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Les États-Unis semblent aujourd’hui entraînés dans la spirale de la crise, une crise financière, économique et politique, comme on l’a vu lors des débats sur le budget 2012 en avril dernier. Si le caractère exceptionnel de cette situation a été quelque peu exagéré en Europe − de tels débats de dernière minute sont fréquents aux États-Unis, et ont même donné lieu, en 1995-1996, au blocage du gouvernement fédéral −, il a néanmoins confirmé la radicalisation du parti républicain, visible dès 2009, et qui s’est ensuite accentuée avec la reconquête de la Chambre des représentants par le parti lors des élections de mi-mandat en 2010. À moins de cent jours des premières primaires (qui, selon toute probabilité, auront lieu début janvier dans l’Iowa et le New Hampshire), les candidats républicains à l’élection présidentielle sont en ordre de bataille, et ils donnent à voir au public américain, mais aussi international, le nouveau visage de leur parti.
Les primaires sont toujours une grande affaire de communication : il y a ceux qui attendent qu’on les réclame sans être sûrs de vraiment vouloir y aller (Sarah Palin a mis fin au suspense le 5 octobre en déclarant qu’elle ne se présenterait pas, prenant peut-être conscience du déclin de son influence au sein du parti), ceux qui y vont pour rappeler au pays qu’ils existent (Newt Gingrich), ceux qui y vont parce qu’ils y vont toujours (Ron Paul) et ceux qui y vont pour gagner. Ceux-là, de discours en débat, de levée de fonds en serrage de mains, doivent, pour parvenir à s’imposer comme des candidats de premier plan, s’assurer d’avoir des appuis dans leur parti, de solides financements, la confiance de leur base et l’attention des médias…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/08/2012
- https://doi.org/10.3917/espri.1111.0151
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