Dans l’entreprise, qui a été le moteur de la transformation numérique ? Réponse : le coronavirus. Cette anecdote circule depuis la crise de la Covid-19. Elle rappelle que l’outil numérique accroît l’efficacité opérationnelle et assure une forme de résilience. Il optimise en effet l’usage de la variable informationnelle, parfois considérée comme ultime game changer. Mais les capacités techniques requises (comme la capacité de stockage) et la dépendance croissante au numérique alertent sur le risque de surconsommer des données. L’avion numérique doit donc être piloté en toute sécurité pour éviter l’infobésité et la crise de l’écosystème qui unit humains et données.
La transformation numérique, aujourd’hui permanente, bouleverse les modes de vie et le travail des organisations.
Données, informations et humains forment aujourd’hui un écosystème. L’espace numérique constitue le biotope de cet écosystème, décrit par le classement en couches physique (le matériel), logique (les services qui permettent d’assurer la transmission des données entre deux points du réseau) et sémantique (le contenu et l’interaction sociale) proposées par les théoriciens du cyberespace. La puissance de calcul offerte par le monde numérique peut dépasser les capacités de calcul du cerveau humain. La vitesse de transcription des intentions en ordre y est démultipliée. Les organisations humaines génèrent et consomment des données sur la base de leurs propres données ou de données issues d’un partage avec des partenaires…