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Depuis des mois, les bourses battent
des records mais la multiplication
de faillites d’entreprises est aussi le
signe que des problèmes plus profonds
existent. Quelle évaluation faites-vous de l’état de l’économie et de
la finance depuis le début de la
pandémie ?
Certains secteurs de l’économie ont
évidemment été très profondément
touchés par la pandémie, comme le
commerce de détail et le secteur de la
restauration et de l’hôtellerie. Quand
on examine les données économiques,
on voit ces derniers mois des rebonds
dans certaines activités qui remontent
jusqu’à 60 % ou 75 % de leur niveau
d’avant-crise, mais sans toutefois
atteindre les 100 %. Certaines pertes
pourraient donc être irréversibles, et
ce malgré les fonds publics investis
pour relancer l’activité. S’agissant des
marchés financiers, des effets en sens
opposés se contrecarrent, augmentant les tensions, mais dans l’opacité.
Dans le contexte actuel où les entreprises excluent la revalorisation des
salaires, elles utilisent leurs liquidités
en surplus pour racheter leurs propres
actions et distribuer des dividendes
aux montants obscènes, accélérant la
concentration des richesses, alimentant du coup la spéculation par ceux
qui ne savent que faire de leur richesse
en excès.
Un décalage existe entre la capitalisation boursière des entreprises
(mesurée par la somme totale du montant de leurs actions en circulation)
et leur valeur dite « fondamentale »,
calculée sur la base de leur capacité à
générer de la valeur ajoutée…
Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/10/2021
- https://doi.org/10.3917/sava.056.0065
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