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À croire le site de la médiologie : « On se conduit en médiologue chaque fois qu’on tire au jour les corrélations unissant un corpus symbolique (une religion, une doctrine, un genre artistique, une discipline, etc.), une forme d’organisation collective (une Église, un parti, une école, une académie) et un système technique de communication (saisie, archivage et circulation des traces). » D’autres définitions parlent des « voies et moyens du faire croire » ou encore du « comment une idée devient une force ». Autant d’indices que la question de l’influence est cruciale pour notre discipline, même si le concept est aussi flou qu’indispensable par la variété de son emploi.
Ce qu’en disait Valéry en esthétique peut s’appliquer à ses autres formes : « Point de notion plus vague… Rien toutefois dans l’examen de nos productions qui intéresse plus philosophiquement l’intellect et doive plus exciter à l’analyse que cette modification progressive d’un esprit par l’œuvre d’un autre.»
Pour la petite histoire, le mot vient de l’astrologie (xiiie siècle) et du flux (fluxus) censé s’écouler des étoiles pour changer le destin des hommes. Des influences astrales, occultes, surnaturelles, le sens devient celui de l’influence qu’exerce une personne sur une autre. La question de l’influence littéraire ou artistique, du modèle qui provoque l’imitation et fournit l’inspiration, préoccupe les Encyclopédistes, comme celle des modèles humains et des facteurs qui jouent sur le caractère d’autrui…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 23/02/2013
- https://doi.org/10.3917/mediu.018.0138