CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Ce numéro porte sur un champ de l’histoire, l’histoire sociale, appliqué à un terrain doublement particulier : la ville et l’Afrique, dont on doit questionner d’emblée la pertinence. La ville africaine existe-t-elle ? Certes non  [1]. Des villes en Afrique, oui. Ce numéro ne pourra, à travers quelques exemples, que souligner la diversité des situations et des thématiques tout en mettant en évidence quelques traits communs. Il oblige par conséquent à faire des choix drastiques, aussi bien spatialement que thématiquement, puisque l’histoire sociale recoupe bien des champs de l’histoire (histoire religieuse, histoire des loisirs, histoire du genre, histoire culturelle, histoire économique), ici appréhendés dans un espace spécifique.

2Non seulement l’Afrique connaît depuis des décennies les taux de croissance urbaine les plus forts (allant jusqu’à 8 à 10 % par an dans les années 1980) mais les formes de l’urbanisation privilégient bien souvent la macrocéphalie, favorisant l’émergence de villes multi-millionnaires (Jean-Luc Piermay). Ces développements récents puisent à des histoires plus ou moins longues, marquées par des phénomènes de continuité et de rupture. Ce sont les mutations sociales dont ils sont porteurs qu’examine ce numéro consacré aux « Sociétés et espaces urbains en Afrique ».

3Les historiens sont venus tard à la ville, bien après les économistes, les sociologues ou les géographes  [2].

4En revanche, depuis les années 1980, les études urbaines fleurissent; les villes, longtemps vues comme des créations coloniales génératrices de sociétés non « authentiques », sortent du mépris dans lequel elles étaient souvent tenues par les historiens. Cet intérêt récent découle en grande partie de la forte croissance urbaine, des problèmes qu’elle suscite et de l’inventivité des réponses qui lui sont apportées dans un contexte de difficultés au quotidien. La discipline historique permet d’éclairer les phénomènes actuels qui trouvent bien souvent leurs racines dans un passé plus ou moins récent, colonial ou précolonial  [3].

5L’essai bibliographique portant sur l’Afrique du Sud (Patrick Harries) souligne la même évolution que celle signalée plus haut : les recherches portant sur les villes furent d’abord le fait de sociologues ou d’anthropologues avant d’être celui d’historiens. L’article montre bien le lien étroit qui existe entre l’histoire urbaine émergente et l’évolution politique et économique globale. L’histoire des villes a dès son origine été fondamentalement politique en Afrique du Sud car les agglomérations humaines concentraient l’attention du pouvoir (contrôle des populations, ségrégation des espaces, définition des urbains), tout en étant les foyers de changements sociaux et de contestation les plus dynamiques. Les villes sont désormais envisagées comme des organismes complexes et non seulement selon la grille dichotomique de la ségrégation spatiale. Les angles d’approche et les échelles d’étude sont nombreux, allant des métropoles, objets de recherches anciennes, aux petites villes, trop longtemps délaissées. La présence massive d’Africains dans les villes ne peut plus être symboliquement niée après 1994, année qui marque la fin du régime d’apartheid et l’élection de Nelson Mandela. Cette date constitue un tournant aussi bien dans les politiques urbaines que dans l’orientation de la recherche, qui est inséparable du contexte dans lequel elle est produite.

6Les historiens ont d’ailleurs participé au démantèlement de l’apartheid par leurs études décryptant les fondements des politiques urbaines et dénonçant leurs effets sociaux et économiques. Ils jouent actuellement un rôle fondamental dans le rétablissement de certaines mémoires urbaines (celles des déportations par exemple) et dans la représentation du passé, ainsi que dans l’analyse de la diversité urbaine. Ils sont également directement interpellés en ce qui concerne les questions foncières, enjeu fondamental dans la perspective des réparations (l’histoire comme « preuve »).

7L’étude des villes en Afrique montre la prise en compte décalée et récente des dimensions plus strictement sociales par les chercheurs, tributaires et héritiers des apports de l’anthropologie et de la sociologie. Offrir un bilan sous l’angle de l’histoire sociale urbaine trouve notamment sa justification dans l’essor récent des recherches, qui portent non plus sur la morphologie urbaine ou la genèse matérielle d’un nouvel espace (Coquery-Vidrovitch (dir.), 1988b; Goerg, 1997, vol. 2) – phénomènes déterminés en grande partie, au temps de la colonisation, par des décisions extérieures aux sociétés africaines – mais désormais sur les populations dans leur diversité, à travers leurs comportements, leurs imaginaires et leurs identités.

8De quelle Afrique sera-t-il question ici ? Vaste serpent de mer  [4]... Entre la conscience de la construction de l’Afrique comme aire culturelle et comme objet intellectuel et la nécessité de borner les champs d’étude, les pays évoqués ici sont représentatifs de la partie sudsaharienne de ce vaste continent. Aucune homogénéité ne prévaut dans ces zones, partiellement représentées ici. Les contributions amèneront le lecteur de la bande sahélienne (Sénégal, Burkina Faso, Nigeria) et des Congos à la puissance créatrice jusqu’en Afrique du Sud à l’histoire torturée et aux citoyens longtemps privés de ville (au sens fort du terme), en passant par le Mozambique et Madagascar.

9L’Afrique n’existe pas, pas plus que la ville africaine, qui n’est là qu’un espace spécifique de réflexions plus larges. De multiples problématiques permettent d’aborder l’histoire des villes : la ville comme source d’innovation, la place des femmes dans les phénomènes migratoires et les cultures urbaines, les mutations professionnelles, la question du contrôle social, les lieux de sociabilité urbaine. Les villes en Afrique portent encore la marque de la domination coloniale, en ce qu’elle en fut souvent le point d’ancrage fondamental et le lieu de développements sociaux novateurs (Coquery-Vidrovitch et Goerg (dir.), 1996). Cet héritage commun les façonne en partie mais un demi-siècle d’indépendance a impulsé d’autres développements. Ainsi, maintes mutations sociales et culturelles, qui répondaient hier aux contraintes de la domination étrangère, s’adap-tent-elles aujourd’hui aux conditions souvent dégradées de l’environnement quotidien, aux circulations internationales accélérées, à la mondialisation accrue. Les villes gardent leur double visage, lieux de toutes les opportunités et de toutes les perditions, dans un contexte de vive croissance.

10Même si l’accent est mis ici sur les populations citadines, leur insertion dans le cadre urbain – en tant que lieu planifié et territoire approprié – est implicite car l’espace détermine certains comportements sociaux ainsi que des choix culturels et des attitudes politiques.

11Les politiques de la ville (gestion foncière, urbanisme, données démographiques) se trouvent donc en toile de fond de ces réflexions sur les sociétés dans l’espace urbain en Afrique. Les points d’intersection sont nombreux. L’article de J.-L. Piermay donne les éléments nécessaires pour insérer les études de cas précises dans le cadre général de « l’apprentissage de la ville en Afrique sud-saharienne ».

12L’histoire sociale urbaine met en œuvre des méthodologies et des approches variées (micro-histoire, enquête orales et récits de vie, confrontation d’archives, exploitation du matériel sonore ou pictural...). En ce sens, l’histoire africaine se situe de plain-pied dans la mouvance de la nouvelle histoire sociale, même si les quelques articles ici rassemblés ne peuvent être représentatifs de tous les développements actuels de ce domaine. Bien d’autres pistes peuvent en effet être suivies : celle de la consommation (Akyeampong, 1996;

13Crush J. et Ambler...), des activités sportives ou des fêtes et loisirs (Goerg O. (dir.), 1999; Martin P., 1995...), du quotidien (Jones A. (ed.), 2002) ou encore des changements démographiques. Il est difficile, sinon impossible, de faire le tour en si peu d’articles du vaste éventail de ces nouvelles recherches. Les notes de lecture, ainsi que le large essai bibliographique de P. Harries sur l’Afrique du Sud, permettront de s’en faire une idée, tandis que la bibliographie générale donnera matière à rassasier les curiosités dans un champ historiographique où la recherche est en plein essor.

14La période concernée par les études s’étend du XIXe siècle, moment fondateur à bien des égards, à des situations plus contemporaines, alternant ainsi entre longue durée et approche circonscrite.

15La croissance urbaine soutenue et les bouleversements morphologiques qui en découlent et expriment la pression accrue sur l’espace urbain (cf. J.-L. Piermay) se traduisent diversement selon l’histoire des villes, leur ancienneté et la genèse de leurs populations. Ainsi Laurent Fourchard choisit-il une entrée qui a peu retenu l’attention des chercheurs jusqu’à présent pour analyser les mutations sociales en ville : celle de l’espace privé.

16Divers termes sont utilisés pour le nommer : la cour (mettant l’accent sur l’aspect social), la concession (expression provenant de l’appellation juridique française), le compound (formulation britannique appliquée tout d’abord aux villes minières), sans oublier les multiples vocables locaux. Cette terminologie reflète d’emblée le changement de statut de cet espace de vie, dans lequel s’organisent maintes activités. L’auteur examine le rôle de la cour dans la construction d’une nouvelle société urbaine et dans le changement des rapports sociaux. Il confronte le devenir de différentes villes, en comparant notamment des villes anciennes où des lignages bien implantés contrôlent l’espace urbain souvent depuis des générations (villes yoruba du Nigeria, capitale politique ou centre commercial du pays mossi au Burkina Faso) à des agglomérations plus récentes, où le processus de densification de l’espace urbain suit la pression démographique. La diffusion des logiques marchandes, progressivement généralisées, transforme l’espace habité en un espace de rente immobilière monopolisée par certaines fractions du lignage.

17Pour ceux qui contrôlent le foncier (chefs de lignage mais aussi élites éduquées familiarisées avec la réglementation foncière coloniale), posséder une concession devient une source d’enrichissement. S’instaure en effet un nouveau rapport à l’espace, par le biais de la location touchant des néo-urbains qui ne trouvent pas en ville de relais familiaux. La venue d’éléments allogènes, d’étrangers d’un nouveau type, modifie la relation au sol, autrefois expression d’un groupe familial. Le divorce entre le lignage et la résidence marque profondément la société urbaine contemporaine.

18Premier espace de vie des citadins, la cour fut – et reste souvent – le principal lieu de liberté, de soustraction à l’ordre colonial puis étatique. Au contrôle des espaces publics redéfinis par la colonisation (rues, marchés, places...), sur lesquels pesait directement le poids de la domination coloniale, s’opposait la relative liberté des cours. Malgré la tentative de contrôle de ces espaces privés, elles échappaient en partie  [5] aux pouvoirs publics, dans un contexte de réglementation pourtant contraignante. On pouvait par exemple y procéder à des transactions de produits interdits ou illicites, ouvrir des débits de boisson et de restauration (les maquis de Côte d’Ivoire et d’ailleurs), favoriser ou organiser la naissance et le développement de la prostitution. La cour fut aussi le lieu d’élaboration de nouvelles formes d’expression politique.

19Les historiens ont ainsi mis en évidence les mutations de l’espace habité et vécu sous l’impact de la transformation en marchandise du sol urbain, à partir de l’ère coloniale. L’analyse des changements sociaux par le biais de la concession est éclairante, car les mutations de la cour s’expriment aussi bien sur le plan social (la cour comme lieu de vie et de sociabilité) qu’économique (la cour comme lieu d’échange ou de production artisanale) ou matériel (sur-construction, stratégie de rente immobilière, développement d’un marché locatif, spéculation, coût du foncier...). Selon l’histoire démographique et administrative de la ville, les ruptures s’opèrent à des dates différentes, qui peuvent varier aussi d’un quartier à l’autre.

20Ce nouveau rapport à l’espace habité est abordé, sous un autre angle, par Jeanne-Marie Penvenne, qui s’intéresse aux stratégies résidentielles de femmes qui arrivent en ville, de manière indépendante, sans homme. Dans le contexte du Mozambique colonial, peu industrialisé et marqué par le travail forcé essentiellement masculin, de faibles opportunités s’offraient aux femmes isolées; l’usine de traitement des noix de cajou ouverte par un entrepreneur indien à Maputo en fut un exemple rare. Accueillies en général par des connaissances issues de la même région, parfois hébergées dans des conditions de subordination, ces ouvrières de la noix de cajou cherchent à s’émanciper au plus vite en trouvant leur « chez » (selon l’expression loméenne), aussi petit et inconfortable soit-il. Malgré de rudes conditions de travail et des salaires bas, l’usine devient alors, pour des centaines de femmes issues des campagnes, synonyme d’indépendance et de liberté. L’enquête menée par J.-M. Penvenne, essentiellement à partir de récits de vie, nous fait entrer dans cet univers teinté de paternalisme à ses débuts. Oubliées encore trop souvent des recherches portant sur les villes, les femmes – ou du moins certaines d’entre elles – trouvent dans ce nouvel environnement un espace de liberté, dans des conditions certes difficiles mais qui leur permettent de s’assumer. Comme le dit l’une des enquêtées : « Personne ne m’a aidée. Je me suis aidée moi-même ».

21Même si on les trouve engagées parfois dans des activités industrielles, comme le montre l’exemple cité, les femmes occupent plus généralement des métiers liés au commerce ou à l’artisanat. Peu présentes en effet parmi les salariés de la société coloniale, ces femmes constituent toutefois une minorité, même si la ville est, là comme ailleurs, le lieu où s’effectuent de la manière la plus lisible les mutations professionnelles et sociales.

22Ainsi, pour Madagascar, Faranirina Rajaonah analyse-t-elle la façon dont se fait le passage entre une hiérarchie complexe de métiers et de statuts, dans une société très stratifiée, et l’émergence de nouvelles professions et d’une nouvelle échelle de valeurs. Appréhendé ici dans le contexte colonial, ce processus s’étend en fait tout au long des XIXe et XXe siècles et se poursuit de nos jours.

23Confrontés au bouleversement politique et social découlant de la domination étrangère et de la suppression de la royauté en 1896, les Malgaches ont dû reconstituer leur vision de la société et s’insérer dans un autre modèle qui puisse concilier d’anciens schémas mentaux (la proximité par rapport au pouvoir royal, l’importance du savoir-faire) et les critères valorisés par les nouveaux maîtres (l’école, la réussite matérielle).

24Les femmes sont également présentes, mais d’une autre manière, dans l’article de Didier Gondola. Celui-ci aborde les représentations de la ville et des femmes par le biais des chansons qui fleurissent dans la capitale congolaise dans les années 1950. Écrites et chantées par des hommes, ces compositions mettent en scène le rapport ambigu s’instaurant entre la ville et l’élément féminin, la place et le rôle des femmes dans un espace dans lequel elles ne sont pas « administrativement » prévues, mais qu’elles contrôlent d’une certaine manière. Ainsi, le modèle de la « femme libre » organise bien souvent la vie de loisirs dans les bars et les soirées.

25Bogumil Jewsiewicki s’intéresse à d’autres expressions culturelles qui se développent dans la même aire de l’Afrique centrale. Dans le cadre de l’individualisation de la société et de la polarisation sociale autour des grandes villes, la peinture est devenue une des formes d’expression de soi valorisées par les hommes. Exposés dans les salons urbains, symboles de représentation du maître de la maison mais aussi prétextes à discussion et prise de position, les tableaux permettent d’accéder indirectement au portrait moral que leur propriétaire veut diffuser de lui. Certains tableaux archétypiques comme la « Colonie belge » ou « Mami Wata », dont le message crypté est connu de tous, sont en effet produits à cet effet et combinent le niveau collectif et individuel.

26La dégradation du niveau de vie et les conséquences des conflits politiques ont toutefois restreint ce marché, déplaçant les lieux de production et d’exhibition du privé vers le public.

27Enfin, attirant des ruraux prolétarisés, la ville n’arrive pas toujours à intégrer ses nouveaux habitants. Elle secrète dès lors des formes de marginalité, constamment renouvelées et contre lesquelles l’État s’ingénie à trouver des parades. Ibrahima Thioub et Ousseynou Faye s’interrogent sur les modalités par lesquelles l’État cherche à contrôler la totalité des populations urbaines.

28Le long essai bibliographique de Patrick Harries montre la richesse des questionnements et la gamme variée des pistes de recherche en histoire sociale urbaine. Ce numéro se fait l’écho de certaines des directions possibles, dont l’Afrique du Sud est une illustration particulièrement riche. L’étude des formes de violence qui ont caractérisé le pouvoir durant les décennies d’apartheid, mais aussi les relations au sein des townships, est éclairante pour d’autres univers urbains; de même, les modalités des mouvements migratoires récents, rendus possibles par le vide créé dans certaines villes par la recomposition urbaine et par l’assouplissement des contrôles, peuvent servir de modèle pour des études menées sous d’autres cieux. Finalement, l’importance de la culture et des loisirs prend partout de l’ampleur, à la fois comme modes de contrôle par un pouvoir coercitif ou comme exutoire à une politique répressive et comme expression des nouvelles manières de vivre la ville; l’histoire de ces nouvelles formes sociales et culturelles ne cesse de se développer, pour l’Afrique comme pour d’autres régions du monde.

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L’Afrique aujourd’hui (carte en anglais)

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Notes

  • [*]
    Professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris VII.
  • (1)
    Sur la question de la définition de la ville, voir notamment l’apport des géographes (Mabogunje 1968; O’Connor, 1983) ou Coquery-Vidro-vitch, 1988a et 1993a.
  • (2)
    Parmi les écrits précurseurs, voir Balandier G., 1955 et Dresch J., 1948 et 1950.
  • (3)
    De nombreuses publications, notamment des approches monographiques, jalonnent cette prise d’intérêt (voir la bibliographie). Cf. dans Le Mouvement Social Copans, 1990.
  • (4)
    O. GOERG, « L’Afrique vue de France : un continent éclaté, une construction dédoublée », in J.-C. WAQUET, O. GOERG et R. ROGERS (dir.), Les espaces de l’historien, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2000, p. 65-89. V. MUDIMBE, The Invention of Africa : Gnosis, Philosophy, and the Order of Knowledge, Bloomington, Indiana University Press, 1988.
  • (5)
    Mais en partie seulement car certaines autorités ont le droit d’y pénétrer, notamment au nom des lois sanitaires. La violation des domiciles fut souvent dénoncée, par exemple par les Krio de Freetown (Goerg, 1997, vol. 2). La rédaction du Mouvement Social remercie le laboratoire SEDET de l’Université Paris VII pour son soutien financier à la publication de ce numéro.
  • (6)
    Hors Afrique du Sud post-1995 (cf. article de P. HARRIES ). Les thèses non publiées ne sont pas notées ici.

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Odile Goerg [*]
  • [*]
    Professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris VII.
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