Chapitre
I. — Les systèmes de stratification sociale sont maintenant connus dans leur diversité. La longue série de leurs formes s’ouvre avec les stratifications élémentaires, des sociétés estimées archaïques, et se ferme provisoirement avec les stratifications complexes, à forte charge dynamique, telles qu’elles apparaissent dans les sociétés industrielles à classes antagonistes. Les caractéristiques générales de ces systèmes, qui constituent l’armature des sociétés globales, deviennent ainsi plus manifestes. Trois d’entre elles s’imposent, dès l’instant où l’on tente de formuler une définition : a) Ce sont des systèmes qui organisent les rapports d’inégalité et les rapports hiérarchiques entre les groupes sociaux ; b) Ce sont des systèmes hétérogènes, ou multidimensionnels, dans la mesure même où plusieurs modes de stratification — dont certains hérités du passé — coexistent ; c) Ce sont des systèmes à dynamisme potentiel élevé — ils sont le lieu d’une tension permanente entre forces de cohésion (car ils instaurent un ordre) et forces de rupture (car ils établissent l’inégalité et la domination). Sous toutes leurs formes, les stratifications sociales font naître une contestation plus ou moins agissante.
On mesure alors la difficulté, qui est d’autant plus éprouvante que les considérations idéologiques se mêlent souvent aux considérations scientifiques au cours de la recherche. Une question se pose : comment procéder afin de mieux évaluer la validité des théories de la stratification sociale, comment parvenir à des résultats de portée plus générale …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/07/2014
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