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Depuis 2016, la Sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes du Finistère, par le biais du service de soutien à l’environnement familial (SEF), propose d’accompagner les parents observant la présence de signes d’engagement religieux chez leurs enfants, et jugeant eux-mêmes ces signes suffisamment inquiétants pour en faire part aux autorités. Dès lors qu’ils notifient, par le biais du numéro vert, leurs inquiétudes quant à une possible « radicalisation » de leurs enfants, la préfecture leur propose d’être accompagnés par nos services après qu’une enquête de sécurité a été menée. Lorsque nous intervenons, les jeunes ne sont pas « radicalisés » mais sont considérés comme des profils « à risque » ou « en voie de radicalisation ».
Notre travail s’effectue dans une temporalité précise, qui se situe entre l’apparition de signes révélant un attrait pour l’islam, avec ou sans conversion avérée, et une éventuelle radicalisation – subjectivement, les enfants concernés se revendiquent comme convertis. Parmi la quinzaine de suivis réalisés, il s’agissait pour une grande majorité d’enfants majeurs.
Notre intervention s’effectue par l’intermédiaire de la préfecture, à la demande des parents, dans un cadre amiable sur tout le territoire du Finistère. Le rythme des rencontres s’établit avec les parents (une fois toutes les six semaines sur une durée de sept mois en moyenne) et fluctue en fonction de leurs besoins, de ce que nous évaluons, ainsi que de l’évolution de la situation…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0251
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