La réforme des rythmes scolaires a suscité de nombreuses critiques, alors même que tout le monde s’accorde sur le constat d’une crise de l’institution scolaire aujourd’hui. Elle pose cependant des questions fondamentales dans un contexte où la pression scolaire s’accroît en même temps que les inégalités, et se reporte ensuite sur un monde du travail de plus en plus fragmenté.
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La réforme des rythmes scolaires est l’un des nombreux serpents de mer de l’Éducation nationale, remonté à la surface des débats médiatiques lorsque Vincent Peillon a décidé en 2012 de revenir sur la semaine de quatre jours mise en place par Xavier Darcos en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. La réforme implique un retour à quatre jours et demi de classe par semaine, en remplaçant – sauf dérogations – le samedi matin par le mercredi matin et en écourtant les journées pour laisser la place à des activités périscolaires (ateliers, études, sport...) organisées et financées par les communes. Cette réforme a été mise en place dans un certain nombre de communes en septembre 2013 et généralisée en septembre 2014, malgré les protestations qu’elle a suscitées, notamment de la part de maires qui dénonçaient une entorse faite à l’égalité de traitement entre les enfants, ainsi que de certains syndicats enseignants.
Nous ne nous attarderons pas ici sur les arguments politiques et financiers, qui ont suscité une grande attention médiatique mais ne disent rien – ou pas grand-chose – des objectifs de la réforme ni de son intérêt pédagogique. Certains estiment en effet que cette réforme est une nouvelle manière pour l’État de se décharger de ses responsabilités sur les collectivités territoriales, en l’occurrence les communes, alors même qu’il réduit leurs dotations ; d’autres trouvent qu’elle permet au gouvernement de masquer les véritables problèmes de l’école, notamment primaire, en France aujourd’hui, grâce à un vernis de changement…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/12/2014
- https://doi.org/10.3917/espri.1412.0055
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