la formation qui, en architecture, opère selon des modalités proches de celles du compagnonnage. C’est donc dans ce cadre qu’elle a été objectivée. Faute de place, la diversité des activations et la façon de l’étudier ne seront qu’évoquées…
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Auteur
Cité par
- Mis en ligne sur Cairn.info le 25/11/2010
- https://doi.org/10.3917/dec.demaz.2010.01.0152
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