CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Il n’aura fallu que trois ans [1] à Franz Fanon pour comprendre la violence de la situation imposée par la « métropole » à ses « départements » algériens. Sa démonstration implacable, devenue référence dans le monde entier, exposait, limpide, le lien entre la violence subie par le colonisé et celle qu’il exprime en retour contre le colon. Près de cinquante ans après la publication de Les damnés de la terre[2], le malaise demeure et la reconnaissance des stigmates de la colonisation se trouve heurtée par des résistances tantôt vigoureuses et bien organisées (aboutissant, par exemple, au vote de la loi du 23 février 2005, ordonnant l’enseignement des bienfaits de la colonisation [3]), tantôt diffuses mais non moins réelles (consistant, pour leur part, en un discours ancien et récurrent sur la culpabilisation excessive de l’Occident). Diplomatiquement, cet inconfort français vis-à-vis de l’Algérie se traduit par des positions tout aussi tortueuses. D’hier à aujourd’hui, les chefs d’État se succèdent et héritent, chaque fois, du « dossier algérien ». Resserrements, desserrements, les liens évoluent mais au long d’un couloir aux murs rapprochés, portés par les solides rancœurs d’un côté et de l’autre de la Méditerranée. S’adressant à ceux qui, en France, gardent comme une blessure qui ne cicatrise pas la trahison du Général qui ne les avait pas compris tant que cela, Nicolas Sarkozy avait tôt montré une détermination à ne pas, lui non plus, assumer cette histoire douloureuse autant que coupable.

2Pour autant, aucune des parties n’est prête à se séparer complètement l’une de l’autre. L’interdépendance économique ne suffit pas à l’expliquer. Il existe, de toute évidence, une communauté de destins, révélée par une culture partagée à défaut d’être véritablement commune. Le cinéma, prolifique [4], en est une des illustrations concrètes, parmi d’autres. Cette situation, loin des déclarations voulues par un contexte de campagne électorale, s’impose au sommet de l’État.

3Comment alors se concilient ces mouvements antagonistes et quelle est la traduction politique de ce rapport ambivalent entre les deux pays ? Finalement, quelle est la politique étrangère de la France envers l’Algérie ?

4Cette question, nous allons le voir, s’avère particulièrement complexe. D’une part, en raison du poids des considérations internes, passées autant qu’actuelles. D’autre part, du fait de l’impossible dissociation des politiques menées par la France, du Maghreb au Proche et Moyen-Orient.

L’intérieur dans l’étranger

5L’expression « politique étrangère » décrit mal son objet d’étude. D’abord, parce qu’étrangère est connoté, c’est pourquoi certains lui préfèrent « extérieure » [5]. Ensuite, parce que les frontières entre le domestique et l’extérieur sont de plus en plus floues. Le cas des relations entre la France et l’Algérie l’illustre particulièrement.

6L’histoire, pour commencer, a créé des liens indéfectibles entre les deux nations. Du fait de la mémoire collective autant que du vécu personnel de plusieurs millions d’hommes et de femmes dans l’Hexagone, la colonisation reste un référent puissant, marqueur nécessaire de la relation politique à l’Algérie d’aujourd’hui. « En France 4 à 5 millions de personnes – des pieds-noirs, des harkis, des soldats, des immigrés algériens – sont directement concernés par la guerre d’Algérie. C’est une partie de la population française, dont les enfants sont français qu’ils soient immigrés ou fils de soldat, fils de pieds-noirs ou fils de harkis », nous rappelle Benjamin Stora [6]. Réunis par un passé commun, ces groupes divergent totalement quant à sa représentation, et la République se garde bien de trancher. Ainsi, pendant que la loi du 23 février 2005 déjà évoquée soulignait les effets positifs de la colonisation, des déclarations officielles affirmaient, par exemple, le caractère « inexcusable » des massacres de Sétif [7].

7Mais plus que d’un brouhaha, c’est d’un malaise dont il s’agit. L’ancienne puissance coloniale montre tous les signes de l’incapacité à faire son mea culpa sur l’Algérie. Il aura fallu trente-sept ans avant que le mot de « guerre » d’Algérie ne parvienne à être prononcé par nos décideurs, en lieu et place de celui d’« événements », jusqu’alors de rigueur [8]. Comment alors, en Algérie, accepter que cette France qui exige de la Turquie la reconnaissance du génocide arménien, se pose volontiers en chantre des droits de l’Homme, et reconnaît la responsabilité de l’État de Vichy, tienne à l’Algérie un discours de « refus de repentance » ? Et l’élection de Nicolas Sarkozy n’y change rien, bien au contraire. Candidat, tout en se positionnant comme le partisan de la rupture, déclarant à Cotonou la fin de cette Françafrique, paternaliste, passéiste, en un mot… néo-colonialiste [9], il n’a eu de cesse de faire connaître ses affinités avec les « Français d’Algérie » [10]. Élu à la présidence, le ton ne change pas, sur ce dernier point du moins. En décembre 2007, c’est un proche de Nicolas Sarkozy, le Secrétaire d’État chargé des anciens combattants, Alain Marleix, qui inaugure, à Perpignan, le Mur à la mémoire des disparus français et des harkis de la guerre d’Algérie.

8Ce positionnement rend la partie facile à des décideurs qui, à Alger, usent de la culpabilité française comme d’un ressort de légitimité essentiel. Sans véritable démocratie, le pouvoir se présente surtout comme le digne sinon l’unique héritier des combattants de l’indépendance. Chaque hésitation et a fortiori chaque faux-pas de Paris offrent autant d’opportunités aux responsables politiques de conforter leur assise. La sincérité des critiques, quel que soit leur bien-fondé, s’effondre néanmoins rapidement. En témoigne, par exemple, le choix par le Président Bouteflika de se faire soigner en France peu de temps après la loi de 2005 si vertement et unanimement critiquée en Algérie.

9Les effets de la mondialisation, ensuite, ajoutent à la confusion de la frontière interne/externe, rendant là encore, les liens plus inextricables. Deux questions en particulier, considérées comme relevant de l’Intérieur, interfèrent directement dans la politique entre Paris et Alger. La première concerne l’immigration. L’approche centrée sur la répression et la sélection choisie par Nicolas Sarkozy suscite en retour autant de critiques et d’inquiétudes outre-mer. Parce que les « harragas » [11] continuent de braver les obstacles pour tenter leur chance coûte que coûte, parce que la politique française d’« immigration choisie » renforce l’« immigration subie », celle qui prive l’Algérie d’une partie de ses élites, parce que l’immigré n’est plus le travailleur des trente glorieuses, dont la contribution à la nation était voulue, mais un « étranger » dont on ne veut pas.

10Ce qui nous amène à la seconde question tout aussi problématique : l’islam. Au nom tantôt de la laïcité, tantôt du féminisme, les parlementaires – hier encore, pourtant peu soucieux des tenues religieuses présentes à l’Assemblée [12], et toujours réfractaires à reconnaître à la femme droit de Cité [13] – s’inquiètent du voile islamique au point d’accorder au débat une place dont l’importance est inversement proportionnelle au nombre de cas concernés, dans un climat de défiance croissante envers les musulmans que ces débats ne font que nourrir. Comment apaiser les relations avec l’Algérie dans un tel contexte ?

11La réponse apportée par le président Sarkozy s’appuie sur la sortie du tête-à-tête comme seule issue. A l’échec de la négociation du traité d’amitié lancée en avril 2004 par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy répond par une refonte du Processus de Barcelone dans laquelle France et Algérie pourraient tenir le premier rôle. Simplement, là encore, des interférences, externes cette fois, empêchent la réalisation du projet.

L’étranger dans l’étranger

12Non seulement la politique intérieure se mêle à la politique étrangère, mais surtout les différentes politiques étrangères s’entrechoquent, empêchant la relation bilatérale d’évoluer dans le sens voulu par Paris.

13Le conflit du Sahara occidental constitue, à cet égard, une véritable pierre d’achoppement. Dans cette partie qui oppose l’Algérie au Maroc depuis l’indépendance, la France a choisi d’« arbitrer » en faveur du second. Or, pour l’Algérie, il s’agit d’un sujet particulièrement sensible qui, outre les considérations purement « réalistes » consistant à ne pas vouloir renforcer un rival, repose sur un des principes fondateurs de la nation algérienne : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Que l’ancienne puissance coloniale refuse au peuple sahraoui d’accéder à son indépendance ne peut que résonner comme un affront à l’Algérie. Dès lors, l’Union pour la Méditerranée ne peut avoir de chances d’aboutir tant que ce conflit n’est pas réglé, tant que l’une des rives de la Mare Nostrum est l’objet de luttes fratricides envenimées par la position française. S’ajoutent à cela les vices propres au projet. Initiative du Président Sarkozy, elle est pensée à Paris sur le modèle de la construction européenne, le duo avec l’Algérie aujourd’hui correspondant à celui formé hier avec l’Allemagne, moteur du projet permettant de dépasser un passé douloureux. Mais, en plaçant ainsi la France au sein du système, Paris recueille logiquement en retour des réactions au mieux mitigées de la part de ses partenaires européens, à commencer par… l’Allemagne. D’autant que le programme consiste pour beaucoup à renommer ce qui est déjà prévu dans le processus de Barcelone, tout en attribuant une place plus en vue à la diplomatie française.

14Par ailleurs, le repositionnement français, entamé par Jacques Chirac et clairement assumé par Nicolas Sarkozy dans le conflit israélo-palestinien achève de convaincre les Algériens que, décidément, les relations diplomatiques avec la France ne sont pas prêtes de s’apaiser. L’opposition française à l’invasion de l’Irak, début 2003, a pu être interprétée à la fois comme le refus d’un projet de remodelage régional imposé de l’extérieur au mépris des sociétés concernées, et comme le rejet d’une équipe états-unienne ouvertement pro-israélienne. La politique arabe de la France dont l’« élan nouveau » [14] promis fut traduit en actes symboliques forts dès 1996 [15] retrouvait, après quelques années de sourdine, tout son volume. « Visas ! Visas ! » criaient les Algériens au président Chirac venu, en mars 2003, pour la première visite officielle d’un chef d’État français en Algérie. Puissance internationale, capable de porter la voix du refus de la domination états-unienne, la France retrouvait sa puissance de séduction, son « soft power ». Au-delà de l’anecdote, les sondages ont montré que, dans toute la région, la confiance des opinions était retrouvée. Pour un court instant. Le vote des résolutions légitimant l’occupation de l’Irak [16], l’action diplomatique menée contre la Syrie [17], l’accueil réservé à Ariel Sharon en France [18] ont vite fait taire les espoirs d’une diplomatie française capable de constituer une alternative, en faveur de plus de justice au Proche et au Moyen-Orient. Nicolas Sarkozy, en rencontrant le Président Bush, avant même d’être président, pour lui témoigner sa sympathie et affirmer son désaccord avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin sur la crise irakienne, avait tôt annoncé la couleur. Élu président, il confirmera, par le choix de ses collaborateurs [19], par ses discours ou ses silences [20], vouloir opérer un rapprochement affirmé avec l’État hébreu. Moins lié que son prédécesseur à des hommes politiques de la région, il se montre de ce fait plus pragmatique, n’hésitant pas à renouer avec une Syrie au ban de la communauté internationale. Dans le cas de l’Algérie, cette méthode moins « orientale » se traduit par la primauté donnée aux relations économiques. L’heure n’est plus à l’« amitié » mais à la coopération technique, concrète, considérable même. Ainsi, dans un contexte où « nucléaire » associé à « Moyen-Orient » font frémir les chancelleries occidentales, un accord de coopération en matière de nucléaire civil est signé entre Paris et Alger [21]. Il faut dire que le terrain économique algérien est attractif, et disputé. Si la France demeure un partenaire de choix [22], elle est de plus en plus concurrencée, par la Russie traditionnellement, mais aussi par les États-Unis, ou encore la Chine.

15Vu dans son ensemble, le tableau ici présenté s’avère illisible. Coopération et conflit, attraction et rancœur, volonté d’aller de l’avant et instrumentalisation du passé coexistent d’un côté et de l’autre de la Méditerranée. L’entrecroisement des différentes politiques, verticalement (du domestique à l’extérieur) et horizontalement (entre les différentes questions internationales), ne fait qu’ajouter à la confusion. En termes de politique étrangère, cela se traduit par de l’inconsistance. Nombreuses sont pourtant les voix qui en appellent à des avancées. Parmi elles, celle de Benjamin Stora qui suggère « une diplomatie de petits pas », une diplomatie modeste mais concrète qui, sans repentance, commencerait par permettre aux historiens de travailler [23] ; Daniel Rivet en appelle, pour sa part, à une francophonie non dogmatique [24]. En somme, à l’image de ces propositions émises par des historiens, en l’absence d’une politique capable de penser à la fois l’interne et l’externe, seules les sociétés semblent en mesure de construire, dès aujourd’hui, une relation ouverte sur l’autre, ouverte sur demain.

Notes

  • [*]
    Antoine Sfeir est journaliste, directeur de la revue. Delphine Lagrange est doctorante à Sciences Po Paris.
  • [1]
    Nommé en 1953 à l’hôpital psychiatrique de Blida, il démissionne en 1956.
  • [2]
    Franz Fanon, Les damnés de la terre, Paris : Maspero, 1961.
  • [3]
    L’article 4 de la loi, source du scandale, a ensuite été modifié par décret du 15 février 2006. L’alinéa ainsi supprimé disposait : « Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. »
  • [4]
    Ces dernières années, les films sur la guerre d’Algérie se sont multipliés. Voir par exemple « La trahison » (2006), « Mon colonel » (2006), « L’ennemi intime » (2007), « Cartouches gauloises » (2007), et bientôt « Hors la loi » (septembre 2010).
  • [5]
    C’est le cas d’Alfred Grosser. Quant au ministère des Affaires étrangères (et européennes, aujourd’hui), il fut rebaptisé « ministère des Affaires extérieures » de 1981 à 1986.
  • [6]
    Benjamin STORA, « La guerre des mémoires », Maghreb-Machrek, No 197, automne 2008, p. 14.
  • [7]
    Déclaration de l’ambassadeur français en Algérie, Hubert Colin de Verdière, lors de la commémoration du massacre de Sétif le 8 mai 2005, reprise ensuite par Michel Barnier, alors ministre des Affaires étrangères.
  • [8]
    Loi du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l’expression « aux opérations effectuées en Afrique du Nord », de l’expression « à la guerre d’Algérie ou aux combats en Tunisie et au Maroc ».
  • [9]
    Discours du 19 mai 2006, à Cotonou. Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, déclare alors : « Il nous faut construire une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé et des obsolescences qui perdurent de part et d’autre de la Méditerranée. Cela implique plusieurs changements de fond, dont certains sont heureusement à l’œuvre. D’abord, cette relation doit être plus transparente. Il nous faut la débarrasser des réseaux d’un autre temps, des émissaires officieux qui n’ont d’autre mandat que celui qu’ils s’inventent. »
  • [10]
    Cf. Le Monde, « Le candidat de l’UMP veut réhabiliter les rapatriés d’Algérie », 21 avril 2007.
  • [11]
    Nom donné aux jeunes candidats à l’émigration clandestine qui embarquent sur des bateaux de fortune, au péril de leur vie.
  • [12]
    Cf. Alain Gresh, « Le foulard, le moine et le député », sur son blog « Nouvelles d’Orient », 6 février 2010.
  • [13]
    L’Assemblée nationale compte 18,5 % de femmes depuis 2007, un record depuis leur entrée au Parlement.
  • [14]
    Discours de Jacques Chirac au Caire, avril 1996.
  • [15]
    En particulier, l’altercation, filmée et retransmise sur les écrans du monde entier, entre le président Chirac et les forces de sécurité israélienne, lors de sa visite à Jérusalem en octobre 1996.
  • [16]
    Résolutions 1483 (22 mai 2003), 1511 (16 octobre 2003), et 1546 (8 juin 2004).
  • [17]
    La résolution 1559 (2 septembre 2004), initiée par Paris et Washington a constitué le point d’orgue d’une politique d’isolement de Damas.
  • [18]
    En juillet 2005, Ariel Sharon, alors Premier ministre, est reçu à Paris pour une visite officielle de trois jours.
  • [19]
    A commencer par Bernard Kouchner, une des rares personnalités politiques à avoir soutenu l’intervention en Irak.
  • [20]
    La timidité des critiques à l’encontre d’Israël reste comme une constante, de la guerre au Liban (été 2006) à celle de Gaza (décembre 2008- janvier 2009) en passant aujourd’hui par l’assaut meurtrier contre la flotille venue apporter de l’aide humanitaire malgré le blocus israélien.
  • [21]
    Lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Algérie, en décembre 2007.
  • [22]
    En 2008, la France est le premier fournisseur de l’Algérie, le deuxième investisseur étranger et le premier pourvoyeur d’emplois. Source : site du ministère français des Affaires étrangères, http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/algerie_406/france-algerie_1015/presentation_3992/index.html#sommaire_2
  • [23]
    Benjamin STORA, op. cit., p. 17.
  • [24]
    Daniel RIVET, « La France et l’Algérie : le présent du passé colonial », Maghreb-Machrek, No 197, automne 2008, p. 19-30.
Français

Souvent contradictoire, toujours laborieuse, la politique étrangère de la France envers l’Algérie ne peut être comprise qu’en dépassant les seules relations diplomatiques bilatérales. Immigration, islam, conflit israélo-palestinien sont alors au nombre des enjeux qui déterminent la relation entre Paris et Alger, au moins autant que les pactes, accords et rencontres qui jalonnent l’histoire récente des deux pays.

Delphine Lagrange
Antoine Sfeir [*]
  • [*]
    Antoine Sfeir est journaliste, directeur de la revue. Delphine Lagrange est doctorante à Sciences Po Paris.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/11/2016
https://doi.org/10.3917/lcdlo.100.0033
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