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Le Déni de la mort d’Ernest Becker peut servir d’inspiration pour l’analyse psychologique de la radicalisation (Becker, 1973). Becker y explique en effet que le monde est cruel et chaotique, mais que la culture nous empêche de le concevoir comme tel. Nous le percevons au contraire comme ordonné et sensé. La culture nous donne un nom, un sentiment du soi, un système sensé et un chemin qui nous guide vers le bien tout en nous éloignant du mal. C’est elle aussi qui nous permet de comprendre que les individus qui suivent le chemin du bien sont appréciés de leur communauté. La culture donne un objectif, ce qui, nous le verrons, est particulièrement pertinent dans le processus de radicalisation.
Un autre point de vue émerge de la littérature psychologique contemporaine et peut s’avérer pertinent dans le cadre d’une étude de la radicalisation. Il s’agit de l’entropie psychologique, accompagnée de réflexions psychologiques de base exprimées par Ernest Becker. L’entropie psychologique (Hirsch et al., 2012) reflète le degré de troubles psychologiques. Plus techniquement : l’expérience de possibilités perceptuelles et comportementales contradictoires. L’être humain est doué de multiples capacités et peut voir les objets et les individus d’une quasi-infinité de points de vue. Mais, grâce aux objectifs et au sens, il est en mesure d’organiser le monde. Les objectifs lui permettent de distinguer entre ce qui est pertinent et ce qui l’est moins. La poursuite d’objectifs réduit l’entropie psychologique, dans le sens où elle ordonne le monde qui l’entoure et réduit le désordre…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0401
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