Dans le film Terminator renaissance, quatrième volet de la série où l’humanité est menacée par des robots contrôlés par une intelligence artificielle qui lui a échappé, les combattants humains trouvent un moyen radical de reprendre l’ascendant sur les machines. Ils découvrent qu’elles se synchronisent par un signal électromagnétique, qu’ils déchiffrent et infiltrent pour reprendre le contrôle de ces engins et les détourner de leur mission programmée.
Au-delà du scénario de fiction dans lequel la créature échappe à son créateur, force est de constater que les armées modernes se dotent massivement de drones, aujourd’hui armés, demain certainement auto­nomes. La question n’est plus de savoir si la technologie va permettre d’automatiser l’art de la guerre, mais quels seront les facteurs qui nous conduiront à accélérer notre transformation. Dans de telles perspectives capacitaires, la nation qui dominera le combat ne sera pas celle qui aura le plus de drones, mais plutôt celle dont les algorithmes permettant d’optimiser la manœuvre globale seront les plus performants.
Cette manœuvre sera pensée de manière centralisée et aussi distribuée, pour permettre la résilience à la perte de certains engins mais aussi au brouillage ou à l’intrusion dans le canal de communi­cation. Le brouillage des GPS, technique à bas coût, simple et maîtrisée par tous les groupes armés, en est un des prémices. Demain, la manœu­vre des drones devra tenir compte en temps réel de l’activité dans le spectre électromagnétique, ami comme ennemi, pour positionner au mieux les engins dans le but d’optimiser le compromis entre la conti­nuité des communications et leur capacité d’action…