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Pierre Aubenque nous a quittés le 23 février 2020, à Versailles où il s’était retiré avec son épouse Jutta aux Hespérides. J’ai eu le bonheur de leur rendre visite il y a trois ans. Ils vivaient entourés de livres, et peu de choses laissaient deviner leur âge. La curiosité intellectuelle de Pierre Aubenque était demeurée intacte et il la nourrissait surtout de livres d’histoire.
Il était né en 1929 à l’Isle-Jourdain, dans le Gers, et en bon Français du Sud-Ouest, il nous laissait prononcer son patronyme soit « Aubanque », soit « Aubinque ». Ses études représentent un parfait « sans-faute » universitaire. Après la khâgne de Toulouse, il est reçu premier à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm où il est élève de 1947 à 1950. En 1950, il est reçu premier à l’agrégation de philosophie. Entre 1951 et 1955, il est boursier-chercheur à la Fondation Thiers, où il commence ses travaux de doctorat. Entré à l’université, il enseigne à Montpellier (1955-1960), puis à Besançon (1960-1964), et à Aix-en-Provence (1964-1966). Bon germaniste, il est ensuite professeur à l’université de Hambourg (1966-1969). Enfin, il est professeur à Paris-Sorbonne, Paris IV, de 1969 à son éméritat, en 1990. Succédant à Pierre-Maxime Schuhl, il y dirigea le centre Léon Robin entre 1973 et 1992. Le séminaire qu’il y organise évoque en moi des souvenirs personnels, que je partage sans doute avec les meilleurs connaisseurs de la philosophie antique en France, en Grèce, en Espagne, en Italie. Lors de mon passage, nous avons traité du Poème de Parménide, d…
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Rémi Brague nous a aimablement permis de reproduire ici même la nécrologie publiée dans le numéro 2021/1 (tome 146) de la Revue philosophique de la France et de l’étranger (p. 145-146). Nous remercions également les directeurs de cette revue pour leur aimable autorisation.
- Mis en ligne sur Cairn.info le 09/06/2022
- https://doi.org/10.3917/leph.222.0105
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