En Afrique subsaharienne, les ONG humanitaires islamiques sont souvent suspectées de chercher à convertir la population et, à l’occasion, de soutenir des groupes armés, voire terroristes. Il convient cependant de ne pas faire d’amalgames et de ne pas adopter deux poids, deux mesures. D’abord, les ONG « musulmanes », « islamiques » ou « islamistes » ne relèvent pas des mêmes catégories. Les cas déviants restent rares. Ensuite, certaines ONG évangéliques sont elles-mêmes prosélytes. D’autres, également chrétiennes mais adeptes de la théologie de la libération, ont aussi pu cautionner la violence armée et soutenir des mouvements révolutionnaires afin d’aider les pauvres et les opprimés. Pour autant, elles n’ont pas été interdites et leur liberté d’association a été préservée. Sans certification internationale et sans véritable contrôle gouvernemental dans les pays où elles interviennent, les ONG islamiques les plus radicales ont donc encore de beaux jours devant elles ...
In Africa South of the Sahara, Islamic humanitarian NGOs are often suspected of supporting terrorist groups and trying to convert the population. But it is important not to apply double standard and confuse different categories. “Muslim”, “Islamic” and “Islamist” organisations are not the same. Extremist groups remain an exception. Moreover, some evangelic groups also proselytise. Other types of Christian NGOs favour the Liberation theology and did support violent revolutionary movements to help the poor and the victims of social injustice. Yet they were not banned and states did not infringe their freedom of association. Without any international certification or governmental control in countries where they intervene, radical Islamic humanitarian NGOs can still thrive ...