Les biais de recrutement apparus au cours de cette étude ont fait l’objet d’un premier article dans lequel est exposée également la méthodologie de la recherche (Teboul, 2013). Ce n’est pas tant garantis de ces biais que nous exposons nos résultats, que dans une volonté de montrer qu’il est possible, malgré tout, d’extraire des résultats utilisables dans ce type d’étude. Ainsi, dans un premier temps, il nous faudra revenir sur la construction des questionnaires ainsi que sur la méthode qui nous a permis leur élaboration. Ce qui nous permettra, dans un second temps, l’exposition des résultats de ce PHRC sur les adolescents en difficultés dans les zones urbaines.
L’évaluation de nos pratiques a nécessité que nous élaborions des questionnaires que les psychologues cliniciens ont fait passer à l’entrée et à la sortie, au jeune, à sa famille et au membre du personnel du collège le plus concerné dans le signalement de l’adolescent. Un préalable important à la passation de ces questionnaires dans les collèges a été d’obtenir l’aval des conseils d’administration de ces établissements à une séance desquels nous nous sommes rendus pour expliquer notre démarche. Nos explications ont été surtout utiles pour faire entendre aux parents que cette recherche n’avait pas pour but de stigmatiser les adolescents signalés, ce qui était leur principale crainte, l’autre crainte étant de constituer un fichier avec les données recueillies à l’aide des questionnaires. On voit combien, aujourd’hui, dix ans plus tard, avec l’idée de créer un carnet de comportement qui suivrait un élève tout au long de sa scolarité, ces craintes avaient toutes les raisons de s’exprimer au début de nos investigation…