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Louis Gauffier (1762-1801). Portrait du commissaire ordonnateur de division d’Étienne Michaux (1771-1850), 1801. Huile sur toile ; 64,5 × 46 cm. Signature : L. Gauffier. Flor./an 9.e. Considéré à tort comme le portrait du général Jean-Claude Moreau (1755-1828). Collection privée

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Louis Gauffier (1762-1801). Portrait du commissaire ordonnateur de division d’Étienne Michaux (1771-1850), 1801. Huile sur toile ; 64,5 × 46 cm. Signature : L. Gauffier. Flor./an 9.e. Considéré à tort comme le portrait du général Jean-Claude Moreau (1755-1828). Collection privée

© Sotheby’s. Identification par Dimitri Gorchkoff.

1De nombreux ouvrages ont déjà porté sur les besoins militaires quotidiens et les décisions qui ont orienté leur administration – via les commissaires des guerres, entre autres –, du temps de la Première République comme du Premier Empire. On retiendra notamment les monographies écrites par le professeur Jacques Godechot en 1937 et la thèse de doctorat (2003) de Michel Boudin [1]. Cependant un certain nombre de sujets, notamment ceux appartenant à la microhistoire ou à l’uniformologie, restent à traiter, à l’exemple de l’histoire de la création en l’an VIII (1800) du corps des inspecteurs aux revues [2], qui a scindé deux corps respectifs, les commissaires des guerres et les inspecteurs aux revues [3]. La réglementation qui y a trait est en effet extrêmement lacunaire pour la période qui va de l’an VIII à l’an XII (1799-1804), avant l’entrée en vigueur du règlement du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803). De plus, les recherches sur les uniformes des commissaires des guerres sont peu nombreuses et incomplètes [4]. Des interprétations incorrectes, dues à la diversité des sources et à une lecture erronée des règlements, en découlent. Par exemple, dans l’Encyclopédie des uniformes napoléoniens, Vincent Bourgeot et Alain Pigeard écrivent : « L’arrêté du 9 pluviôse an VIII (29 janvier 1800) qui règle les fonctions des commissaires des guerres et des inspecteurs aux revues, indique l’uniforme des commissaires dans son article XXVIII : L’uniforme des commissaires des guerres sera le même que celui qui leur a été précédemment réglé (J. M. an II/1, p. 381), à l’exception des revers rouges, qui sont supprimés. (J. M. an VIII/1, p. 166) [5]. » Il est à noter que la situation paradoxale est apparue en fonction des notes données par ces auteurs dans le Journal militaire. Nous retrouvons, dans la présente édition officielle du ministère de la Guerre,le fameux modèle d’habit sans les revers rouges introduit par le décret du 28 nivôse an III (17 janvier 1795) [6].

2Ces divers éléments nous amènent à nous intéresser avec attention à la période précédant la réforme de 1803 et au corpus législatif qui réglemente les uniformes (1798-1803), en prenant pour exemple les commissaires des guerres, notamment à partir de l’étude d’un portrait particulier afin de suivre la mise en œuvre de l’arrêté du 9 pluviôse an VIII. Nous avons choisi pour les besoins de cette publication le portrait en pied (huile sur toile, 64,5 × 46 cm) peint par le célèbre artiste français Louis Gauffier (1762-1801)  [7], vendu le 13 décembre 1996 par Christie’s [8] puis par Sotheby’s le 6 décembre 2012 [9]. Outre l’analyse et l’identification de ce portrait, nous tâcherons de suivre la mise en pratique de l’arrêté du 9 pluviôse an VIII (29 janvier 1800).

3Le personnage peint sur la toile est identifié dans les catalogues de vente comme étant le général Jean-Claude Moreau (1755-1828). Toutefois cette conclusion semble peu plausible malgré une vague ressemblance du personnage avec le général Moreau. Il est à noter que ce portrait avait été mis aux enchères à Stockholm en 1946 sous le titre Portrait du général Claude-Ignace-François Michaud (1751-1833)[10]. Une lecture attentive du règlement du 20 thermidor an VI (7 août 1798) qui fixe les règles concernant les uniformes des généraux français rend ces deux versions peu crédibles [11]. Il est aussi important de noter que le portrait est signé et porte la mention : « L. Gauffier. Flor.[ence], an IX ». En outre, une esquisse de cette toile se trouve au musée Fabre à Montpellier, de telle sorte qu’il nous est relativement facile de dater l’œuvre et d’identifier le lieu où elle a été peinte [12]. L’ensemble est corroboré par la date de la mort de l’artiste, le 20 octobre 1801.

Portrait d’un commissaire des guerres

4Le personnage représenté est sans conteste un commissaire des guerres. Il porte l’uniforme tel que réglementé par l’arrêté du 9 pluviôse an VIII [13]. Conformément à l’article 28 dudit arrêté, les revers rouges ont été supprimés, comme nous l’avons déjà dit, mais le modèle d’habit est rigoureusement identique au modèle imposé par le règlement du 20 thermidor an VI [14]. Malheureusement, ce règlement est souvent ignoré par les chercheurs, bien que ce soit justement sur ce document qu’il faille s’appuyer pour déterminer le grade exact de notre commissaire des guerres. Les deux boutonnières dites brandebourgs sur le collet, les parements et le revers de la poche ainsi que les sept brandebourgs le long du vêtement permettent d’affirmer que la toile de Gauffier représente un commissaire ordonnateur de division [15]. Le fait qu’il ne porte pas de décoration d’ordre administratif et militaire en sautoir signifie qu’il n’est pas en exercice de ses fonctions [16].

École française du XVIIIe siècle, attribué à Antoine-Jean Gros (1771-1835). Portrait présumé Pascal-François Boério, commissaire ordonnateur de division en habit du modèle de l’an VI (1798), 1798-1800. Huile sur toile ; 80 x 65 cm ; Musée des Augustins – Musée des Beaux-Arts de Toulouse. Considéré à tort comme le Portrait présumé du Général Barthélémy-Catherine Joubert (1769-1799)

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École française du XVIIIe siècle, attribué à Antoine-Jean Gros (1771-1835). Portrait présumé Pascal-François Boério, commissaire ordonnateur de division en habit du modèle de l’an VI (1798), 1798-1800. Huile sur toile ; 80 x 65 cm ; Musée des Augustins – Musée des Beaux-Arts de Toulouse. Considéré à tort comme le Portrait présumé du Général Barthélémy-Catherine Joubert (1769-1799)

© Réunion des musées nationaux, Daniel Martin, Ville de Toulouse. Identification de Dimitri Gorchkoff.

5Le lieu et la date d’exécution de l’œuvre nous fournissent des indices supplémentaires dans la recherche de l’identité de notre sujet de portrait. En effet, à l’époque, l’armée d’observation du Midi [17],sous les ordres de Joachim Murat (1767-1815), a été envoyée en Toscane ; à partir de ventôse an IX (mars 1801), la division de la réserve de cette armée fut dirigée à Florence. Nous disposons d’une liste des officiers généraux de ce corps composant l’armée d’observation du Midi en date de ventôse an IX, qui mentionne le nom de Bernard [de Saint-Affrique], commissaire des guerres de deuxième classe, basé à Florence [18]. Un tableau figurant dans la collection du Service historique de la Défense (SHD) pour le mois de germinal (mars) confirme que Bernard [de Saint-Affrique] se trouvait alors à Florence [19]. Au mois de floréal (fin avril-mai), il sera remplacé par Peyre, commissaire des guerres de deuxième classe, et par Gober, adjoint [20]. Fin floréal an IX (mai 1801) à Florence se trouvent Desjardin (Desjardins ou Dejardin), commissaire des guerres de première classe, Peyre, commissaire des guerres de deuxièmeclasse et Gober, adjoint [21]. En messidor an IX (fin juin-juillet 1801), la division de Toscane s’établit à Florence. Seul Desjardin est mentionné comme commissaire des guerres [22]. De fructidor an IX (fin août-septembre 1801) à frimaire an X (fin novembre-décembre 1801), les états de situation ne mentionnent aucun commissaire des guerres à Florence [23].

6Sur la toile de Gauffier figure sans conteste possible un commissaire ordonnateur de division, ce qui nous permet d’affirmer qu’il ne peut en aucun cas s’agir d’une représentation des commissaires suivants : Pierre-Quentin Desjardin [Desjardins ou Dejardin] (1770-après 1823) [24], Louis Bernard [de Saint Affrique] (1771-1854), réformé le 25 vendémiaire an IX (17 octobre 1800), puis nommé sous-inspecteur aux revues [25], François Peyre (1765-après 1809) également réformé en l’an IX (1801) [26]. Notons que Pierre-Quentin Desjardin, quand il prend ses fonctions à Florence, n’est que commissaire des guerres de première classe provisoire. Il ne sera nommé commissaire des guerres de première classe que sous le Premier Empire, le 11 octobre 1808. De plus, les commissaires des guerres de première et deuxième classe n’ont jamais porté le type d’habit représenté sur le tableau qui nous intéresse [27]. Par ailleurs, le conflit entre Murat et Desjardin, qui est alors soupçonné de concussion lors de l’achat des habits pour l’armée, donne un coup d’arrêt brutal à la carrière militaire de ce dernier [28], ce qu’il ne cache pas lorsqu’il évoque ses états des services [29]. Enfin, Desjardin avait un physique très marqué avec ses « gros yeux ronds à fleur de tête » et ses cheveux noirs  [30].

7Afin de progresser dans notre recherche, il nous faut donc étudier attentivement toute la hiérarchie militaire de l’armée d’observation du Midi au cours de l’an IX (1801), recherche qui nous amène à conclure qu’il n’y avait alors qu’un seul commissaire ordonnateur de division, Étienne Michaux (1771-1850), dans l’état-major de l’armée sous Murat, depuis l’an VIII jusqu’à l’an X (1801-1802)  [31].

Jean-Urbain Guérin (1761-1836). Portrait en miniature d’un commissaire ordinaire des guerres en habit réglé par l’instruction du 16 décembre 1791, 1791-1793. Ivoire, aquarelle, gouache ; 7,4 x 6 cm. Signature : J. Guerin. f. Considéré à tort comme « Herr in rotblauem Rock um 1796 ». Stiftung Miniaturensammlung Tansey im Bomann-Museum, Celle. Birgitt Schmedding

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Jean-Urbain Guérin (1761-1836). Portrait en miniature d’un commissaire ordinaire des guerres en habit réglé par l’instruction du 16 décembre 1791, 1791-1793. Ivoire, aquarelle, gouache ; 7,4 x 6 cm. Signature : J. Guerin. f. Considéré à tort comme « Herr in rotblauem Rock um 1796 ». Stiftung Miniaturensammlung Tansey im Bomann-Museum, Celle. Birgitt Schmedding

© Stiftung Miniaturensammlung Tansey. Identification de Dimitri Gorchkoff.

Le portrait d’Étienne Michaux (1771-1850)

8Au début de thermidor an VIII (août 1800), Murat est commandant du corps des Grenadiers, installé entre Beauvais et Amiens ; il demande au Premier consul de nommer Michaux au grade de commissaire ordonnateur de division [32]. Étienne Michaux est promu officiellement à ce grade le 17 thermidor an VIII (5 août 1800) [33], après son retour d’Égypte en France, le 12 prairial an VIII (1er juin 1800). Michaux a en effet débuté l’expédition d’Égypte en s’embarquant sur le vaisseau Guillaume Tell à Toulon, le 30 floréal an VI (19 mai 1798), comme commissaire des guerres de première classe, grade auquel il avait été promu le 30 floréal an VI. Au cours de cette campagne, il avait été nommé, conformément à l’ordre du jour du général en chef de l’armée d’Orient, Bonaparte, en date du 19 pluviôse an VII (7 février 1799), comme commissaire ordonnateur en chef provisoire des trois provinces se trouvant sous les ordres du général de brigade provisoire, Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont (1774-1852). Bonaparte le loue en ces termes : « Un commissaire des guerres actif, probe et ferme, est le véritable père du soldat et a des titres réels à la reconnaissance nationale. » [34] Toutefois malgré ces éloges, et peut-être parce que Michaux approche alors de la quarantaine [35], c’est le nouveau général en chef de l’armée de l’Orient, Jean-Baptiste Kléber (1753-1800), qui est nommé de nouveau, par arrêté du 12 vendémiaire an VIII (4 octobre 1799), commissaire ordonnateur de division [36]. Michaux quant à lui est promu au grade de commissaire ordonnateur en chef le 16 fructidor an XI (3 septembre 1803) et muté dans l’armée de Hanovre sous les ordres de Jean-Baptiste-Jules Bernadotte (1763-1844) [37]. Bernadotte a également été marqué par ses talents administratifs et son zèle [38]. Dans sa correspondance de 1806, Murat exprime une opinion plus favorable sur Michaux et recommande au chef du 1er corps d’armée, Bernadotte, de présenter ce commissaire pour la croix d’officier de la Légion d’honneur [39].

9Tous ces indices permettent d’identifier de façon définitive le portrait comme étant celui de Michaux, excluant ainsi toutes les autres versions. Cela explique l’apparition du nom de Michaux en 1946 à Stockholm pendant la première vente de cette toile [40]. Un autre portrait de Michaux figurant sous la mention Portrait du baron Michaux, général ordonnateur en chef des armées du Premier Empire, attribué au baron François-Pascal-Simon Gérard (1770-1837), figure également dans le catalogue des ventes de Drouot de 1913 [41]. Malheureusement l’œuvre n’est pas reproduite dans le catalogue et il est donc impossible d’affirmer qu’il s’agit du même portrait peint par Gauffier [42]. Il faut remarquer que, lorsque Michaux était stationné en Toscane, il a fait travailler les meilleurs artistes de l’époque. Le 9 prairial an IX (29 mai 1801), Murat lui demande à ce qu’il soit attribué un traitement de 12 000 francs par mois à Jean-Baptiste Joseph Wicar (1762-1834), l’un des plus célèbres élèves de Jacques-Louis David (1748-1825) et membre de la Commission des arts chargée de réunir dans les musées nationaux les objets d’art propres à l’instruction publique [43]. Toutes ces données expliquent sans doute le contexte de création du portrait présenté ici.

10En ce qui concerne sa biographie, Étienne Michaux a été bien étudié dans l’historiographie. De nombreux chercheurs ont effectivement publié ses états des services [44]. Sa célébrité vient moins de sa carrière militaire sous la République puis l’Empire que de son mariage en 1802 avec la célèbre pianiste, Angélique-Lucie Hall (1774-1819), élève du compositeur italien Giacomo Gatifredo Ferrari (1763-1842) et fille du célèbre miniaturiste suédois, « peintre du Roi et des enfants de France » sous l’Ancien Régime, Peter Adolph [Pierre Adolphe] Hall (1739-1793) [45]. Il faut donc appréhender le personnage sous un autre aspect qui dépasse largement sa carrière militaire et le cadre de notre modeste étude. Notons que Michaux tombe en disgrâce à partir de 1811 [46], sans doute à cause des nombreuses rumeurs le concernant, surtout dans le camp pro-napoléonien [47] : il est « destitué en l’an XI, sans jugement et sans connaître les motifs de son exil » [48]. On ne peut pas faire l’impasse sur le rôle important de Michaux pendant les pourparlers avec les Prussiens en 1815, après la bataille de Rocquencourt le 1er juillet 1815 [49], en raison de sa place spéciale auprès des troupes alliées depuis 1814 [50].

École française du XIXe siècle, d’après Louis Gauffier (1762-1801). Portrait d’Étienne Michaux, 1808-1809. Musée du Louvre. Photographie du XXe siècle, localisation actuelle inconnue. Service d’Étude et de Documentation – Département des Peintures, Musée du Louvre. Photo de l’auteur avec l’aimable autorisation de Mme Aude GOBET, Chef du Service Service d’Étude et de Documentation – Département des Peintures, Musée du Louvre.

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École française du XIXe siècle, d’après Louis Gauffier (1762-1801). Portrait d’Étienne Michaux, 1808-1809. Musée du Louvre. Photographie du XXe siècle, localisation actuelle inconnue. Service d’Étude et de Documentation – Département des Peintures, Musée du Louvre. Photo de l’auteur avec l’aimable autorisation de Mme Aude GOBET, Chef du Service Service d’Étude et de Documentation – Département des Peintures, Musée du Louvre.

© Musée du Louvre

La mise en œuvre de l’arrêté du 9 pluviôse an VIII

11L’étude de la mise en œuvre de l’arrêté du 9 pluviôse an VIII est donc essentielle dans la matière qui nous concerne [51]. Il est intéressant aussi de comparer le portrait qui fait l’objet de notre étude avec les découvertes que nous avons faites au cours de nos recherches sur les commissaires des guerres qui avaient pour but de reconstituer de façon détaillée leurs tenues à cette période-là.

12Revenant au portrait de Michaux, nous devons noter qu’à la base de son habit se trouve l’habit croisé de général d’armée, tel que décrit dans le règlement du 20 thermidor an VI [52]. Toutefois un certain nombre d’éléments dans son uniforme ne sont pas réglementaires : la longue culotte rouge, honorifique sous l’Ancien Régime, et en usage chez les commissaires des guerres au début de la Révolution [53], les bottes hessoises (ou à la Souvarov) au lieu des bottes à l’écuyer, le sabre de cavalerie au lieu de l’épée d’officier d’infanterie et son chapeau dépourvu du traditionnel plumet bleu-blanc-rouge et vert [54]. Curieusement ce plumet figure sur l’esquisse faite par Gauffier pour ce portrait [55].

13Il est très intéressant de comparer le tableau qui nous occupe avec un autre tableau en date de 1801 par Gauffier qui représente un commissaire ordinaire des guerres (collection du musée Marmottan-Monet, Paris) et qualifié à tort depuis le XIXe siècle [56] de Portrait d’un officier de la République cisalpine[57]. En effet, l’étude détaillée que nous avons faite des états des services des cinq commissaires des guerres sous Michaux affectés au quartier général de l’armée d’observation du Midi [58] a montré qu’en 1801, à Florence, il n’y avait qu’un seul commissaire des guerres : Joseph Antoine Jean Paul de Saint-Cricq, dit Joseph Saint Cricq, commissaire ordinaire des guerres de première classe, nommé à ce poste à l’âge de 27 ans [59].

Louis Gauffier (1762-1801). Portrait de Joseph Antoine Jean Paul de Saint-Cricq dit Joseph Saint-Cricq (1774 ou 1771-1803), commissaire ordinaire des guerres de première classe, 1801. Huile sur toile ; 63 x 51 cm. Signature : L. Gauffier Flor.ce an 1801. Considéré à tort comme le Portrait d’un officier de la République cisalpine. Collection du Musée Marmottan Monet (Paris, Île-de-France). Paris, Musée Marmottan Monet

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Louis Gauffier (1762-1801). Portrait de Joseph Antoine Jean Paul de Saint-Cricq dit Joseph Saint-Cricq (1774 ou 1771-1803), commissaire ordinaire des guerres de première classe, 1801. Huile sur toile ; 63 x 51 cm. Signature : L. Gauffier Flor.ce an 1801. Considéré à tort comme le Portrait d’un officier de la République cisalpine. Collection du Musée Marmottan Monet (Paris, Île-de-France). Paris, Musée Marmottan Monet

© Bridgeman Images. Identification de Dimitri Gorchkoff.

14Notons qu’il est représenté sur le portrait dans le même habit que son chef, Michaux. Il a lui aussi un certain nombre d’éléments non réglementaires : le sabre de cavalerie au lieu de l’épée, il porte une longue culotte bleue au lieu de la culotte blanche [60]. Saint-Cricq porte comme Michaux un habit croisé de général d’armée. À cet égard, les pattes des parements sont bleues au lieu d’être blanches, conformément au règlement du 20 thermidor an VI [61].

15Le fait que le tableau ait été peint en 1801 [62] prouve que le règlement du 27 messidor an VIII [63] n’a pas été appliqué en priorité dans les Apennins, mais d’abord dans l’administration militaire de l’armée d’observation du Midi.

16Nos recherches et la comparaison de ces portraits peints par Gauffier avec d’autres sources iconographiques nous ont permis de mettre en valeur d’autres portraits de commissaires des guerres, notamment un dessin peint par Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832) qui se trouve dans la collection du Cleveland Museum of Art (Cleveland, Ohio, États-Unis) identifié dans le catalogue comme « Portrait of a Man » [64] ainsi qu’une paire de tableaux à l’huile, très caractéristiques de l’artiste alsacienne Monique Daniche ou Tanisch (1736-1824) [65] et vendue par Orsenat sous le titre École française du début du xixe siècle, portraits présumés du général Bertrand et de son épouse Fanny Dillon[66].

17Ces légendes ne sont pas plausibles. En général, ce sont des suggestions, comme nous l’avons écrit plus haut, manifestant des lacunes dans l’historiographie sur ce sujet. Néanmoins, il est difficile de préciser le grade exact de ces commissaires des guerres. En effet les différences entre les uniformes des commissaires ordinaires des guerres de première classe, ceux de deuxième classe, les adjoints des commissaires des guerres et les commissaires réformés ne seront fixées que par le règlement de l’an VIII [67]. Ainsi en s’appuyant sur le décret du 16-22 avril 1793 [68], on peut supposer que la toile vendue par Osenat représente un commissaire ordinaire des guerres de deuxième classe. Même chose en ce qui concerne le dessin d’Augustin. En effet, les parements de l’habit ne sont pas visibles. Tout en reconnaissant qu’il ne s’agit que d’hypothèses de notre part, nous n’excluons pas qu’il s’agisse dans les deux cas de commissaires des guerres de deuxième classe, ou même, plus probablement, d’adjoints des commissaires des guerres.

Monique Daniche ou Tanisch (1736-1824). Portrait d’un commissaire ordinaire des guerres de deuxième classe ou d’un adjoint, 1800-1801. Huile sur toile ; 85, 5 x 68 cm. Considéré à tort comme l’École française du début du xixe siècle. Portraits présumés du général Bertrand et de son épouse Fanny Dillon. Collection privée

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Monique Daniche ou Tanisch (1736-1824). Portrait d’un commissaire ordinaire des guerres de deuxième classe ou d’un adjoint, 1800-1801. Huile sur toile ; 85, 5 x 68 cm. Considéré à tort comme l’École française du début du xixe siècle. Portraits présumés du général Bertrand et de son épouse Fanny Dillon. Collection privée

© Osenat. Identification de Dimitri Gorchkoff. Nous ne publions pas ici le deuxième portrait de femme.

Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832). Portrait d’un commissaire ordinaire des guerres de deuxième classe ou d’un adjoint, 1800. Crayon et rehauts blancs sur papier ; 20, 3 x 16 cm. Signature : Augustin. 1800. Considéré à tort comme « Portrait of a man ». Collection de Cleveland Museum of Art (Cleveland, Ohio, États-Unis)

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Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759-1832). Portrait d’un commissaire ordinaire des guerres de deuxième classe ou d’un adjoint, 1800. Crayon et rehauts blancs sur papier ; 20, 3 x 16 cm. Signature : Augustin. 1800. Considéré à tort comme « Portrait of a man ». Collection de Cleveland Museum of Art (Cleveland, Ohio, États-Unis)

© The Cleveland Museum of Art. Identification de Dimitri Gorchkoff.

18Ces portraits nous permettent de faire des remarques intéressantes sur l’application de l’arrêté du 9 pluviôse an VIII, notamment en ce qui concerne la suppression des revers d’habit et les uniformes des commissaires des guerres. Nous sommes sans doute en présence du type d’habit croisé qui a prédominé à l’époque avec ses parements aux pattes bleues. Dans ce contexte, le dessin d’Augustin est plus important. C’est en effet une reproduction fidèle de l’habit de l’époque, un type nouveau à la surtout d’officier d’infanterie, et de la redingote [69]. Notons que les règlements de la République, du Directoire et du Consulat ne codifient pas les redingotes jusqu’en 1803 [70].

Plumet des commissaires des guerres du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800), 1800-1803. Archives russes d’État d’histoire militaire – RGVIA, F. 440, Op. 1, D. 295, L. 5.

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Plumet des commissaires des guerres du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800), 1800-1803. Archives russes d’État d’histoire militaire – RGVIA, F. 440, Op. 1, D. 295, L. 5.

© D. R.

19L’uniforme représenté sur ces sources n’a été en vigueur que pour une durée très brève, d’environ sept mois. En effet le règlement du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800) introduit un nouveau type d’uniforme. Il est probable que la raison en ait été que l’uniforme des commissaires des guerres ait été trop ressemblant avec la tenue du service de santé [71], malgré le fait que les habits des officiers de santé aient eu tout au long de la période impériale des traits propres [72]. Nos recherches permettent d’affirmer que le type d’uniforme introduit le 9 pluviôse pour les commissaires de guerre fut assez répandu dans l’armée et ne fut pas immédiatement remplacé, malgré le nouveau règlement confirmé par arrêté du Premier consul [73]. Le nouveau modèle d’habit introduit le 27 messidor est un modèle de transition, qui servit de base pour élaborer la version définitive approuvée en 1803. L’habit de commissaire ordonnateur en chef du 27 messidor an VII (collection du musée de l’Hermitage, Saint-Pétersbourg) en est l’un des meilleurs exemples [74].

Habit de commissaire ordonnateur en chef du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800), 1802-1803. Broderie (technique), fil de métal, soie (textile), drap. Dos : 112 cm ; tour de taille : 87 cm. Considéré à tort comme l’Habit de commissaire ordonnateur en chef ayant appartenu au commissaire S[alomon] Leduc. Collection du musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg, Russie). Photo S.V. Suetova

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Habit de commissaire ordonnateur en chef du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800), 1802-1803. Broderie (technique), fil de métal, soie (textile), drap. Dos : 112 cm ; tour de taille : 87 cm. Considéré à tort comme l’Habit de commissaire ordonnateur en chef ayant appartenu au commissaire S[alomon] Leduc. Collection du musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg, Russie). Photo S.V. Suetova

© The State Hermitage Museum, St Petersburg, 2017. Identification de Dimitri Gorchkoff.

20Malheureusement, la mauvaise connaissance des documents de l’époque a conduit à une mauvaise interprétation. En effet, dans le catalogue de l’Hermitage, cette pièce figure sous la mention « Habit de commissaire ordonnateur en chef ayant appartenu au commissaire S[alomon] Leduc » [75]. Mais depuis le règlement de l’an XII (1803), tous les éléments décoratifs dorés ont été éliminés des uniformes des commissaires des guerres [76]. Le commissaire ordonnateur de division à l’état-major général de la Grande Armée de 1812 à 1813, puis sous-inspecteur aux revues, baron de l’Empire, Louis-François Marie Le Duc (1772-1854), n’a jamais été commissaire ordonnateur en chef et n’a jamais porté le prénom de Salomon [77].

21Identifier le propriétaire de cet habit est une tâche particulièrement ardue. En effet, de 1800 à 1803, il y a eu énormément de commissaires ordonnateurs en chef [78]. Toutefois, il serait injuste de mésestimer l’importance de cet habit. En premier lieu, il nous permet de constater que le manque de clarté des règlements et l’absence de gravures officielles de la part du ministère de la Guerre ont favorisé la multiplication d’éléments fantaisistes. La présence de boutons et de broderies dorés permet d’affirmer que cet habit correspond au modèle approuvé par l’arrêté du 27 messidor an VIII. Notons encore une fois que le règlement du 27 messidor an VIIIa été précisé par un arrêté [79]. Il nous est possible ainsi d’imaginer comment ce texte a été appliqué dans l’armée et de le comparer avec l’arrêté du 9 pluviôse.

Habit de commissaire ordonnateur en chef du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800), 1802-1803 (détail). Broderie (technique), fil de métal, soie (textile), drap. Dos : 112 cm ; tour de taille : 87 cm. Considéré à tort comme l’Habit de commissaire ordonnateur en chef ayant appartenu au commissaire S[alomon] Leduc. Collection du musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg, Russie). Photo S.V. Suetova

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Habit de commissaire ordonnateur en chef du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800), 1802-1803 (détail). Broderie (technique), fil de métal, soie (textile), drap. Dos : 112 cm ; tour de taille : 87 cm. Considéré à tort comme l’Habit de commissaire ordonnateur en chef ayant appartenu au commissaire S[alomon] Leduc. Collection du musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg, Russie). Photo S.V. Suetova

© The State Hermitage Museum, St Petersburg, 2017. Identification de Dimitri Gorchkoff.

22Nous avons pu constater avec quelles difficultés s’est constituée la base législative et règlementaire concernant les uniformes, ce qui a conduit à de nombreuses interprétations erronées ou fantaisistes. Ces éléments fantaisistes sont souvent dus à une formulation ambiguë des règlements officiels et non, comme on l’a souvent dit, à l’influence du « luxe efféminé du siècle dernier », selon le mot du célèbre général de division du Premier Empire Charles-Antoine-Louis-Alexis Morand (1771-1835) [80]. La référence aux documents originaux, nos recherches sur la chronologie de la mise en œuvre ou de la prise de tel ou tel règlement administratif, la comparaison avec d’autres sources nous permettent de mieux comprendre le langage caché des uniformes et une approche plus fine de l’identification de telle ou telle œuvre.

23En général, l’étude des uniformes du corps des commissaires des guerres du Directoire et du Consulat permet d’affirmer que le ministère de la Guerre de l’époque avait choisi de simplifier les uniformes pour les distinguer de ceux des généraux français et du service de santé. Pendant ce temps, toutes ces réformes militaires au début du Consulat auront posé la première pierre de la création de l’armée nationale et impériale, une armée d’un type nouveau.

24Andrew Fletcher (Senior Director Head of Auction Sales Old Master Paintings, Sotheby’s), Thierry Sarmant (archiviste-paléographe, docteur en histoire, conservateur en chef au musée Carnavalet, chef du département des fonds d’archives au Service historique de la Défense), Bertrand Fonck (docteur en histoire, conservateur du patrimoine, chef du département des fonds d’archives par interim au Service historique de la Défense), Michel Roucaud (docteur en histoire et capitaine de réserve de gendarmerie, archiviste au Service Historique de la Défense), Pierre O. Juhel (docteur en histoire, Université de Paris IV-Sorbonne), Alexander Mikaberidze (Dr., professor of European history at Louisiana State University in Shrevepor/ USA), Thierry Vette (comité d’Expertise Spécialisé, Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides), Bodo Hofstetter (docteur en art), Vincent Haegele (archiviste-paléographe, docteur en histoire, directeur des bibliothèques de Compiègne), Martijn Wink (krijgskundig historicus, Den Haag), Arnaud de Gouvion Saint-Cyr (expert, Osenat), Jean-Christophe Chataignier (Associé – Département Souvenirs Historiques, Osenat), Philippe Michaux de Villarepos (descendant du Baron Étienne Michaux), Aude Gobet (chef du Service Service d’Étude et de Documentation – Département des Peintures, Musée du Louvre).

Remerciements

Andrew Fletcher (Senior Director Head of Auction Sales Old Master Paintings, Sotheby’s), Thierry Sarmant (archiviste-paléographe, docteur en histoire, conservateur en chef au musée Carnavalet, chef du département des fonds d’archives au Service historique de la Défense), Bertrand Fonck (docteur en histoire, conservateur du patrimoine, chef du département des fonds d’archives par interim au Service historique de la Défense), Michel Roucaud (docteur en histoire et capitaine de réserve de gendarmerie, archiviste au Service Historique de la Défense), Pierre O. Juhel (docteur en histoire, Université de Paris IV-Sorbonne), Alexander Mikaberidze (Dr., professor of European history at Louisiana State University in Shrevepor/ USA), Thierry Vette (comité d’Expertise Spécialisé, Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides), Bodo Hofstetter (docteur en art), Vincent Haegele (archiviste-paléographe, docteur en histoire, directeur des bibliothèques de Compiègne), Martijn Wink (krijgskundig historicus, Den Haag), Arnaud de Gouvion Saint-Cyr (expert, Osenat), Jean-Christophe Chataignier (Associé – Département Souvenirs Historiques, Osenat), Philippe Michaux de Villarepos (descendant du Baron Étienne Michaux), Aude Gobet (chef du Service Service d’Étude et de Documentation – Département des Peintures, Musée du Louvre).

Notes

  • [1]
    Cf. Jacques Berriat-Saint-Prix, Coup d’œil historique sur les anciens corps du commissariat aux guerres et de l’inspection aux revues, Grenoble, Barratier, 1832 ; Adolphe-Gauldrée Boilleau, L’Administration militaire dans les temps modernes, Paris, J. Dumaine, 1879 ; Georges-Germain-Félix Lechartier, Les Services de l’arrière à la Grande Armée, 1806-1807, Paris, R. Chapelot, 1910 ; Jacques Godechot, Les Commissaires aux armées sous le Directoire, t. 1-2, Paris, Fustier, 1937 ; Robert-Désiré Stiot, « Le Commissariat des guerres : son organisation, son évolution, ses attributions », dans La Revue administrative, 10e année, n° 59 (septembre-octobre 1957), p. 454-463 ; Hugues de La Barre de Nanteuil, Le Comte Daru ou l’administration militaire sous la Révolution et l’Empire, Paris, J. Peyronnet et Cie, 1966 ; Charles-Alphonse Raeuber, Les renseignements, la reconnaissance et les transmissions militaires du temps de Napoléon : l’exemple de la troisième invasion du Portugal 1810, Lisboa, Comissão Portuguesa de História, 1993 ; Alain Pigeard, « Les commissaires des guerres, 1804-1815 », dans Tradition magazine, 1995, no 101 (juin-juillet), p. 5-10 ; du même, « Revue de détail : commissaire-ordonnateur des guerres. Règlement du 28 nivôse an III (17 janvier 1795) », dans Tradition magazine, 1998, n° 137 (septembre), p. 36-37 ; Michel Boudin, Les Commissaires des guerres du Consulat et de l’Empire, sous la dir. de Jean Tulard, num. national de thèse : 2003 PA 040252, vol. 1-3, Paris, s.n., 2003 et ect.
  • [2]
    En citant les sources datées par le calendrier républicain, annulé le 1er janvier 1806, nous donnons avant tout la date dans l’original et après sa traduction. Tous les grades et titres sont donnés pour la période mentionnée dans le texte.
  • [3]
    Cf. Jean Milot, « Du commissaire des guerres à l’intendant militaire », dans Revue historique de l’Armée, 1968, no 1 (numéro special : L’intendance militaire), p. 39-40 ; du même, « Évolution du corps des intendants militaires (des origines à 1882) », dans Revue du Nord, 1968, vol. 50, no 198, p. 398.
  • [4]
    Cf. Robert-Désiré Stiot, Uniformes et armement des commissaires des guerres, 2e édition, s.l., s.n., 1969 ; « Pl. no 692. Commissaires des guerres, administrateurs militaires, 1793-1798 », dans Bulletin de la Société des collectionneurs de figurines historiques (S.C.F.H.), 38e année, 1968, no 3 ; « Pl. no 718. Commissaires des guerres et inspecteurs aux revues (9 pluviôse et 27 messidor an VIII, 1800) », dans Bulletin de la Société des collectionneurs de figurines historiques (S.C.F.H.), 39e année, 1969, no 1.
  • [5]
    Cf. Vincent Bourgeot, Alain Pigeard, Encyclopédie des uniformes napoléoniens, 1800-1815, t. 1, Entremont-le-Vieux, Quatuor, 2003, p. 162.
  • [6]
    Cf. Journal militaire, part. I, Paris, impr. du Journal militaire, an III, p. 381.
  • [7]
    Cf. Paul Marmottan, Le Peintre Louis Gauffier, Paris, Gazette des Beaux-arts, 1926.
  • [8]
    Cf. Old Master Pictures, London – Christie’s, 13 December 1996, London, [s.n.], 1996, lot. 62.
  • [9]
    Cf. Old Master & British Paintings Day Sale, London – Sotheby’s, 6 December 2012, London, [s.n.], 2012, lot. 203.
  • [10]
    Cf. Boberg sale, Bukowski, 30 October – November 1946, Stockholm, [s.n.], 1946, lot. 102.
  • [11]
    Cf. Règlement concernant les uniformes des généraux et officiers des états-majors des armées de la République française [du 20 thermidor an VI], Paris, impr. de Ballard, an VI [1798], p. 1-2.
  • [12]
    Cf. Louis Gauffier (1762-1801), « Onze réductions de portraits, vers 1790-1801 » (H. 0.345 ; L. 0.470), in : Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole, fonds :Peintures,huile sur toile, inv. : 876.3.34, Legs Alfred Bruyas, 1876 ; André Joubin, Catalogue des peintures et sculptures exposées dans les galeries du musée Fabre, de la ville de Montpellier, Paris, impr. de Blondel la Rougerie, 1926, p. 169-170 (551 – pl. LIII).
  • [13]
    Cf. Journal militaire, part. I, Paris, impr. du Journal militaire, an VIII, p. 166.
  • [14]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 10-13.
  • [15]
    Cf. Ibid. Paris, an VI [1798], p. 12.
  • [16]
    Cf. Ibid. Paris, an VI [1798], p. 11. Avant cela, les commissaires des guerres « seront toujours décorés du ruban tricolore et d’une médaille jaune, qui aura pour exergue : Respect à la loi », d’après le décret mentionnant une nouvelle organisation des commissaires des guerres dans les armées et dans les divisions militaires du 28 nivôse an III. Cf. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d’État (de 1788 à 1824 inclusivement, par ordre chronologique), publiée sur les éditions officielles… par J.-B. Duvergier, t. 7, Paris, A. Guyot et Scribe et Charles-Béchet, 1825, p. 486.
  • [17]
    Cf. Lettres et documents pour servir à l’histoire de Joachim Murat, 1761-1815, publiés par S. A. le prince Murat ; avec une introduction et des notes par Paul Le Brethon, t. 1, Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1908, p. 162.
  • [18]
    Cf. Service historique de la Défense, GR B3 379. Situations. Armées d’Italie, d’observation du Midi et des Grisons. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de ventôse an IX.
  • [19]
    Cf. Ibid. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de germinal an IX.
  • [20]
    Cf. Ibid. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de floréal an IX.
  • [21]
    Cf. Ibid. GR B3 380. Situations. Armées d’Italie et d’observation du Midi. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de fin floréal an IX.
  • [22]
    Cf. Ibid. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de messidor an IX. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de thermidor an IX. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de fructidor an IX.
  • [23]
    Cf. Ibid. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de vendémiaire an X. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de brumaire an X. Corps d’observation du Midi. Tableau des officiers généraux cet corps composant l’armée d’observation du Midi, daté de frimaire an X.
  • [24]
    Cf. Ibid., GR 3 Yf 14624 (DESJARDINS, Pierre, Quentin).
  • [25]
    Cf. Archives nationales, LH20030 (BERNARD DE SAINT-AFFRIQUE, Louis) ; SHD, GR 2 Ye 297 (BERNARD DE SAINT-AFFRIQUE, Louis).
  • [26]
    Cf. SHD, GR 2Yg 1899 (PEYRE, François).
  • [27]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 12-13.
  • [28]
    Cf. AN, 31 AP/2-2. Lettre de Murat, le 5 thermidor an IX ; Lettres et documents pour servir ... t. 1, Paris, 1908, p. 383 et 424.
  • [29]
    Pierre-Quentin Desjardins, né le 21 juin 1770, baptisé le 23 juin, à Fontenay (Seine-et-Marne), fils de Quentin Desjardins, avocat en parlement Bailly du marquisat de Fontenay-en-Brie, et de dame Marie-Madeleine Barbe de Guerin d’Ambreville. Sous-chef dans les bureaux de l’administration des transports militaires, le 1er avril 1793 ; fourrier-adjoint, fait fonction de quartier-maître dans le 11e bataillon de Paris, le 12 brumaire an II (2 novembre 1793) ; nommé provisoirement commissaire des guerres, le 22 floréal an II (11 mai 1794) ; commissaire des guerres, le 25 prairial an III (13 juin 1795) ; franc-maçon dans la loge « La fille de la paix », à l’orient de Gênes en 1802 ; commissaire des guerres de 1re classe, le 11 octobre 1808 ; employé à l’administration de la garde impériale par décret du 31 janvier 1814 ; chevalier de la Légion d’honneur en 1814 ou en 1815 (non-confirmé par décret) ; employé à Saint-Quentin, le 31 août 1814 ; employé à la garde impériale, le 14 avril 1815 ; en non-activité depuis septembre 1815 ; employé à Rouen, le 23 septembre 1816 ; mis en non-activité, le 28 septembre 1817 ; sous-intendant militaire du cadre auxiliaire, le 4 octobre 1820 ; retraité, le 27 août 1823. Campagnes : derniers mois de l’an IX et premiers mois de l’an X à l’armée d’Italie et d’observation du Midi ; 1806, 1807, 1808 et 1809 à la Grande armée. Cf. SHD, GR 3 Yf 14624 (DESJARDINS, Pierre, Quentin) ; Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits. Fonds maçonnique. Fichier Bossu. Cote 92 (Descouteau-Desplanches), Desjardins.
  • [30]
    Cf. SHD, GR 3 Yf 14624 (DESJARDINS, Pierre, Quentin). Copie des certificats de civisme du citoyen Desjardins, le 18 fructidor an II.
  • [31]
    Cf. Ibid., GR B3 379-381. Situations. Armées d’Italie et d’observation du Midi ; Almanach national de France, Paris, Testu, an IX [1801], p. 168 ; Almanach national de France, Paris, Testu, an X [1802], p. 140 et 184 ; Antoine-Julien-Pierre [Palasne de] Champeaux, État militaire de la République française, pour l’an X, Paris, chez l’auteur, an X [1802], p. 42.
  • [32]
    Cf. AN, 31 AP/ 2-1. Lettre de Murat, le 16 thermidor an VIII ; Dernières lettres inédites de Napoléon Ier, collationnées sur les textes et publiées par Léonce de Brotonne, t. 1, Paris, H. Champion, 1903, p. 57 ; Alberto Lumbroso, Correspondance de Joachim Murat... (juillet 1791-juillet 1808, préface de M. H. Houssaye,Turin, Roux, Frassati et Cie, 1899, p. 29-30.
  • [33]
    Cf. SHD, GR 2 Yg 1043 (MICHAUX, Étienne), no XXVI. Secrétariat général. Bureau des lois et archives, département de la Guerre, ampliation … le 17 thermidor an VIII.
  • [34]
    Cf. Correspondance de Napoléon Ier, publ. par ordre de l’empereur Napoléon III, vol. V, Paris, Bibliothèque des introuvables, 2006, p. 300 (3943).
  • [35]
    Cf. Ibid. vol. V, Paris, 2006, p. 282 (3909).
  • [36]
    Cf. Auguste-Frédéric-Louis Wiesse de Marmont, Mémoires du maréchal Marmont, duc de Raguse, de 1792 à 1832, t. II, Paris, Perrotin, 1857, p. 57-58 ; Clément de La Jonquière, L’Expédition d’Égypte, t. 4, Paris, Charles-Lavauzelle, 1905, p. 34-35.
  • [37]
    Cf. Maurice-Henri Weil, Un agent inconnu de la coalition : le général de Stamford, d’après sa correspondance inédite (1793-1806), Paris, Payot & Cie, 1923, p. 517-518.
  • [38]
    Cf. AN, LH186236 (Michaux, Étienne), état des services de Mr Étienne Michaux du 8 fructidor an XII.
  • [39]
    Cf. Lettres et documents pour servir... t. 4, Paris, 1910, p. 207. Le 5 germinal an XII (26 mars 1804), il est devenu légionnaire de l’ordre de la Légion d’honneur sous le numéro 10093. Cf. AN, LH186236 (Michaux, Étienne), le Grand chancelier de la Légion d’honneur à Michaux, commissaire ordonnateur à Hanovre, le 5 germinal an XII (Paris). Michaux a reçu le titre de chevalier de l’Empire, par lettres patentes du 5 octobre 1808, enregistrées le 9 décembre 1810. Cf. Dictionnaire des anoblis (1270-1868) suivi du Dictionnaire des familles qui ont fait modifier leurs noms (1803-1870) [par François Godet de Soudé, Nicolas Jules Henri Gourdon de Genouillac, Louis Paris], nouvelle édition, Paris : Bachelin Deflorence, 1875, p. 82. Le 26 octobre 1816, il fut promu au titre de baron. Le 20 août 1823, Michaux est devenu le chevalier de Saint-Louis. Cf. A. Lievyns, Jean-Maurice Verdot, Pierre Begat, Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l’histoire législative et réglementaire de l’ordre, t. 4, Paris, Bureau de l’Administration, 1846, p. 319. En frimaire XII, il est entré dans la loge « Réunion des amis d’Hanovre », à l’orient de l’armée de Hanovre, prenant la place d’un expert. Cf. BNF, département des manuscrits. Fonds maçonnique. Fichier Bossu. Cote 222 (Meure-Michel), Michaux, Étienne. Il est à souligner que Michaux reçoit la croix de chevalier de l’ordre royal suédois de l’Épée. Mais il ne l’a pas décoré à l’encontre de ses fils : Étienne-Hector Michaux, capitaine adjudant-major du 42e régiment de ligne, chevalier de cet ordre du 21 avril 1846, et Étienne-Jules dit Jean Michaux, capitaine-instructeur à l’école de Saumur et chevalier de l’ordre de l’Épée depuis le 25 octobre 1845. Cf. SHD, GR Xq 48. Ordres étrangers. Table alphabétique.
  • [40]
    Cf. Musée du Louvre, service d’étude et de documentation, département des peintures. Louis GAUFFIER, 1762-1801. Portraits, lettre à Marc Sandoz de Gunnar W. Lundberg, le 9 décembre 1955 ; lettre à Marc Sandoz de Jean Claparède, le 10 février 1956 ; lettre à Marc Sandoz de K. Grotto, le 20 février 1956 ; lettre à Mr Marc Sandoz de K. Asplund, le 1er novembre 1958 ; lettre à Mr Marc Sandoz de K. Asplund, le 12 novembre 1958.
  • [41]
    Cf. Catalogue des objets d’art et d’ameublement, faïences et porcelaines anciennes, gravures anciennes en couleurs, tableaux anciens, bronzes, buste du XVIIIe siècle, tapisseries anciennes, Hôtel Drouot, Salle 6, Le lundi 7 avril 1913, expert M. Edouard Pape, Paris, [s.n.], 1913, p. 8 (40).
  • [42]
    En outre, il existe la copie de ce portrait de l’époque du Premier Empire avec la croix de chevalier de la Légion d’honneur du quatrième type (classification traditionnelle) ; nous la connaissons par une photo conservée au service d’étude et de documentation du musée du Louvre, département des peintures. Cf. Musée du Louvre, service d’étude et de documentation, département des peintures. Louis GAUFFIER, 1762-1801. Portraits, photographie du portrait du général Michau par Gauffier (collection de C.U. Palm).
  • [43]
    Cf. Lettres et documents pour servir... t. 1, Paris, 1908, p. 434-435 (note 2).
  • [44]
    Cf. AN, LH186236 (MICHAUX, Étienne) ; SHD, GR 2 Yg 1043 (MICHAUX, Étienne) ; archives départementales des Yvelines, 5 MI 393bis. Etat civil, Moisson (1840-1851), n° 22. Décès d’Étienne Michaux, le 17 juillet 1850 ; A. Lievyns, J.-M. Verdot, P. Begat, op. cit., t. 4, Paris, 1846, p. 317-319 ; Adrien Maquet, Les Seigneurs de Marly : recherches historiques et archéologiques sur la ville et seigneurie de Marly-le-Roi, avec notes, armoiries et sceaux, préface de Victorien Sardou, Paris, Imprimerie et Librairie universelle, 1882, p. 267.
  • [45]
    Cf. Frédéric Villot, Hall, célèbre miniaturiste du XVIII siècle : sa vie, ses œuvres, sa correspondence, Paris, Librairie française et étrangère, 1867, p. 61 ; Leo R. Schidlof, La Miniature en Europe aux XVI, XVII, XVIII et XIXe siècles, Graz, Akademische Druck-u. Verlagsanstalt, 1964, p. 326-328 ; Régine de Plinval de Guillebon, Pierre Adolphe Hall (1739-1793), miniaturiste suédois, peintre du Roi et des Enfants de France, Paris, éditions Léonce Laget, 2000, p. 42, 105-106 ; « La singulière destinée d’une Parisienne : Adèle Hall, épouse de François Suleau, puis du marquis de la Grange. 1772-1844 », dans Bulletin de la Société de l’Histoire de Paris et de l’Île-de-France, [2001], 125-128e années, p. 48-103 ; Neil Jeffares, Dictionary of pastellists before 1800, London, Unicorn Press, 2006, p. 219-221 ; Nathalie Lemoine-Bouchard, Les Peintres en miniature actifs en France 1650-1850, Paris, Les éditions de l’Amateur, 2008, p. 277-280.
  • [46]
    Cf. SHD, GR 2 Yg 1043 (MICHAUX, Étienne), lettre de Michaux à Lambert, le 3 août 1811 (Bruxelles), rapport présenté au ministre-directeur de l’Administration de la guerre, le 11 juillet 1811, lettre de Berthier à Michaux (copie), le 28 août 1810, procès-verbal de saisie et d’inventaire du magasins de subsistance trouvés dans la place d’Astroga, le 23 avril 1810, note pour Son Excellence du 28 décembre 1811 ; L’Ambigu ou variétés littéraires et politiques, Recueil périodique, publié le 10, 20, et 30 de chaque moi par M. Peltier, vol. XXIX, Londres, Imp. Vogel et Schulze, 1810, p. 481-484 ; Recueil des arrêts du Conseil, ou ordonnances royales, rendues en Conseil d’État sur toutes les matières du contentieux de l’administration, par M.-L. Macarel, Paris, Bureau d’administration du Recueil, 1824, p. 432-434 ; André Massena, Mémoires de Masséna : rédigés d’après les documents qu’il a laissés et sur ceux du dépôt de la guerre et du dépôt des fortifications par le général Koch, t. 7, Paris, Paulin et Lechevalier, 1850, p. 35-36 ; Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph, publiés, annotés et mis en ordre par A. Du Casse, 2e éd., t. 6, Paris, Perrotin, 1854, p. 151, 185-186 ; Charles-Alexandre Geoffroy de Grandmaison, L’Espagne et Napoléon, t. 2 (1809-1811), Paris, Plon-Nourrit, 1925, p. 67-68 ; Donald D. Horward, Napoleon and Iberia : The Twin Sieges of Ciudad Rodrigo and Almeida, 1810, Gainseville, University Presses of Florida, 1984, p. 109-111, 225-226 ; Jean-Jacques-Germain Pelet-Clozeau, Mémoires sur ma campagne du Portugal, 1810-1811, présentés par Christian Schneider, Paris, Teissèdre, 2003, p. 282 (note 409).
  • [47]
    Cf. Napoléon Bonaparte, Mémoires pour servir à l’histoire de France, sous le règne de Napoléon, écrits à Sainte-Hélène,sous la dictée de l’Empereur, par les généraux qui ont partagé sa captivité, t. 1, Londres, Martin Bossange et Henri Colburn, 1823, p. 214 ; Laure Junot d’Abrantès, Mémoires de Madame la duchesse d’Abrantès, ou Souvenirs historiques sur Napoléon : la Révolution, le Directoire, le Consulat, l’Empire et la Restauration, t. 13, Paris, Mame-Delaunay, 1834, p. 107-108, 128 ; Marcellin de Marbot, Mémoires du général Bon de Marbot, t. 3, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1891, p. 17-18.
  • [48]
    Cf. SHD, GR 2 Yg 1043 (MICHAUX, Étienne), état des services du commissaire ordonnateur des guerres, le 1er juillet 1814 (Paris).
  • [49]
    Cf. Blaise-François-Aldegonde de Jouvencel, « Les alliés à Versailles (1814-1815). Mémoires du chevalier Jouvencel, ex-Maire de Versailles (suite) », dans Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, 1914, 16e année (III – août), p. 249-267 ; 1915, 17e année, p. 49-59.
  • [50]
    Cf. Frédéric Humbert, L’Invasion de 1814 en Seine-et-Marne : d’après des documents inédits tirés des archives départementales, Melun, Impr. de l’« Avenir », 1885, p. 119, 122 ; Adrien-Godard [d’Aucour] de Plancy, Souvenirs du Cte dePlancy (1798-1816), publiés par son petit-fils, le baron de Plancy, précédés d’une introduction par M. Frédéric Masson, Paris, P. Ollendorff, 1904, p. 250-251 ; SHD, GR 2 Yg 1043 (MICHAUX, Étienne), lettre d’Étienne Michaux au duc de Feltre, le 25 juillet 1815 (Paris), lettre d’Étienne Michaux au duc de Feltre, le 26 mars 1816 (Paris), lettre d’un préfet de Seine-et-Oise au ministre de la Guerre, le 29 juillet 1815 (Versailles).
  • [51]
    Cf. Journal militaire, part. I, Paris, impr. du Journal militaire, an VIII, p. 166.
  • [52]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 1-2.
  • [53]
    Cf. Collection générale des lois, décrets, arrêtés, sénatus-consultes, avis du Conseil d’État et réglements d’administration publiés depuis 1789 jusqu’au 1er avril 1814..., recueillie et mise en ordre par L. Rondonneau, t. 3, Paris, Rondonneau et Dècle, 1818, p. 32 ; « Un commissaire des guerres sous l’Ancien Régime : Pierre-Nicolas de Lasalle (avec deux portraits hors texte) », dans Carnet de la Sabretache : revue militaire rétropective, 1900, no 90 (30 juin 1900), p. 343-353.
  • [54]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 11 ; Collection complète des lois... t. 7, Paris, 1825, p. 486.
  • [55]
    Voir la note no 12. L’un des croquis préparatifs pour le portrait de Michaux est situé sur une toile, avec les onze autres réductions de portraits de Louis Gauffier, au bas de cette toile, après le portrait du chef d’escadron, peut-être, du 13e régiment de chasseurs à cheval.
  • [56]
    Cf. Paul Marmottan, « Le peintre Louis Gauffier », dans Gazette des beaux-arts : courrier européen de l’art et de la curiosité, 1926 (mai), p. 291-292, 294 ; Hector-Martin Lefuel, Catalogue du Musée Marmottan, Paris, [s.n.], 1934, p. 80 (287).
  • [57]
    Cf. Louis Gauffier (1762-1801), « Portrait d’un officier de la République Cisalpine » (1801, huile sur toile, 63x51 cm), in : Paris, Musée Marmottan Monet. Fonds : Peintures, n° d’invent. : 801 ; signature : L. Gauffier Flor.ce an 1801.
  • [58]
    Voir la note no 31. À l’exception de Michaux, il s’agit des personnes suivantes : Saint-Cricq, commissaire ordinaire des guerres de 1re classe ; Lenoble, commissaire ordinaire des guerres de 1re classe ; Leclerc, commissaire ordinaire des guerres de 1re classe ; Deschamps, commissaire ordinaire des guerres de 2e classe, et Valville, commissaire ordinaire des guerres de 2e classe.
  • [59]
    Joseph Antoine Jean Paul de Saint-Cricq, dit Joseph Saint-Cricq, né le 1er février 1774 (ou le 21 janvier 1771) à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), fils de Jean-Paul de Saint-Cricq de Mausacq (1720-1800), maréchal de camp (1er mars 1791) et de Marie-Raphaëlle-Pétronille-Josèphe de Mazarredo Salazar et Gortasar, sœur d’un amiral espagnol. Marié à Armandine-Louise-Jeanne-Pauline de Vernège, dont il eut une fille : Louise-Joséphine-Jeanne-Clémance. Élève à l’école militaire de Pontleroy en septembre 1781, à celle de Paris, le 29 septembre 1785 (ou bien le 21 janvier 1786), et reçu garde du corps du roi dans la compagnie de Luxembourg le même jour, nommé sous-lieutenant dans le 5e régiment de dragons, le 15 septembre 1791 ; en démissionna, le 4 mai 1792 ; aide-commissaire des guerres, le 16 juillet 1792 ; employé à la 12e division militaire, depuis le 12 mars 1793 jusqu’au 13 germinal an II (2 avril 1794) ; démissionna pour se conformer au décret qui excluait de l’armée les ci-devant nobles, le 18 germinal an II (7 avril 1794) ; rentré au service et nommé commissaire des guerres, le 15 germinal an III (4 avril 1795) ; à l’armée du Nord puis de l’armée d’Italie de l’an II à l’an VII ; passé à l’armée d’Observation du Midi en l’an VIII comme commissaire des guerres de 1re classe. Décédé à Paris, rue du Mont-Blanc, le 15 germinal an XI (5 avril 1803). Cf. SHD, GR 2 Yg 1159 (SAINT-CRICQ, Joseph, Antoine, Jean-Paul de) ; Arthur Chuquet, « Lettres et documents pour servir à l’histoire de Joachim Murat… », dans Revue critique d’histoire et de littérature, 1916, n° 18 (28 mars), p. 203 ; Gilbert Bodinier, Les Gardes du corps de Louis XVI, Versailles, Service historique de l’armée de Terre et Editions Mémoire & Documents, 2005, p. 575- 576 ; Du même, Dictionnaire des officiers généraux de l’armée royale, 1763-1792, t. IV (P-Z), Paris : Archives & Culture, 2017, p. 314-315.
  • [60]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 11.
  • [61]
    Cf. Ibid., p. 11.
  • [62]
    Voir les notes no 12 et 53. Cf. Louis GAUFFIER (1762-1801), « Nine sample portraits, 1799-1801 » (34.4 x 29.4 cm, Oil), in :The Bowes Museum. Collection :Paintings.Material : Panel. Object number : B.M. 877.
  • [63]
    Cf. SHD, bibliothèque, BG, A 1 J 24. Règlement concernant les uniformes des généraux et officiers des états-majors des armées de la République française du 27 messidor an VIII [document manuscrit] ; RGVIA, F. 440, op. 1, D. 295, L. 1-6.
  • [64]
    Cf. Jean-Baptiste Jacques AUGUSTIN (1759-1832), « Portrait of a Man, 1800 », in : Cleveland Museum of Art. Black chalk with stumping heightened with white gouache on light brown wove paper, Sheet : 22.1 x 17.5 cm (8 11/16 x 6 7/8 in) ; Image : 20.3 x 16 cm (7 15/16 x 6 1/4 in). Bequest of Muriel Butkin 2008.406. Collection : Drawings. Type of art work : Drawing. Medium : Black chalk with stumping heightened with white gouache on light brown wove paper. Inscription : signed, lower left, in black crayon : Augustin ; by artist, lower right, in black crayon : 1800 ; Bernd Pappe, Jean-Baptiste Jacques Augustin, 1759-1832. Une nouvelle excellence dans l’art du portrait en miniature, Verona, Scripta Edizioni, 2015, p. 283 (457).
  • [65]
    Cf. Alain Luttringer, « Les peintres Tanisch de Strasbourg : une illustration de la vie artistique alsacienne de la seconde moitié du XVIIIe siècle », dans Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, t. XLIII, Strasbourg, Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, 2000, p. 165-185 ; Gilles Chomer, Peintures françaises avant 1815 : la collection du Musée de Grenoble, préf. de Jacques Thuillier, Paris, Réunion des musées nationaux, 2000, p. 100
  • [66]
    Cf. Osenat – Paris-Fontainebleau. L’Empire à Rueil-Malmaison – Le manuscrit qui aurait pu changer l’histoire du monde... Dimanche 21 septembre 2014 à 15h00, Paris, [s.n.], 2014, p. 41 (61).
  • [67]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 12-13.
  • [68]
    Cf. Isidore Plaisant, Pasinomie, ou Collection complète des lois, décrets, arrêtés... qui peuvent être invoqués en Belgique, 1ère série, t. 5 (lois françaises du 1er janvier 1793 au 19 janvier 1794), Bruxelles, Librairie de Jurisprudence de H. Tarlier, 1834, p. 155.
  • [69]
    Parmi l’iconographie des commissaires des guerres de la République, nous avons pu trouver un seul portrait d’un commissaire en redingote. C’est un portrait d’un commissaire ordonnateur, attribué à Johann Friedrich Dryander (1756-1812), de la collection du musée de l’Empéri (Salon-de-Provence, France). Cette redingote, que nous pouvons dénommer comme modèle du 28 nivôse an III (17 janvier 1795), à partir de ce document. Cf. Journal militaire, part. I, Paris, impr. du Journal militaire, an III, p. 381. Malheureusement, ces derniers temps, cette toile est plus souvent désignée de manière incorrecte comme le portrait d’un inspecteur aux revues du Directoire. Cf. Jérôme Croyet, Soldats de Napoléon. L’épopée racontée par ceux qui l’ont faite, Marseille, Gaussen, 2010, p. 76.
  • [70]
    Cf. Règlement sur l’uniforme des Généraux, des Officiers des Etats-majors des armées et des places, des Officiers du corps du Génie, des Inspecteurs aux revues, des commissaires des guerres, des Officiers réformés, des Officiers jouissant de la solde de retraite, des Officiers de santé, et des Membres de l’administration des Hôpitaux militaires. Du 1er vendémiaire an XII, Paris, Imprimerie de la République, vendémiaire an XII [1803], p. 21.
  • [71]
    Cf. Règlement concernant les uniformes... Paris, an VI [1798], p. 13-16 ; École française début du XIXe siècle, « Portrait de Bottin père » (peinture à l’huile, toile, 80 x 68 [ovale]), in : Brest ; Musée des beaux-arts ; fonds : Peintures ; no d’inventaire : M.J. 87-1458 ; description : non signé ; École française début du XIXe siècle, « Portrait de Bottin fils » (peinture à l’huile, toile, 80 x 68,5 [ovale]), in : Brest ; Musée des beaux-arts ; fonds : Peintures ; no d’inventaire : M.J. 87-1457 ; description : non signé.
  • [72]
    En confirmation de notre position, outre les documents officiels d’époque, il convient d’apporter le portrait du chirurgien-major en chef à l’hôpital militaire de Strasbourg, Claude-Antoine Lombard (1741-1811), peint par Monique Daniche ou Tanisch en 1799, et le célèbre dessin de 1798 par André Dutertre (1753-1842) avec l’ordonnateur en chef de l’armée de l’Orient, Jean-Pierre-Paul-Hector Daure dit Hector d’Aure (1774-1846). Cf. Monique DANICHE ou TANISH (1736-1824), « Portrait du chirurgien Claude-Antoine Lombard, 1799 » (peinture à l’huile, toile, H. 80,5 ; L. 69,5 ; E. 2 (ovale)), in : Dole ; Musée des Beaux-arts ; fonds : peintures ; no d’inventaire : 318 ; description : non signé, daté, revers cadre : inscription dans un cartouche « Peint en 1799 à Strasbourg, Monique Daniche, portrait du chirurgien Lombard », Mode d’entrée : don Mme Morestin, fille de C.-A. Lombard, entré au musée avant 1869 ; André DUTERTRE (1753-1842), « Hector Daure, ordonnateur de l’armée d’Orient, 1798 » (dessin au crayon noir, 54 x 36 cm), in : Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon ; fonds : dessins ; no d’inventaire : MV2439, INV26534, invdessins928 ; description : dessiné d’après nature pendant la campagne d’Égypte de 1798, destiné à la gravure pour son ouvrage L’Histoire scientifique et militaire de l’expédition française en Egypte publié en dix volumes de 1830 à 1836 ; mode d’entrée : dépôt du département des arts graphiques du musée du Louvre ; Bénédicte Gaulard, Sylvie de Vesvrotte, Claude-Antoine Lombard (Dole, 1741-Montmagny, 1811). Portrait d’un éminent chirurgien peint par Monique Daniche, Dole, éd. Association des Amis des Musées du Jura, 2013. Ces deux sources, en dépit du fait que le portrait de Lombard fut repeint (en 1808-1809, la croix de chevalier de la Légion d’honneur du 4e type était représentée sur ce portrait ; le 25 prairial an XII [14 juin 1804], Lombard est devenu officiellement le légionnaire), permettent de comprendre la raison de la suppression des revers des commissaires des guerres à cette période.
  • [73]
    Cf. Recueil des loix de la République française, et des actes des autorités constituées, depuis le Régime constitutionnel de l’an VIII… t. III, cahier VII, Bruxelles, chez G. Huyghe, s.a., p. 305-306.
  • [74]
    Cf. Dress Uniform of Commissaire-Ordonnateur Salomon Leduc, France, 1803-1814, in : The State Hermitage Museum (St. Petersburg, Russia). Inventory no ERT-21229. Receipt : Received in 2008. Material : cloth, silk, silver thread, copper, silver foil. Technique : sewing, chasing. Dimensions: backrest 112 cm; waist 87 cm ; Napoleon : Feldherr, Kaiser und Genie, Katalog, Schallaburg, Kulturbetriebsges, 2009, S. 238, 240 (III. 14).
  • [75]
    Cf. Pavel Viktorovich Suslov, « Dva mundira – dve sudby, ili zhertva Mel’pomeny », dans 1812 god. Lyudi i sobytiya velikoj ehpohi. Materialy mezhdunarodnoi nauchnoi konferentsii. Moskva, 19-20 aprelya 2012 goda, Moskva, Kuchkovo pole, 2013, p. 310.
  • [76]
    Cf. Règlement sur l’uniforme des généraux... Paris, vendémiaire an XII [1803], p. 20-21.
  • [77]
    Cf. SHD, GR 3Yf 93160 (LE DUC, Louis, François, Marie) ; AN, LH154436 (LE DUC, Louis, François, Marie) ; Albert Révérend, Les Familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t. 4, Paris, H. Champion, 1904, p. 267 ; Ronald Pawly, Le Grand quartier général impérial de Napoléon Ier, Entremont-le-Vieux, Quatuor, 2006, p. 16-17.
  • [78]
    Sans prendre en compte Michaux, nous pouvons rappeler Jacques-Philippe Arcambal (1761-1843), ordonnateur en chef au camp de Saint-Omer depuis le 13 thermidor an XI (1er août 1803). Cf. SHD, GR 3Yf 64416 (ARCAMBAL, Jacques, Philippe) ; AN, LH463 (ARCAMBAL, Jacques, Philippe).
  • [79]
    Cf. Recueil des loix de la République française … t. III, cahier VII, Bruxelles, s.a., p. 305-306.
  • [80]
    Cf. Charles-Antoine-Louis-Alexis Morand, De l’Armée selon la charte et d’après l’expérience des dernières guerres (1792-1815), Paris, L. Baudoin, 1894, p. 193.
Français

Dans ce portrait d’Étienne Michaux, commissaire ordonnateur de division, on peut identifier les particularités de l’uniforme d’un des commissaires de guerre avant la réforme de 1803 codifiées selon le corpus législatif qui réglemente les uniformes de 1798 à 1803. Cette représentation permet l’actualisation de l’arrêté du 9 pluviôse an VIII (29 janvier 1800) et en compléter la réglementation. En regard d’autres peintures illustrant les uniformes de cette période, d’autres éléments d’histoire et d’uniformologie peuvent être tirés de ce portrait.

Dimitri Gorchkoff
Docteur en histoire, maître de recherches aux Archives historiques d’État de la ville de Moscou et assistant de conservateur du Musée de Pouchkine (château de Viaziomy, Russie).
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 07/11/2019
https://doi.org/10.3917/napo.033.0002
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