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On m’a demandé de vous faire part de mes impressions concernant les États généraux psy sur la radicalisation et de vous donner quelques recommandations en tant que collègue européen. Je serai bref.
Il est impressionnant de constater qu’autant de psychologues et de psychiatres sont présents à ces états généraux et qu’ils travaillent dans ce domaine depuis tant d’années. Ailleurs en Europe, les psychiatres et les psychologues se sont interrogés pour savoir s’ils devaient s’impliquer dans le domaine de la radicalisation et de l’extrémisme violent parce que la radicalisation est considérée comme un « problème politique », non comme un problème psychiatrique. Je me félicite de voir qu’il y a tant de collègues en France qui prennent leurs responsabilités et qui ont décidé de commencer à travailler ensemble sur cette question.
À mon avis, les professionnels de la santé mentale peuvent jouer un rôle important pour comprendre le processus de la radicalisation et soutenir d’autres professionnels dans ce domaine.
Bien sûr, il est difficile de déterminer quelle devrait être exactement la position des psychiatres et des psychologues. Devriez-vous d’abord vous spécialiser dans ce sujet (et devenir « radicologue ») ? Quelles sont les méthodes efficaces ? Le célèbre footballeur et philosophe néerlandais Johan Cruyff disait toujours : « Je moet schieten, anders kan je niet scoren », qui signifie « Tu dois shooter dans le ballon, sinon tu ne peux pas marquer ». Il est positif de voir que tout le monde a commencé à travailler sur ce sujet et avec des personnes radicalisées, en essayant de déterminer quelle méthodologie ou quel traitement fonctionne…
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Le Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN) rassemble des praticiens de toute l’Europe travaillant sur la prévention de la radicalisation.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0417
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