CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Il existe plus de murs de séparation en 2018 qu’au moment de la chute du mur de Berlin en 1989. Plus d’un quart de siècle après, c’est presque une banalité que de le constater. Le monde a changé et n’a pas suivi la trajectoire espérée alors.

La multiplication des murs entre les hommes, symptôme d’un monde fragmenté

2Le nombre de murs de séparation et de barrières frontalières a même proliféré après les attentats du 11 septembre 2001 et la voie du tout sécuritaire qui s’ensuivit. Dans un monde globalisé en perte de repères et aux menaces multiples et diffuses, la construction des murs s’est accrue. Alors que le mouvement de globalisation entamé dans les années 1980 a renforcé la circulation des biens, des personnes, des flux financiers et des idées dans des proportions jamais atteintes, la multiplication silencieuse de murs de séparation, en différents endroits de la planète, témoigne aussi d’une fragmentation croissante du « village planétaire », aujourd’hui basée sur des appréhensions ou des replis identitaires. En 2007, Michel Foucher considérait qu’il existait dix-sept murs internationaux, couvrant sept mille cinq cents kilomètres, soit 3 % des frontières dans le monde [1]. Il y a, en 2018, une vingtaine de murs dans le monde (auxquels on peut ajouter toutes les frontières fortifiées, ce qui porterait le nombre des « murs » à une soixantaine représentant jusqu’à quarante et un mille kilomètres, soit 13 % des frontières [2]), les plus récents d’entre eux étant construits aux portes de l’Europe (le « mur de Schengen ») ou même en son sein (frontières Croatie-Slovénie et Hongrie-Croatie).

3Certes, la construction des murs n’est pas un phénomène nouveau [3]. La nouveauté réside plutôt dans le fait que les obstacles physiques aux échanges se sont multipliés alors même que nous devenions plus mobiles. Le paradoxe n’est qu’apparent. En réalité, la tentation d’édifier des murs semble pour beaucoup constituer une réponse plus ou moins crédible à certains nouveaux défis engendrés par la mondialisation : le terrorisme, la pauvreté, l’immigration ou la criminalité organisée. Ces menaces sont devenues largement asymétriques, transfrontalières, voire déterritorialisées. Face à cela, les États désunis paraissent impuissants mais ne veulent rien en montrer. En ce sens, comme l’affirme Wendy Brown, « les murs actuels marquent moins la résurgence, en pleine modernité tardive, de la souveraineté de l’État-nation qu’ils ne sont des icônes de son érosion [4] ». La construction de murs est en réalité la caractéristique d’un mouvement à rebours de la tendance générale que constitue la mondialisation. Les murs ont également pour objectif de « re-simplifier », ou de « décomplexifier », une réalité du monde ramenée à une distinction claire entre « nous » et « les autres », entre intérieur et extérieur, entre ami et ennemi, entre connu et inconnu, entre riche et pauvre, entre sûr et risqué, entre désiré et indésirable. En ce sens, le mur marque l’asymétrie, matérialise la différence et le déséquilibre produits par une séparation à la fois voulue et subie. De fait, « le mur court toujours le long d’une ligne de déséquilibre, ligne de faille de la globalisation, déséquilibre de richesse, déséquilibre de puissance [5] ». Il est un produit de notre époque autant que son symbole [6].

Un objet multiple

4L’une des premières caractéristiques du mur est qu’il est unilatéral. C’est ainsi qu’il se distingue de la frontière qui est acceptée par les deux côtés (même de façon temporaire, comme la « zone démilitarisée » qui sépare la ligne d’armistice entre les deux Corées). Cette construction unilatérale fait qu’il y a toujours un bon et un mauvais côté du mur : un bon côté qui a construit le mur et tente d’en minimiser les effets ; un mauvais côté qui subit et qui tente de dénoncer cette existence.

5Le mur peut prendre plusieurs formes. Il est un édifice en barbelés, en métal ou en béton, de plus en plus bardé d’électronique et accompagné de tout un dispositif de surveillance humain. C’est un système qui fait barrage. Ainsi, en Palestine, la double barrière de sécurité électronique construite par Israël s’appuie sur tout un système de contrôle et d’obstacles (barrières, colonies, routes interdites, tunnels réservés, zones militaires fermées, points de contrôle) à travers la Cisjordanie, dont l’ensemble forme une construction tout aussi infranchissable que le mur de béton de neuf mètres de haut construit dans les principales villes palestiniennes (Jérusalem, Qalqilya, Tulkarem, Bethléem). En somme, le mur ne se suffit pas à lui-même pour remplir les fonctions qui lui ont été assignées.

6Le mur est érigé en différents endroits : sur des lignes de front et de cessez-le-feu comme dans la seconde moitié du xxe siècle (la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, la « ligne verte » qui coupe l’île de Chypre, le berm, ce mur de sable qui traverse le Sahara occidental du nord au sud, la clôture électrifiée sur la ligne de contrôle au Cachemire entre le Pakistan et l’Inde et le mur de séparation en Cisjordanie) ; sur une frontière de plus en plus souvent, à l’instar de tous les murs du xxie siècle (de la frontière américano-mexicaine à celle entre l’Inde et le Bangladesh, en passant par les frontières de l’espace Schengen). Dans le premier cas, beaucoup de ces murs coupent en deux un même pays et séparent alors un seul et même peuple ; ils sont aussi construits sur des lignes en attente de frontière reconnue comme en Israël, à Chypre, au Sahara occidental ou entre les deux Corées. Ici, le mur, qui se trouve dans une zone militaire et est accompagné d’une zone tampon, peut constituer une mesure de précaution, voire d’apaisement des tensions, un moyen d’éviter la reprise du conflit et de faciliter la reprise de lentes et laborieuses négociations de paix (Sahara occidental, Irlande du Nord, Chypre).

7Dans le second cas, ces murs frontaliers se trouvent au sein de zones économiques parmi les plus dynamiques de leur pays. Ils tendent à reproduire sur le terrain un marquage du territoire qui n’était parfois en réalité visible que sur une carte, comme dans le cas du mur entre l’Inde et le Bangladesh, de celui entre l’Arabie saoudite et l’Irak ou des murs autour de l’espace Schengen. Aujourd’hui, les États redoutent, par-dessus tout, les zones grises incontrôlées qui se situent aux marges de leur territoire et considèrent, comme le poète américain Robert Frost, que « les bonnes barrières font les bons voisins [7] ». Face à la mondialisation, les États veulent réaffirmer leur pouvoir sur leur territoire. Le phénomène des barrières frontalières est paradoxal en ce qu’il superpose l’unilatéralisme du mur à la négociation dont résulte la frontière, le temporaire à la pérennité (on parle d’intangibilité des frontières). Mais là n’est pas le moindre des paradoxes du mur.

Un message contradictoire

8Beaucoup des murs de nos jours sont construits ou renforcés par des régimes démocratiques : les États-Unis, Israël, l’Espagne, l’Inde, les États européens. On voit bien la nécessité pour les dictatures de se barricader. Mais, pour les démocraties, la construction d’un mur pose des questions de fond sur leur capacité à gérer et à maîtriser à leur échelle des phénomènes globaux, ou encore sur les réponses simples, voire simplistes, qu’elles donnent bien trop souvent à leurs citoyens en demande de protection. Il s’agit de rassurer une opinion publique traumatisée ou inquiète et qui veut des résultats concrets et rapides. Il s’agit aussi, pour les gouvernants, de montrer à leurs citoyens qu’ils maîtrisent une situation et qu’ils répondent à la menace perçue. La démonstration a un effet rassurant, à la fois sur la capacité d’agir des gouvernants et sur la reconnaissance des « dangers ». C’est en quelque sorte une mise en scène concrète et visible de l’action de l’État face à des phénomènes sur lesquels il a en réalité peu de prise. Première contradiction.

9Pour autant, ces mêmes gouvernements ne souhaitent pas que le mur qu’ils construisent se voie trop ; certains d’entre eux ont même du mal à assumer leur décision en la matière. Ils préfèrent en conséquence utiliser un terme perçu comme plus neutre ou moins négatif, comme celui de clôture de sécurité ou celui de barrière. Le vocable « mur » est plutôt employé par ceux qui s’y opposent, même si certains politiciens, pour les besoins de leur campagne électorale, assument ce terme plus définitif et brutal. Sur le terrain, on peut aussi cacher un mur en le peignant, en le plaçant derrière des arbres ou en interdisant son accès ; de l’autre côté, il sera recouvert de graffitis pour le dénoncer [8]. Deuxième contradiction.

10Alors même que le mur de Berlin avait pour fonction d’empêcher les citoyens de la République démocratique allemande de passer à l’Ouest, de sortir de chez eux, les murs actuels empêchent d’entrer sur un territoire, ou font converger les entrées vers des points précis où il faut présenter des documents bien en règle. Le mur fige les mouvements pendulaires des zones frontalières car il augmente le coût financier et humain du franchissement. Le travailleur saisonnier, candidat au séjour temporaire, est donc remplacé par le migrant, candidat à l’exil définitif. Troisième contradiction.

11Pour des États aux budgets de plus en plus contraints, le mur coûte cher, non seulement par sa construction même, mais aussi par les coûts induits par son système de surveillance. Ainsi, l’Inde aurait dépensé plus d’un milliard de dollars pour la construction, l’entretien et la surveillance de sa clôture électrique sur sa frontière avec le Bangladesh. Les États-Unis dépenseraient en moyenne 15 millions de dollars par mile de barrière construite et le « nouveau mur » promis par Donald Trump représenterait une dépense de quelque 22 milliards de dollars (supplémentaires). Le coût du mur israélien est de 2,5 millions d’euros le kilomètre. Celui du renforcement des barrières de Ceuta et de Melilla fut de 30 millions d’euros pour l’Espagne et l’Union européenne. Les douze kilomètres de la barrière construite par la Grèce sur sa frontière terrestre avec la Turquie en 2011-2012 lui ont coûté 30 millions d’euros, alors même que le pays faisait face à une crise financière sans précédent. La construction de murs a pris un tel essor qu’un véritable marché économique dominé par quelques sociétés de défense américaines et israéliennes s’est constitué. Ce marché mondial est estimé à 19 milliards de dollars annuels [9]. La sécurité est considérée comme une priorité et les gouvernants n’hésitent donc pas à engager de telles dépenses. Mais c’est autant d’argent qui n’ira pas dans les projets de protection sociale, de coopération avec les pays en développement et de consolidation de paix. Le mur sécuritaire obère l’avenir et la capacité de nos États à stabiliser les zones de crise. Quatrième contradiction.

12Ces murs coûteux servent donc principalement une fonction symbolique qui alimente les discours isolationnistes et antimondialisation, mais ils ont peu d’utilité pour arrêter le mouvement des peuples [10]. Le président Trump envisage la construction d’un mur (qui est en réalité le renforcement de l’existant) au moment où les chiffres de l’immigration irrégulière n’ont jamais été aussi bas, que le solde migratoire avec le Mexique est nul et que cette zone frontalière (la « Mexamérique ») connaît un dynamisme économique inédit (six millions d’emplois aux États-Unis dépendent du commerce avec le Mexique). La peur du migrant est entretenue à Washington mais est étrangère aux États de la Mexamérique, le long de la frontière sud du pays. Les murs fonctionnent donc comme « des placebos politiques, qui semblent produire des effets mais ne font que masquer des symptômes plus importants. Tout comme, pendant la guerre froide, la construction du mur de Berlin était “bien mieux”, ainsi que l’a si bien dit le président John Fitzgerald Kennedy, qu’une guerre avec l’Union soviétique, construire un mur aujourd’hui semble plus réalisable que de faire quelque chose à propos de l’inégalité économique [11] ». Cette construction bien réelle est en réalité symbolique. Cinquième contradiction.

Le royaume de l’impuissance

13Au bout du compte, le constat ne peut être que celui de l’impuissance, produit de l’inefficacité des murs. À court terme, les murs peuvent certes donner l’illusion d’apporter une solution (sécuritaire). Mais aucun mur n’est réellement étanche. Ils comportent tous des failles, des trous, et peuvent être contournés à l’aide de tunnels, de roquettes ou d’échelles, amenant les personnes situées du mauvais côté à prendre toujours plus de risques. La construction d’un mur rend son contournement plus dangereux, quand les migrants passent par le désert, par un fleuve ou par la mer, quand les populations frontalières traversent des zones militaires, quand ces zones deviennent des lieux de non-droit alors même qu’elles sont en même temps des lieux d’hypersurveillance. Aux États-Unis, le mur ne fait qu’entretenir la militarisation de la surveillance de la frontière et la violence endémique contre les migrants perpétrée par les cartels de la drogue impliqués dans le business juteux de la migration irrégulière. Il en va de même à la frontière entre l’Inde et le Bangladesh, où les gardes-frontières qui n’ont pas perçu leur pourcentage des marchandises passées en contrebande ont la gâchette facile.

14On construit aussi des murs par facilité, par défaut, faute de réelle politique, faute d’affronter les véritables problèmes, par paresse et par peur des sacrifices que cela pourrait amener à faire. Car, à défaut de pouvoir ou de vouloir s’attaquer directement aux causes profondes des nouvelles menaces, par nature extrêmement complexes et multidimensionnelles, le choix est fait de tenter de les isoler et de les contenir physiquement… de manière un peu dérisoire ou illusoire d’ailleurs, puisque ces menaces sont globales, transnationales. Ce n’est pas le mur en tant que tel qui a mis fin aux attentats terroristes en Israël, mais le changement de stratégie de l’Autorité palestinienne et le renforcement des contrôles israéliens à l’intérieur de la Cisjordanie. Sur la frontière entre le Mexique et les États-Unis, c’est la crise économique américaine de 2008 qui a fait baisser le nombre de migrants, ainsi qu’une application plus stricte des lois sur l’immigration (notamment en augmentant les expulsions). Même si la probabilité pour les gardes-frontières d’arrêter les migrants traversant cette frontière est passée de 36 % en 2005 à 54 % en 2015, il reste que près de la moitié d’entre eux leur échappe [12]. En mer Méditerranée, les barrières des enclaves espagnoles au nord du Maroc et celles sur les frontières entre la Grèce et la Turquie ainsi qu’entre la Bulgarie et la Turquie ont eu pour conséquence de déplacer les routes de l’immigration subsaharienne plus au large, vers les îles Canaries ou vers les Balkans. Un mur ne fait diminuer en rien la motivation des candidats au voyage ; il ne fait que déplacer les routes de l’immigration. Il n’est même pas dissuasif.

Le mur ne règle rien

15En novembre 2016, le New York Times publiait une page d’opinion au sous-titre éloquent : « L’idée que l’on peut régler les problèmes en érigeant des barrières physiques est un fantasme humain persistant » [13]. Dans l’avant-propos de la première édition de Des murs entre les hommes, Jean-Christophe Rufin écrivait déjà : « Ceux qui construisent ces remparts pensent qu’ils accomplissent un acte de puissance, que le mur est une manifestation de la force. En réalité, il est un signe de faiblesse. La raison d’être d’un mur, c’est la peur [14]. » La logique sécuritaire est sans fin car le mouvement des hommes ne peut être stoppé, quel que soit l’obstacle.

16De fait, le mur de séparation ne règle rien : il complique et il ostracise. Le mur impose en fait une vision binaire, le bon / le méchant, l’agresseur / la victime, le riche / le pauvre, à des problèmes infiniment plus complexes. Le mur est, sur le long terme, un piège, autant pour ceux qui sont censés être protégés que pour ceux qu’il a pour objectif de maintenir à l’extérieur. On se protège en s’emmurant. À terme, les murs sont en réalité des facteurs de déstabilisation. En croyant avoir isolé physiquement les nouvelles menaces, les sociétés pensent les avoir résolues. Elles évitent ainsi de se poser les véritables questions, comme celles de la redistribution des revenus à l’échelle mondiale, des facteurs conduisant à l’extrémisme violent et au terrorisme ou des violations des droits de l’homme qui poussent certains, notamment les minorités, à fuir leur pays. Actes unilatéraux, les murs ostracisent l’autre et ne font finalement qu’engendrer des frustrations supplémentaires qui seront lourdes de conséquences à plus ou moins long terme. Ils contiennent en eux-mêmes les germes des crises futures.

17L’histoire montre que les « murs de la honte » sont fragiles et tous voués à tomber un jour ou l’autre ; ils sont souvent la marque d’empires finissant. S’ils parviennent à freiner le cours de l’histoire, ils ne peuvent l’arrêter. Comme l’a écrit encore Jean-Christophe Rufin, « les murs que les hommes dressent entre eux résistent à tout sauf au temps. Créés pour être éternels, ils ne sont que d’éphémères constructions humaines. C’est une des rares lois de l’histoire qui ne souffre pas d’exception [15] ». Serge Sur rajoute, dans sa préface, que « les murs sont historiquement condamnés. Ils symbolisent la fermeture contre l’ouverture, l’immobilisme contre le mouvement, la mort contre la vie [16] ». Savoir que les murs sont destinés à tomber un jour est une bien maigre consolation pour ceux qui en souffrent aujourd’hui au quotidien.

18Leur seul mérite pourrait être de nous amener à nous poser la question des effets de la mondialisation, de l’anxiété qu’elle produit chez beaucoup et de la nature des outils qui permettraient de la rendre plus inclusive et équitable. Le chantier est immense. Une chose est sûre : il ne sert à rien de se cacher derrière un mur ; il faut garder les yeux grands ouverts sur les réalités de notre monde.

Notes

  • [1]
    L’Obsession des frontières, Paris, Perrin, 2007.
  • [2]
    Courrier international, numéro spécial, Cinquante murs à abattre, 6 novembre 2014. Cf. également les travaux du géographe Stéphane Rosière, professeur à l’université de Reims Champagne-Ardenne, notamment Florine Ballif et Stéphane Rosière, « Le défi des “teichopolitiques”. Analyser la fermeture contemporaine des territoires », L’Espace géographique, vol. 38, n° 3, 2009, p. 193-206.
  • [3]
    Alexandra Novosseloff, « La vision historique des murs », in Jean-Marc Sorel (dir.), Jean-Marc Sorel (dir.), Les Murs et le Droit international, Paris, Pedone, 2010.
  • [4]
    Murs. Les murs de séparation et le déclin de la souveraineté étatique, Paris, Les Prairies ordinaires, 2009.
  • [5]
    Évelyne Ritaine, « La barrière et le checkpoint : mise en politique de l’asymétrie », Cultures & Conflits, n° 73, 2009, p. 13-33.
  • [6]
    Rémy Ourdan, « Les murs dans le monde, en réponse aux nouvelles peurs », Le Monde, 2 février 2018.
  • [7]
    « Mending Wall », in North of Boston, New York (N. Y.), Henry Holt, 1914 ; disponible sur Poets.org.
  • [8]
    Anne-Laure Amilhat Szary, « Que montrent les murs ? Des frontières contemporaines de plus en plus visibles », Études internationales, vol. 43, n° 1, 2012, p. 67-87.En ligne
  • [9]
    Alexandra Novosseloff et Frank Neisse, Des murs entre les hommes, 2e éd., Paris, La Documentation française, 2015, p. 25.
  • [10]
    Julia Sonnevend, « Our New Walls : The Rise of Separation Barriers in the Age of Globalization », e-ir.info, 25 mai 2017.
  • [11]
    Tom Vanderbilt, « The Walls in Our Heads », The New York Times, 4 novembre 2016 (traduction de l’auteure).
  • [12]
    Daniel González, « How Many Mexicans Actually Cross the Border Illegally ? », azcentral.com.
  • [13]
    Tom Vanderbilt, « The Walls in Our Heads – The Idea that We Can Solve Problems by Building Physical Barriers Is a Persistent Human Fantasy », The New York Times, 4 novembre 2016.
  • [14]
    Alexandra Novosseloff et Frank Neisse, Des murs entre les hommes, Paris, La Documentation française, 2007, p. 10.
  • [15]
    Ibid.
  • [16]
    Ibid., p. 13.
Français

La multiplication des murs de séparation depuis la fin de la guerre froide symbolise les fractures et les résistances à la mondialisation. Actes unilatéraux par essence, à l’opposé du concept de frontière reconnue des deux côtés, les murs sont non seulement des signes d’impuissance mais aussi des facteurs de déstabilisation supplémentaires. Ils ne peuvent donc représenter une véritable réponse aux crises et menaces d’aujourd’hui.

Alexandra Novosseloff
Alexandra Novosseloff, docteure en science politique, chercheure senior invitée à l’International Peace Institute à New York, chercheure associée au centre Thucydide de l’université Paris 2 Panthéon-Assas. Elle a récemment publié Des murs entre les hommes (avec Frank Neisse, La Documentation française, 2015) et Des ponts entre les hommes (cnrs Éditions, 2018).
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 09/07/2018
https://doi.org/10.3917/pouv.165.0113
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