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Après l’échec que la Maison-Blanche et les Républicains majoritaires au Congrès viennent d’essuyer dans leur acharnement à abolir l’Affordable Care Act – dit Obamacare – au lieu de travailler à des améliorations nécessaires, le président Trump vient d’annoncer qu’il abandonne la santé pour se mobiliser désormais sur une refonte en profondeur de la fiscalité américaine.
Il ne sera ici question que d’une toute petite partie de la réforme envisagée des impôts : l’annonce faite à plusieurs reprises pendant la campagne électorale de supprimer l’amendement Johnson au Code fiscal de 1954. Il s’agit d’un bref alinéa largement inconnu du grand public aux États-Unis, et a fortiori ailleurs, présenté par Lyndon Johnson quand il était encore sénateur du Texas, interdisant aux associations à but non lucratif (fondations, Ong, Églises, etc.) de s’engager dans des luttes électorales sous peine de perdre leur exemption fiscale.
Le candidat Trump, ayant reçu à l’automne dernier l’appui d’Églises évangéliques conservatrices, s’étonnait alors qu’elles ne fassent pas ouvertement et explicitement campagne pour lui, jusqu’à ce qu’il réalise les limites imposées par le fisc et la lourde pénalité en cas d’infraction. En effet, si les Églises s’engageaient officiellement dans l’arène politique, elles devraient payer des impôts sur leurs recettes, et leurs généreux paroissiens n’auraient plus le droit de déduire leurs contributions de leurs revenus imposables. Que faire donc pour permettre à ces pasteur…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 02/05/2017
- https://doi.org/10.3917/espri.1705.0084
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