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Par sa rapidité, la fin de la civilisation classique Maya a souvent été jugée comme mystérieuse, alimentant de nombreuses hypothèses de la part des archéologues. Cependant, l’étude plus récente et plus approfondie des milieux dans lesquels ces Amérindiens ont évolué indique que c’est avant tout par épuisement rapide des ressources alimentaires que cette brillante civilisation a été sapée. Fondée de façon presque exclusive sur la production du maïs en cultures itinérantes sur brûlis forestier (la « milpa »), mode de mise en valeur très destructeur dès lors que les rotations s’accélèrent, l’économie s’est rapidement détériorée entraînant à son tour l’effondrement d’une société théocratique autoritaire et sans techniques de recours. Famines, maladies et guerres achevèrent le destin d’un effondrement annoncé. L’auteur, géographe, s’appuie sur sa connaissance des milieux forestiers tropicaux pour expliquer cette « catena » d’évènements négatifs et démontrer que la fin de la civilisation Maya est parfaitement logique dès lors qu’une mise en valeur méconnaît certaines lois écologiques.

  • Mexique
  • Guatemala
  • Belize
  • brûlis forestier
  • sols tropicaux
  • maïs
  • économie forestière
  • architecture
  • Mayas
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The decline of the classical Maya civilization: explanations.
By its swiftness, the ending of the classical Maya civilisation has often been judged mysterious, feeding numerous hypotheses from archaeologists. However, the most recent and most extensive study of the Amerindians’environments shows that the quick exhaustion of food resources has probably caused the end of this brilliant civilisation. Based almost exclusively on corn production over shifting cultivation (the « milpa »), very destructive method as the turnover increases, the economy has quickly deteriorated, resulting in the collapse of this authoritarian and theocratic society, without resort to other techniques. Famine, diseases and wars finished off the destiny of a devastated people. The author, geographer, relies on his knowledge of tropical forest environments to explain this « catena » of negative events and show that the ending of Maya civilisation is logical, seeing that a development fails to take account of ecological laws.

  • Mexico
  • Guatemala
  • Belize
  • shifting cultivation
  • tropical soils
  • corn
  • forest economy
  • architecture
  • Mayas
Jean-noël Salomon
Laboratoire de Géographie Physique Appliquée (L.G.P.A.) et ADES UMR 5185 du CNRS. Institut de Géographie, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, Domaine Universitaire, 33607 PESSAC ; mél : jnsalomon@yahoo.com
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Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2010
https://doi.org/10.4000/com.5626
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