CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Au tournant du XIXe et du début du XXe siècle, plusieurs scientifiques et chercheurs étrangers vont poser les bases techniques et idéologiques de ce qui allait devenir l’agriculture biologique. En France, des approches agricoles alternatives sont introduites à la fin des années 1920 mais surtout après la Seconde Guerre mondiale par des professionnels très à la marge des pratiques agricoles dominantes. Les formes alternatives qui vont alors constituer l’agriculture biologique seront soutenues par une poignée d’agriculteurs et de médecins aux spécialités peu reconnues dans les milieux scientifiques, et rencontreront des difficultés à se faire reconnaître. En outre, jusqu’à une période récente (années 1980-1990) l’agriculture biologique n’a pas pu bénéficier de soutien de la part de l’État, ni du syndicalisme agricole d’opposition ni des mouvements politiques écologistes. Si les effets négatifs sur la santé ont très tôt clairement été associés aux expositions professionnelles agricoles et aux substances chimiques utilisées pour la « protection » des végétaux, ils sont relayés très tardivement vers les « consommateurs », que ce soit par les médias ou par les élus politiques. Ce sera pourtant par le début d’une prise de conscience des liens transversaux entre les écosystèmes, modes de production, aliments et santé, que va commencer à émerger l’agriculture biologique.

2La présentation synthétisée de la trajectoire historique des dynamiques agrobiologiques depuis les années 1950 (période des premières implantations associatives) jusqu’au tournant du début des années 1980 (institutionnalisation réglementaire et marchande) permet de revenir sur plusieurs caractéristiques passées d’un espace socioprofessionnel désireux d’exprimer son opposition aux orientations agro-industrielles. Cet épisode historique rappelle comment l’agriculture biologique s’est construite en réaction aux conséquences des formes d’industrialisation agricole et à partir de quelles idéologies, contradictoires selon les époques.

Des fondateurs aux pionniers : le rejet du modèle productiviste

3Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, de manière éparse, se réunissent quelques paysans, médecins, chercheurs et citoyens autour de la défense, de la sauvegarde des sols et d’une « alimentation naturelle ». Ces « pionniers » de l’agriculture biologique sont notamment influencés par la lecture d’écrits fondateurs venant de l’étranger (Albert Howard, Rudolf Steiner, Hans et Maria Müller, Hans Peter Rusch et plus tard Masanobu Fukuoka ; voir Besson, 2007). En France, à la suite de plusieurs regroupements se crée l’association AFRAN [1], fondée en 1952, animée par Jacques W. Bas, médecin homéopathe et anthroposophe. Elle regroupe à ses débuts des médecins nutritionnistes qui établissent un lien entre « dégénérescence organique de la population » (traduit par des cancers, des maladies mentales, etc.) et la qualité alimentaire « normale » (Viel, 1979). Nourri d’une philosophie plutôt traditionaliste voire réactionnaire, ce petit groupe critique vivement l’industrie agricole et agroalimentaire. Par la suite, l’association de culture biodynamique est créée en 1958. En 1959, dans l’ouest de la France, inspiré par les écrits des médecins Paul Carton et Pierre Delbet mais aussi par la britannique Soil Association, se forme le GABO [2]. À côté des porte-paroles paysans (en rupture avec la voie syndicale dominante) du GABO et de membres actifs « théoriciens » du mouvement agrobiologique naissant, s’investissent des médecins et autres pharmaciens défendant une alimentation « saine » et une médecine « naturelle » (Viel, 1979). Devant l’absence de soutiens en tout genre, ils se tournent vers l’agriculture traditionnelle et les biodynamistes, seuls impliqués alors dans une approche de ce l’on ne nomme pas encore « agriculture biologique ».

4Ainsi, dans ces années 1950 et au début des années 1960 se multiplient des associations d’agriculteurs et de consommateurs mettant en avant la dénonciation des pratiques agrochimiques et industrielles auxquelles elles proposent de substituer des pratiques alternatives. Deux principaux mouvements émergent alors : l’un à connotation nettement commerciale, Lemaire-Boucher créé en 1963, l’autre, Nature et Progrès, créé en 1964. Ils vont fortement marquer l’histoire de l’agriculture biologique en France. Toutes les associations, parmi lesquelles les fondateurs de La Vie claire ou de Lemaire Boucher et, dans une moindre mesure à ses débuts l’association Nature & Progrès, se représentent la nature, les paysans et le passé mythifiés dans une « Nature » essentialisée (César, 2007).

5Ce qui est désigné par la « méthode Lemaire Boucher » dominera durablement l’agriculture biologique française jusqu’au milieu des années 1970. Biologiste et généticien, Raoul Lemaire conduit comme sélectionneur des expérimentations pionnières pour améliorer les rendements et la panification du blé français. En 1930 il fonde à Paris une société de vente de blé puis ouvre la première boulangerie fabriquant le « pain naturel Lemaire » (César, 2007). Après une courte carrière politique, il devient vichyssois durant la guerre, puis se rallie aux poujadistes en 1955 (César, 2007). En 1959, il figure parmi les créateurs du GABO. Sa rencontre avec l’industriel C. Rou le conduit à créer la même année sa propre méthode agricole, puis en 1963 avec Jean Boucher, biologiste et ingénieur horticole, ils fondent la « méthode Lemaire Boucher » (Dufay, 2008). La société Lemaire (SVB Lemaire) se développe en tant qu’entreprise commerciale en vendant ses engrais et semences de blés à hauts rendements et in fine en commercialisant la production des agriculteurs.

Nature & Progrès et la FNAB : les chemins de l’institutionnalisation de la bio

6En réaction à l’approche de Lemaire-Boucher qui avait réussi à réunir derrière sa marque commerciale de nombreux producteurs, un autre courant d’agriculture biologique français voit le jour en 1964 : Nature & Progrès – dont la désignation complète est « Association Européenne d’Agriculture et d’Hygiène Biologiques ». Avec ce nouveau mouvement se précise une approche panachée des procédés techniques agrobiologiques, qui sera par ailleurs plus « en phase » avec les aspirations sociales et politiques de la fin des années 1960. Tout en défendant les petits producteurs, cette association Loi 1901 est « très sensible aux mouvements anticapitalistes et anticentralisateurs des années 1970 » (Harrouch, 2003). Elle accueille dans ses rangs une bonne proportion de « néo-ruraux », et entre 1968 et 1974, l’association multiplie par dix son nombre d’adhérents qui atteint les 5 000 (Woss, 2007). La jeune association fédère un ensemble d’acteurs (producteurs, consommateurs, transformateurs, distributeurs…) qui organisent l’espace socioprofessionnel de l’agriculture biologique alors en pleine gestation, et s’en différencie progressivement par une approche plus œcuménique du point de vue technique et idéologique. Comme les associations qui s’étaient créées auparavant, Nature & Progrès fonde une revue pour divulguer des informations techniques et pratiques, mais également sa vision du monde, s’opposant notamment à la fin des années 1960, à la « Revue de la Vie claire » ou aux publications de Lemaire-Boucher. Se démarquant de ses prédécesseurs qui en appelaient en effet à des références conservatrices (religion chrétienne, agrarisme et traditionalisme familial, idéologies de droite, etc.) par une approche plus rationnelle, se revendiquant de la science, et dénuée de toute considération religieuse.

Logo de Nature & Progrès

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Logo de Nature & Progrès

7Alors que jusque-là la qualité des produits biologiques était garantie par la confiance établie dans les circuits courts, voire par la marque Lemaire-Boucher qui faisait aussi du conseil ou encore par DEMETER (marque créée par le mouvement biodynamique dans les années 1930), Nature & Progrès est à l’origine de la première édition d’un cahier des charges techniques, et en 1978, l’association soutient la création de l’ACAB [3] et impulse la volonté « de donner plus de crédibilité au contrôle de la bio en rendant les contrôleurs indépendants des organismes gestionnaires de marque » (Harrouch, 2003). Au-delà des actions fédératives conduites en France, elle s’implique fortement dans la naissance de l’IFOAM [4] en 1972.

8Au début des années 1970 la création de groupements d’achat de produits biologiques participe de cette dynamique sociale nouvelle, loin des idéaux agrariens, conservateurs, voire réactionnaires précédemment évoqués. À l’initiative de consommateurs proches ou adhérents de Nature & Progrès, soucieux de se fournir en produits ailleurs que dans les magasins de La Vie claire, boutiques diététiques (aux prix de vente onéreux) ou encore dans quelques rares magasins, s’organisent les premiers groupements d’achat. Portés par l’élan post 1968, ils apparaissent ainsi « à la même période dans différentes régions de France » (Rimsky-Korsakoff, 2003) ; en quelques années, ils se transforment en coopératives biologiques de consommation et se réunissent dans une structure fédératrice nommée « Biocoop ». Ces coopératives sont alors animées par le militantisme de ses membres [5], surtout à leur début, par des valeurs éthiques qui les conduisent à rémunérer au « juste prix » les producteurs en favorisant les produits frais, locaux et de saison.

9L’association Nature & Progrès réunit producteurs, consommateurs, mais également transformateurs et distributeurs pour défendre l’agrobiologie dans une optique qui embrasse les enjeux environnementaux, sociaux, économiques, éthiques. L’empreinte de cette association au sein de cet espace en gestation depuis le milieu des années 1960 est déterminante jusqu’au tournant engagé par l’institutionnalisation réglementaire et marchande des années 1980-1990. Elle impulse la dynamique fédérative qui va permettre aux agriculteurs biologiques de s’engager dans la voie d’une reconnaissance par les pouvoirs publics. Son positionnement autour d’un ensemble de principes fondamentaux de l’agrobiologie (importance de l’humus, exigences techniques renouvelées, équilibre entre une force de contestation et une force de proposition…) permet à cette association d’unir les mouvements autour de propriétés sociales et systémiques fédératives (Leroux, 2011 & 2014).

10En dépit de l’évolution significative de Nature & Progrès, la manifestation des producteurs et consommateurs réfractaires à l’agriculture productiviste et à ses produits reste discrète (entre 3 000 et 5 000 producteurs, et 0,5 % de la consommation des ménages ; Cadiou et al., 1978). Il faudra attendre les scandales alimentaires très médiatisés à propos du veau aux hormones en 1980 et surtout la crise de l’« ESB » [6] (maladie dite de la « vache folle ») en 1986, suivis de la « grippe aviaire » (dès 2004) pour voir apparaître une plus large conscience des risques alimentaires. On peut parler d’un mouvement « marginal » en termes quantitatifs, et « marginal » par les valeurs défendues et les moyens employés. Il se fonde sur une critique d’une grande ampleur, du système productiviste, voire du capitalisme. Les formes que ce mouvement adopte, ses pratiques culturales perçues souvent comme relevant de l’ésotérisme, ses affiliations politiques plutôt portées vers les extrêmes de l’échiquier politique, successivement à droite puis à gauche, sa tendance à sacraliser la nature et à se percevoir comme sauveur d’une société à la dérive rendent peu engageante cette démarche auprès des agriculteurs « conventionnels » chez qui la rationalité économique est devenue le mot-clé des comportements menant à la réussite.

11Aspirant à plus de reconnaissance et à la conquête des marchés, les acteurs de l’agrobiologie initient une demande de soutien aux pouvoirs publics et s’inscrivent dans une démarche double, de développement et de recherche de reconnaissance institutionnelle (Cadiou et al., 1978). La stratégie de certains acteurs influents de l’agriculture biologique (techniciens de l’ACAB et le président de Nature et Progrès) est alors de pouvoir sortir de la marginalité vis-à-vis d’un monde agricole conventionnel largement dominant. À la fin de l’année 1977, grâce à un contact au sein du Centre des démocrates sociaux, un projet de loi du parti centriste est proposé. En même temps, stimulée par une délégation conduite par Philippe Desbrosses, une charte commune (la Charte de Blois) est signée par l’ensemble des courants de l’agriculture biologique. En juillet 1980 la Loi d’orientation agricole (et en mars 1981 son décret d’application), reconnaît officiellement, sans utiliser le terme de « biologique », l’existence d’« une agriculture n’utilisant pas de produits chimiques de synthèse ». Le terme de « biologique » est protégé à partir de 1988, date à laquelle sont créés le label de qualité agrobiologique et le logo « AB » (propriétés de l’État) avec l’agrément de trois premiers organismes de contrôle. En 1991, la Communauté économique européenne donne un cadre réglementaire (CE 2092/91) aux pratiques agrobiologiques et à l’étiquetage des produits.

12Organisme professionnel à vocation syndicale, la FNAB [7], créée en 1978 afin de fédérer les groupements régionaux agrobiologistes devient dans le courant des années 1990 leur premier interlocuteur auprès des pouvoirs publics. De 1993 à 1995 elle adopte, avant de s’en dégager par la suite, la ligne politique de Nature & Progrès en luttant pour la défense des principes fondamentaux de l’agriculture biologique, notamment dans le cadre du cahier des charges français de la production animale, par rapport à celui appliqué dans la Communauté européenne, moins exigeant (réglementation européenne qui s’imposera néanmoins en 2009 et 2010).

13Mais en France, l’agriculture biologique reste marginale et marginalisée. Incorporée à la politique de qualité du ministère de l’agriculture, « cette intégration, dans un cadre bien limité, a évité toute remise en cause réelle du modèle agricole dominant » (Piriou, 2002). L’État s’est contenté d’accompagner l’agrobiologie dans la démarche réglementaire (protection du nom et du label) mais n’a jamais soutenu explicitement cette forme agricole (contrairement à bien d’autres approches, allant des formes les plus productivistes à celle dite « raisonnée »…) et l’a incitée à se rapprocher des normes dominantes de production agricole (non prise en compte des dimensions sociales et de localisation géographique, incitation à la constitution d’un groupement interprofessionnel – Agence Bio – de spécialisation en filière, etc. ; Leroux, 2011).

14Ainsi, hormis le soutien en termes réglementaires (1980-1988) et économiques ponctuels de l’État (en 1998 avec le PPDAB [8] et la loi d’orientation agricole de 1999, dispositifs qui ont pourtant de fortes répercussions sur le développement de l’agrobiologie) et de certains départements ou régions, les agriculteurs biologiques n’ont guère été accompagnés par le pouvoir politique jusqu’à une date récente. Malgré la présence de Nature & Progrès puis de la FNAB, le rapport de force leur est demeuré défavorable par manque de stratégie collective, dont celle de conduire des actions avec d’autres organisations syndicales et politiques aux intérêts proches sinon communs. Le changement de donne s’est annoncé d’une autre manière, dès le milieu des années 1990 avec l’arrivée de la maladie de l’ESB et grâce au soutien croissant d’une demande et d’une opinion publique qui modifie timidement les politiques agricoles, celles-ci incitant à leur tour les agriculteurs à se convertir au mode de production « AB » mais sans nécessairement en adopter le mode de vie qui lui était généralement associé. La multiplication de « conversions partielles » à l’agriculture biologique (par opportunité économique, sans transformation fondamentale des logiques productivistes, etc.) modifie son paysage socioprofessionnel laissant ainsi un ensemble de dimensions techniques, éthiques (Barres et al., 1985) et politiques à la marge. Si l’agriculture biologique accueille ces dernières années de plus en plus de candidat-e-s, il n’en reste pas moins que ce « passage au bio » se réalise en partie grâce à un processus qui a consisté non plus à différencier mais à ajuster aux standards et normes agro-industriels les manières de faire, d’organiser et de penser l’agriculture biologique.

Chronologie de l’histoire de l’agriculture biologique « vue de France »

151924 : « Cours aux agriculteurs » : Rudolf Steiner (1861-1925) lors d’une série de 8 conférences en Silésie, pose les bases de ce qui allait devenir la méthode biodynamique.

161931 : En France, première boulangerie qui fabrique le « pain naturel Lemaire » à partir de semences de blé sélectionnées par Raoul Lemaire (1884-1972).

171940 : Albert Howard (1873-1947), suite à de nombreuses expériences commencées depuis le début des années 1900, publie son ouvrage « Testament agricole. Pour une agriculture naturelle » ; en 1946, est créée en Angleterre la Soil Association sous l’impulsion d’Eve Balfour.

18Fin des années 1940 : Les Helvètes Maria et Hans Müller (1894-1969 et 1891-1988) mettent au point la méthode agricole « organo-biologique » pour partie inspirée des travaux d’A. Howard et surtout de la méthode biodynamique.

19Le Japonais Masanobu Fukuoka (1913-2008) développe dès la fin des années 1930 des expérimentations du « non-agir » pour mettre au point une « agriculture naturelle », et publie « La révolution d’un seul brin de paille » (1975).

201952 : Création de l’AFRAN (Association française pour l’alimentation naturelle).

211959 : Création du GABO (Groupement des Agriculteurs Biologiques de l’Ouest).

221962 : Une première démarche d’union nationale voit le jour avec la création de l’AFAB (Association Française d’Agriculture Biologique).

231963 : Création de la marque « Lemaire-Boucher ».

241964 : Création de l’association Nature & Progrès.

251972 : Nature & Progrès crée le premier cahier des charges de l’agriculture biologique et participe à la création de l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements).

261978 : Création de la FNAB (Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France) et de l’ACAB (Association des conseillers indépendants en agriculture biologique).

271980 : La loi d’orientation agricole reconnaissant officiellement, sans nommer le terme de « biologique », l’existence d’« une agriculture n’utilisant pas de produits chimiques de synthèse » (si le décret d’application est publié en mars 1981, le terme de « biologique » sera protégé seulement à partir de 1988).

281991 : la Communauté économique européenne donne un cadre réglementaire (CE 2092/91) aux pratiques agrobiologiques et à l’étiquetage des produits.

292001 : Création de l’Agence Bio (la FNAB étant devenue au cours des années 1990 le principal interlocuteur de l’État).

Notes

  • [1]
    Association Française pour Une Alimentation Normale.
  • [2]
    Groupe des agriculteurs biologiques de l’ouest.
  • [3]
    Association des conseillers indépendants en agriculture biologique.
  • [4]
    Fédération Internationale de l’Agriculture Biologique.
  • [5]
    Le développement du réseau coopératif français serait particulièrement marqué par sa dimension militante en comparaison avec les autres pays européens plus assujettis à l’économie (Bourfe-Rivière, Pointu et Solana, 2009).
  • [6]
    Encéphalite spongiforme bovine.
  • [7]
    Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France.
  • [8]
    Plan Pluriannuel de Développement de l’Agriculture Biologique.

Bibliographie

  • D. Barres, S. Bonny, Yves Le Pape, Jacques Rémy, Une éthique de la pratique agricole. Agriculteurs biologiques du Nord-Drôme, INRA, Département et sociologie rurale, Grenoble/Grignon, 1985.
  • Yvan Besson, Histoire de l’agriculture biologique : une introduction aux fondateurs, Sir Albert Howard, Rudolf Steiner, le couple Müller et Hans Peter Rusch, Masanobu Fukuoka, Thèse UTT, 2007.
  • Véronique Bourfe-Rivière, Nicolas Pointu et Pascale Solana, « Il était une fois la bio », Consom’action, n° 43, 2009, p. 28-35.
  • Pierre Cadiou, André Lefebvre, Françoise Mathieu-Gaudrot, Yves Le Pape, Stéphane Oriol, L’agriculture biologique en France. Écologie ou mythologie, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1978 (1975).
  • Christine César, De la conception du ‘naturel’. Les catégories de l’entendement à l’œuvre chez les consommateurs de produits issus d’agriculture biologique : contribution à une socio-anthropologie de l’alimentation, Thèse de doctorat de sociologie, Paris X Nanterre, 1999.
  • Germain Dufay (sous la direction de Sylvain Bertoldi), Fonds Raoul Lemaire, Répertoire numérique de la sous-série 42 J, Angers, Archives municipales, 2008, 41 p. ; [En ligne : http://www.angers.fr/uploads/media/FRAC049007_42_J.pdf]
  • Arlette Harrouch, « L’histoire de la bio en France, par une actrice engagée à Nature et Progrès », Nature & Progrès, la revue de la bio, n° 44, 2003.
  • Nathalie, Jas, Au carrefour de la chimie et de l’agriculture. Les sciences agronomiques en France et en Allemagne, 1840-1914, Paris, Les Archives contemporaines, 2001.
  • Benoît Leroux, Les agriculteurs biologiques et l’alternative. Contribution à l’anthropologie politique d’un monde paysan en devenir, Thèse EHESS, 2011.
  • Benoît Leroux, « De la genèse aux propriétés de l’agriculture biologique », in A. Cardona, F. Chrétien, B. Leroux, F. Ripoll et D. Thivet, Dynamiques des agricultures biologiques. Effets de contexte et appropriations, Quae/Educagri, coll. « Sciences en partage », 2014.
  • Solenne Piriou, L’institutionnalisation de l’agriculture biologique, Thèse de doctorat de l’ENSAR, Rennes 2, 2002.
  • Jacques Rémy, « Qui est agriculteur ? », in Pierre Coulomb et al. (dir), Les agriculteurs et la politique, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1990, p. 257-265.
  • Jean-Pierre Rimsky-Korsakoff, Au delà du bio : la consom’action, Barret-sur-Méouge, Éditions Yves Michel, 2003.
  • Jeanne Marie Viel, L’agriculture biologique en France, Thèse de 3e cycle, IEDES, PARIS, 1979.
  • Nicolas Woss, « Un monde agricole insoumis : agriculture biologique et agrarisme à travers la revue Nature et progrès (1964-1974) », in Pierre Cornu et Jean-Luc Mayaud (dir.), Au nom de la terre. Agrarisme et agrariens en France et en Europe du XIXe siècle à nos jours, Paris, La Boutique de l’Histoire, 2007, p. 349-360.
Benoît Leroux
Maître de conférences en sociologie à l’Université de Poitiers ; GRESCO/CESSP
Mis en ligne sur Cairn.info le 02/03/2016
https://doi.org/10.3917/pour.227.0059
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