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« Un rocher stérile, pratiquement inhabité. » C’est ainsi que Lord Palmerston, ministre des Affaires étrangères de Sa Majesté la reine Victoria, décrit Hong Kong au début des années 1840. On ne saurait être plus éloigné de l’image actuelle de Hong Kong, l’un des territoires les plus densément peuplés du globe, tout entier tourné vers la finance, la technologie, archétype d’une mondialisation déterritorialisée. Une des premières métropoles asiatiques modernes, avec sa skyline de gratte-ciel stylisés, ses hordes d’hommes en costume et de femmes en tailleur, ses enseignes lumineuses aux couleurs des grands groupes de luxe.
Hong Kong, c’est bien cela. Même si depuis une vingtaine d’années, avec la montée en puissance de l’Asie, elle s’est trouvée concurrencée par d’autres villes (Singapour, Shanghai, Mumbai), elle demeure une plate-forme financière importante, un carrefour du business mondial. Mais ce n’est pas que cela. En dehors de la métropole surpeuplée, des luxueuses résidences, du hub aéroportuaire de Lantau, on trouve encore de petites îles presque désertes, des pans de forêt tropicale sauvage, des villages où (sur)vivent quelques pêcheurs. En dehors des préoccupations économiques et financières, des crises et des reprises, Hong Kong est aussi un laboratoire des libertés politiques, une société pacifique, mais qui revendique son statut spécial et se bat pour le conserver.
En 1842, l’île de Hong Kong – rebaptisée Victoria –, en 1860 la péninsule de Kowloon deviennent des colonies de la couronn…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 09/10/2014
- https://doi.org/10.3917/espri.1410.0015
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