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Au moment où la validation des acquis de l’expérience (VAE) fête son 20e anniversaire (cf. loi de modernisation sociale n° 2002-73 du 17 janvier 2002), il faut bien convenir que cette impulsion n’a pas eu d’effet massif en matière de politique d’accompagnement de l’évolution professionnelle des actifs peu qualifiés : en 2012, un peu plus de 6 000 candidats s’étaient présentés à la VAE pour obtenir une certification du ministère du Travail, dont on pouvait penser qu’il serait le promoteur dynamique d’une telle ambition ; ils étaient moins de 1 000 en 2019.
En ce qui concerne l’Éducation nationale, « la VAE représente globalement 1 % des diplômés de CAP et de baccalauréat professionnel». Les raisons de cette déconvenue, en dépit d’une implication salutaire et volontaire de nombreux acteurs de terrain, sont multiples ; elles concernent d’ailleurs l’éventail des dispositifs supposés contribuer favoriser l’employabilité des chômeurs et des salariés. Cette contribution rappelle quelques éléments explicatifs de cette situation.
La VAE s’est d’emblée posée comme une démarche « dissidente » et ambitieuse, bousculant la conception traditionnelle qui voulait qu’un diplôme professionnel soit la sanction finale d’une formation et non pas une façon d’attester des compétences acquises par une autre voie. Selon la loi de 2002, les apprentissages par l’expérience professionnelle et sociale pourraient être certifiés par la délivrance d’un diplôme conçu pour valider une formation. L’objectif était notamment de reconnaître les acquis de nombreux actifs peu ou non diplômés, qui avaient développé leurs savoirs dans le travail ou dans d’autres activités sociales, sportives, associatives ou culturelles…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 24/06/2022
- https://doi.org/10.3917/edpe.230.0209
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