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L’informatique est amenée à « créer du hasard » car il est nécessaire dans les simulations et dans bien d’autres situations. Ce hasard artificiel doit être aussi parfait que possible en cryptographie, or c’est loin d’être facile. Il en est résulté de nouvelles idées et un nouveau regard sur le hasard.On a si bien réussi à éliminer le hasard des systèmes informatiques qu’un calcul composé de milliards d’étapes successives peut être fait deux fois de suite et donner exactement deux fois le même résultat. Cette maîtrise extraordinaire des petits courants électriques, qu’on combine pour parvenir à l’exécution d’un programme est époustouflante. Dans nos ordinateurs le hasard est maîtrisé jusqu’au niveau microscopique : il n’y en a plus ! Pourtant, on découvre aussi qu’il est nécessaire ! Après avoir tout fait pour l’éliminer, il faut le recréer.On en a besoin dans les logiciels de simulation qui lorsqu’ils tentent de reproduire des phénomènes aléatoires doivent bien disposer de briques élémentaires d’aléas, des « nombres aléatoires ». On en a besoin en cryptographie où pour échapper aux yeux des espions il faut déguiser les messages en séquences de chiffres quelconques, c’est-à-dire aléatoires : on sait d’ailleurs qu’à partir d’un bon système de chiffrage on obtient un bon système de création de suites aléatoires et… inversement. On en a besoin enfin en théorie de l’information où il a été établi que les séquences ayant le plus fort contenu en information sont justement les séquences aléatoires au sens mathématique le plus fort…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2019
- https://doi.org/10.3917/rpre.198.0039
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