Ce n’est pas un hasard si le Brésil est placé au 4e rang des destinations des investissements directs étrangers (IED) dans le monde en 2018 (United Nations Conference on Trade and Development).
Un tel constat n’est pas seulement du au fait qu’il s’agit du plus grand pays d’Amérique Latine, du plus grand marché intérieur, ou parce que la monnaie s’y est effondrée. Non. Le Brésil fascine. Parce que tout le monde sait que beaucoup reste à faire et que tout reste possible. Cependant, si l’image d’éternel Eldorado fait rêver, elle reste en partie chimérique. Le Brésil se mérite, comme on le répète sans cesse. Parmi les centaines d’entreprises que nous avons accompagnées durant ces 7 dernières années, celles qui se sont effondrées l’ont été essentiellement du fait l’arrogance de leurs dirigeants, souvent mal conseillés. Or, le Brésil n’est pas un pays pour amateurs. Pour illustrer cet adage, dans nos formations, nous prenons souvent l’exemple de la capoeira, cet art martial brésilien que certains confondent avec une danse [ndlr : voir l’article Corruption obligation ? de Pierre Fayard dans ce numéro]. De prime abord, on croit avoir affaire à une danse. Erreur : la capoeira est un art martial. Cette appréhension ambivalente résume bien le pays, cher, compliqué et complexe. Pour y entrer comme pour y rester, si l’on veut affronter la bipolarité économique, l’étouffante bureaucratie, les énormes différences culturelles et un scénario catastrophique de violence, il faut être bien préparé et bien accompagné…