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Les crises auxquelles les secteurs agricoles et alimentaires ont dû faire face, telles que celles de la vache folle et de la grippe aviaire par exemple, ont souligné combien l’action collective était importante pour contribuer à gérer les crises.
Pour notre société, ce que le secteur agricole connaissait déjà a été plus largement partagé lors de la crise de la covid. En effet, il est apparu clairement que si l’action individuelle des opérateurs est incontournable, pour autant, l’action collective publique - comme l’action collective des professionnels - a largement contribué à gérer et à trouver des adaptations à cette crise majeure.
On redécouvre une évidence, à savoir que lorsqu’un problème est collectif et nous concerne tous, alors une partie de la réponse se trouve dans l’action collective. Cela permet de rappeler, ici, que celle-ci prend ses racines à la fin du Moyen Âge. À cette époque, la qualité technique, la recherche, l’expérimentation et la communication des savoir-faire étaient assurées par les guildes en charge de la qualité des formations et de la communication collective des métiers.
La seconde partie du siècle dernier a quasi exclusivement mis l’accent sur les marques et les entreprises individuelles, entrainant dans l’ensemble de la population une forte dépréciation des connaissances sur les métiers et les produits. Naturellement, cette perte de connaissances a été largement amplifiée par les évolutions de notre société moderne. Cela explique, en partie, l’ampleur des crises lorsqu’un sujet, notamment sanitaire, touche non pas une marque ou une entreprise mais tout un secteur ou un produit au sens génériqu…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 13/06/2022
- https://doi.org/10.3917/pes.393.0041
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