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Dans une étude toute récente sur l’état du terrorisme publiée en 2018 par le département Homeland Security de l’université de Maryland aux États-Unis, il ressort, de manière contre-intuitive, que le terrorisme diminue depuis quelques années à travers le monde. Ainsi, après un pic en 2014 (plus de 17 000 attaques pour un total de 45 000 morts), le nombre d’attaques terroristes a considérablement baissé pour atteindre, en 2017, le chiffre de 10 900, soit une diminution d’environ 60 % par rapport à 2014, avec 26 400 personnes tuées (dont 8 075 sont les assaillants). Entre 2016 et 2017, le nombre d’actes terroristes a décru de 20 %. En Europe de l’Ouest, malgré une augmentation du nombre d’attaques terroristes entre 2016 et 2017 (+ 7 %), le chiffre des morts a reculé (83 victimes en 2017, une baisse de 65 %). Nous sommes donc en présence d’un reflux marqué. Une tendance à la baisse qui augure bien de la suite, selon les analystes du rapport.
Comment expliquer cette heureuse évolution ? Pouvons-nous prédire que cette baisse se poursuivra ? Pour répondre à ces questions, plusieurs observateurs se placent sur le terrain de la géopolitique. Selon eux, le recul du terrorisme tient à l’affaiblissement de Daech au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Entre 2016 et 2017, le nombre des attaques a diminué dans l’ensemble de cette zone de 38 %. En Turquie, une baisse de 67 % en un an que Jean-Charles Brisard explique par le revirement du gouvernement turc vis-à-vis de l’État islamique. En Syrie et en Irak, le recul de Daech est évident, avec la perte de deux forteresses de l’État islamique : Raqqa et Mossoul…
Auteurs
Cité par
- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/04/2019
- https://doi.org/10.3917/deba.204.0189
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