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Madame Lanzmann,
Monsieur Lanzmann,
Je salue aussi les membres de votre famille ici réunie, et la famille beaucoup plus large, celle du lycée Henri-IV, ce soir représentée en nombre. Nous nous sommes tous donné rendez-vous ici au lycée, notre lycée, pour rendre un hommage à Felix qui nous a quittés voici quelques jours.
Felix, vous le savez tous, a été victime d’une implacable maladie qui a eu raison de sa volonté, de son exemplaire force de caractère. Si vous avez souhaité, si nous avons tous souhaité nous réunir ce soir, c’est parce que notre douleur est grande de l’avoir ainsi perdu, d’une manière aussi violente, aussi injuste !
Et pourtant, quand nous disons l’avoir « perdu », pour nous tous, cela nous semble impossible, irréel ! Felix était tellement présent ! Il est avec nous par ces magnifiques photos disposées ici, sur ces tables. Des photos où on le voit sourire et même à la pêche, un de ses passe-temps favoris. Des photos qui m’ont, comme vous tous, j’en suis certain, beaucoup ému.
Felix, je me permettrai de te tutoyer. J’ai toujours vouvoyé mes élèves tout au long de leur scolarité. Mais tu ne m’en voudras pas, je pense, et vous tous aussi, de faire ce soir une infidélité à cette règle. Le tutoiement me semble en effet plus approprié pour parler de toi et évoquer cette proximité qui s’était construite entre nous au cours de ta longue scolarité à Henri-IV.
Tu avais une telle présence, Felix ! Je me souviens de t’avoir vu arriver en 6e. C’était il y a un peu plus de douze ans, en septembre 2004. Discours traditionnel dans la cour que nous évoquions tout à l’heure, avec ta grand-mère…
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2017
- https://doi.org/10.3917/ltm.693.0341
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