Si la prééminence chronologique de la médecine traditionnelle sur la médecine dite moderne ne fait pas de doute, ses facultés pour traiter efficacement des maladies soulèvent souvent le scepticisme.
Toutefois, « de nombreux médicaments modernes puisent leurs origines… dans les connaissances des tradipraticiens. »
C’est pourquoi, depuis plusieurs décennies, le droit international contribue à la reconnaissance de la médecine traditionnelle. Toutefois, la reconnaître implique, en premier lieu, de la définir et de lui donner un statut.
Parce qu’elle est liée aux savoirs traditionnels, la définition de ces derniers donne un éclairage particulier à la définition même de la médecine traditionnelle.
Plusieurs textes internationaux contiennent des dispositions relatives aux savoirs traditionnels. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) s’appuie sur cette diversité pour donner une définition transversale des savoirs traditionnels. Pour cette organisation, « l’expression “savoirs traditionnels”… englobe généralement le patrimoine intellectuel et culturel immatériel, les pratiques et systèmes de connaissance des communautés traditionnelles, y compris les communautés autochtones et locales… ».
Cette première définition, qui date de 2010,, se rapproche de celle adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la médecine traditionnelle.a) L’ Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la médecine traditionnelle comme « la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales »…