CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Dans bien des pays, différentes mesures de lutte contre le Covid-19 ont été mises en place avec plus ou moins de résultats, les enseignements étant difficiles à mesurer, car toujours parcellaires et mouvants, avec son lot de fautes de gestion et d’anticipation. Parmi eux, la Belgique qui a eu à gérer la question des stocks de masques, blouses, tests réactifs et médicaments, les rapatriements de nationaux et de binationaux, et la problématique importante des maisons de repos (nos Ehpad belges), moins celle du nombre de lits disponibles encore en suffisance dans un pays où le maillage sanitaire et hospitalier est très important  [1].

2Le 13 mars prenait effet les premières mesures de confinement parallèlement à la mise en œuvre de mesures en matière de santé. Au sein des forces armées, la position de l’état-major évalua en deux temps.

3Dans un premier temps, après deux semaines, le message premier fut que « la Défense continue de s’acquitter de ses tâches essentielles » tout en travaillant au maximum sur le mode du télétravail et du travail à domicile. Le personnel, non impliqué dans les missions essentielles, reste autant que possible chez lui, prêt à être déployé. Le Centre de coordination et d’information corona (C2IC) fonctionna à plein régime. « Des éléments de planification et de C2 supplémentaires ont été mis en place, notamment pour étudier et coordonner efficacement les différentes options de soutien à la Nation. »

4Même si la Défense fut perçue en apparence comme absente, la réalité était tout autre puisque dans les coulisses, elle travaillait avec d’autres départements et services fédéraux pour planifier les capacités militaires dans divers domaines, et les rendre disponibles là où les besoins seront les plus grands. Plusieurs activités eurent déjà lieu dans le cadre de la lutte contre Covid-19 : renforcement du Central 112 à Bruxelles et dans le Brabant flamand ; déploiement de 3 ambulances de l’Hôpital militaire Reine Elisabeth (HMRA) pour le transport de patients Covid-19 ; extension de la capacité grands brûlés de l’HMRA au profit d’autres hôpitaux (les patients brûlés – de toute la Belgique, à l’exception de Loverval – sont transférés au centre des grands brûlés de l’HMRA pour libérer de la capacité supplémentaire dans d’autres hôpitaux) ; augmentation de la capacité chirurgicale (HMRA) avec 6 lits ; 2 officiers de liaison (planificateurs médicaux) en renfort au Service public fédéral (SPF), Santé publique (coordination et gestion de crise) ; mise à disposition d’un respirateur ; appui en matériel pour zone de triage ; rapatriement des compatriotes et des citoyens de l’UE ; déploiement des capacités de transport et de stockage (y compris les masques buccaux) au profit du Service public fédéral de la santé publique (mise à disposition d’un entrepôt central à Peutie et de 6 dépôts provinciaux) ; appui à l’accueil des personnes sans-abri dans plusieurs grandes villes.

5Le 27 mars, l’état-major avertit qu’il était prêt à fournir le soutien suivant, sur demande et à court terme : 6 Rôle 1 (médecin, SOffr, infirmiers, ambulanciers) prêts à se mobiliser dans les 4 heures (pendant les heures de service) et autonomes pendant 72 heures pour effectuer le pré-triage, en déploiement comme Medical Quick Reaction Force, renforcer ou soulager les Medical Task Forces civiles ; un pool Emergency Medical Technicians est sur préavis dans les 8 heures (pendant les heures de service) pour renforcer ou soulager les prestataires de soins civils ou pour renforcer les services ambulanciers ; renforcement individuel de la coordination médicale ou des niveaux de décision avec des planificateurs médicaux, vétérinaires, pharmaciens, dentistes ; analyser et éventuellement diriger une capacité hospitalière intermédiaire ; mise à disposition d’une capacité de décontamination (CBRN – Chemical, Biological, Radiological and Nuclear, vétérinaire) ; 2 officiers de liaison supplémentaires (planificateurs médicaux) en renfort au SPF Santé publique ; appui du DLD-Bio (Defense Laboratory Department) au laboratoire mobile de la protection civile ; appui au SPF Justice.

Ne pas s’imposer

6D’autres capacités pouvaient également être déployées pour soutenir la nation. À ce moment, le message de la Défense à la nation est clair : « Nous ne voulons pas nous imposer, mais nous sommes prêts à fournir une aide rapidement et efficacement lorsque le gouvernement fédéral nous le demande, et que nous pouvons apporter de la valeur ajoutée. »

7En attendant, les opérations à l’étranger au Mali, au Niger, en Afghanistan, en Lituanie… et sur mer se poursuivent sans discontinuer et les vols F-16 ont repris le 9 avril après trois semaines de pause afin de garantir les capacités, maintenir le niveau opérationnel des pilotes et surveiller les vols de maintenance obligatoires de certains petits avions de tourisme. Quant au QRA (Quick Reaction Alert), les Hollandais assuraient leur tour de garde.

8Au niveau national, les militaires continuent à assurer la sécurité dans la rue avec OVG/OSG (Operation Vigilant Guardian et Operation Spring Guardian) et surveillent toujours un certain nombre de sites sensibles, en conditions Covid-19, sachant que des militaires furent atteints et mis en quarantaine. Cependant, bien des exercices ont été annulés, dont un exercice belgo-néerlandais, Swift Blade, en avril, coordonné par l’Agence européenne de défense (AED) regroupant une trentaine d’hélicoptères issus d’une dizaine de pays, mais aussi l’exercice Desert Lion qui devait avoir lieu en Jordanie au mois de juin.

9Dès la première semaine d’avril, l’armée belge continua à agir discrètement en soutien au pays, sachant que la première ligne de sécurité et de secours (hôpitaux, soins intensifs, protection civile, Croix-Rouge, police) n’était pas dépassée. Trois ambulances ont commencé à transporter les malades vers des hôpitaux moins surchargés et la Défense a plusieurs fois rapatrié des Belges bloqués à l’étranger, comme ceux du Mali, d’Afrique du Sud et du Congo. Elle a distribué 1 700 litres d’éthanol à treize hôpitaux de la province de Liège. Enfin, les médecins militaires travaillent, en dehors de leurs heures de service, pour des hôpitaux civils. Deux cents membres de la composante médicale « sont en préavis de 4 heures »  [2]. L’armée dispose d’un petit stock d’une vingtaine de respirateurs, dont quatre ont déjà été prêtés à des hôpitaux.

Un engagement sur appel

10L’armée ne dispose plus  [3] en revanche d’un hôpital de campagne complet, de type Rôle 2, avec des quartiers opératoires et salles de réveil. Il est en commande depuis janvier 2020, pour un montant de 12 millions d’euros. Les premiers modules devraient être livrés à la fin de l’année si les entreprises parviennent à respecter leur calendrier de livraison en raison de la pandémie. Le contrat prévoit l’achat d’un module Rôle 2 Basic, qui permet d’effectuer des interventions chirurgicales vitales, et de modules Enhanced, qui, dans leur configuration maximale, peuvent prendre en charge 16 patients gravement blessés, accueillir un laboratoire et isoler les soldats en cas de maladies infectieuses. L’objectif de l’hôpital de campagne consiste à prendre en charge une traumatologie de guerre. Il peut être utilisé en cas d’attentats terroristes sur le sol belge, mais pas fournir des soins en cas de pandémie  [4]. Les soldats du Génie basés à Amay disposent cependant de tenues CBRN idéales pour faire le tri de malades présumés.

11Cependant, à la différence de la France, la superficie du pays (18 fois moins que l’Hexagone) n’impose pas de déplacements importants entre hôpitaux sur le principe de trains TGV ou d’avions de transport affrétés. Il existe un hôpital récemment déplacé vers une autre grande structure moderne, le Montlegia, sur les hauteurs de Liège, libérant ainsi de nombreux espaces aménageables à l’hôpital Saint-Joseph.

12En avril, la Défense commença à envoyer des militaires en appui dans les homes qui pouvaient en avoir besoin pour faire face. Les deux premiers établissements à bénéficier de cette aide étaient situés à Jette (Bruxelles) et à Lustin (commune de Profondeville en province de Namur) en activant le 3e Élément médical d’intervention, bataillon spécialisé dans le soutien médical des unités.

13Lorsqu’une une maison de repos s’adresse (obligatoirement) au ministère, celui-ci va relayer la demande auprès du Centre de crise  [5] qui va ensuite la soumettre à la Défense ou à d’autres partenaires. Jusqu’à 10 maisons de repos reçurent l’aide de l’armée (au 21 avril) pour la désinfection de locaux et d’ambulances, et l’expertise en matière de tests, de matériel, d’apport médical, de soutien transport, de distribution de repas, de déplacement de pensionnaires et d’aide-cuisinier dans les homes. La composante médicale peut fournir 6 équipes composées chacune d’un médecin, d’un infirmier, dix ambulanciers et deux ambulances, notamment pour appuyer les points de prétriage et/ou les maisons de repos. L’objectif premier est bien d’enlever une série de tâches aux soignants. Le Centre de santé mentale de l’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek (HMRE) accueille les professionnels de la santé dans le besoin et fournit un appui aux civils dans de même domaine. L’armée stocka également du matériel médical de qualités hétérogènes venant de l’étranger via l’aéroport de Bierset et acheminé vers la caserne de Peutie, pour le tri, avant redistribution vers les hubs provinciaux d’où les différentes institutions de soin sont alimentées. Le 27 avril, le ministère de la Défense fut chargé de commander, via son service des achats et la procédure du marché public (candidats fournisseurs et remise de prix), 12 millions de masques en tissu pour la population à distribuer avec méthode ; cela, dans un marché européen saturé et en partie sous dépendance de qualités « différentes » à vérifier.

14Dans tous les cas, le personnel non impliqué dans les opérations, entraînements ou activités indispensables à la continuité du service, est maintenu en stand-by à la maison afin d’anticiper toute demande future du gouvernement qui aurait besoin d’un renfort à très court terme de la Défense en maintenant en sécurité du personnel en réserve. Relevons que le 21 avril, le renseignement militaire belge (SGRS) et la Sûreté de l’État ont alerté conjointement la population sur plusieurs menaces extrémistes (fake news, sabotage) liées à la pandémie. L’armée, comme dans bien des pays, fait ce qu’elle peut, avec ce dont elle dispose et si on le lui demande.

Le choix du discours

15Étant voisins, nous pûmes observer l’usage, dès le 16 mars et jusqu’au 15 avril 2020, de termes martiaux « nous sommes en guerre » par la France ; y inclus d’autres mots de vocabulaire calqués sur la phraséologie guerrière. Ces expressions purent rajouter de l’angoisse à un certain nombre de citoyens, mais pouvaient être en phase avec une culture stratégique propre à l’Histoire et aux engagements militaires français. Reste que la « guerre » au sens propre inclut les bombardements, les destructions matérielles, les déplacements importants de population, les coupures diverses d’alimentation publique en eau, électricité et chauffage. Un espace confrontationnel bien différent de la situation sanitaire que le monde vit actuellement, nonobstant le confinement, une médecine d’urgence et le nombre de victimes directes ou différés. C’est probablement dans cet esprit que la métaphore guerrière fut reprise avec insistance et dans un premier temps par les autorités françaises et les médias hexagonaux.

16En Belgique, la notion de « guerre » ne fut jamais reprise, privilégiant celle de « crise du soin ». Il fut plutôt question officiellement de jouer sur l’adhésion des Belges aux consignes et aux mesures de confinement vu comme une agression psychologique, mais considérées comme « la » solution ; sans cependant imposer de documents d’autorisation de sortie à compléter. La Première ministre Sophie Wilmès (libéral francophone) au style empathique, compassionnel et pédagogique remercie régulièrement le monde médical pour leur courage et les citoyens pour le respect des règles, qui « jouent le jeu » même si diverses situations urbaines furent parfois difficiles à maîtriser. Discours qui est souvent précédé par des paroles autour des familles en deuil.

17Ce gouvernement en affaires courantes et minoritaires évolue dans un climat d’union nationale avec l’adhésion plus ou moins ferme de tous les partis politiques malgré les difficultés à gérer une maladie inconnue et des positionnements parfois différents sur les mesures à prendre dans les champs économiques et sociaux. Des tensions politiques furent perceptibles durant le mois de mai autour d’incohérences  [6] : les priorités entre économie et santé publique, la question des aînés, l’absence de masques ou de leur qualité, le coût des gels à géométrie variable, les détournements en marchés parallèles, le choix dans le calendrier des déconfinements partiels. La centralité de raison pouvait n’être qu’apparente car les positions communautaires restaient en embuscade : les élections vers un gouvernement cette fois de plein exercice étant dans bien des esprits. Nous sommes maintenant dans une sorte de « déconfinement du jeu politique » (Laborderie, UCL). Le surréalisme belge était passé par là, dès lors que le pays fonctionne avec des instances fédérales, régionales, communautaires et provinciales avec plusieurs ministres de la Santé aux statuts différents, nonobstant le fait que le fédéral reste la source première d’autorité et d’instructions à la population. Mais la cacophonie fut, par moments, bel et bien présente. Cela n’empêcha pas l’apparition de quelques drapeaux belges aux fenêtres, parallèlement aux remerciements de 20 heures auprès du personnel soignant.

De la résilience

18Dans cet espace anxiogène, le rôle des médias fut essentiel et terriblement complexe à mener car l’inquiétude reste encore bien présente avec un mono thème dominant à chaque JT, à chaque sujet des chaînes en continu françaises que bien des Belges suivent en comparaison. Nous savons par différentes études que les formats écrits sont moins anxiogènes que les chaînes TV en continu (amplification émotionnelle), mais qu’il s’agit de choisir des locuteurs privilégiés à inviter : épidémiologistes, services de police, services de secours, médecins, forces de sécurité, chercheurs qualifiés, tout en insistant sur l’unité sociétale (« esprit de corps », fraternité, soutien au personnel de la santé). C’est pour cette raison – calquée sur les enseignements tirés des catastrophes et des attentats – que l’on fit parler en Belgique, tous les jours, en conférence de presse radiotélévisée, le Dr Emmanuel André, virologue et épidémiologiste, mais aussi Steven Van Gucht, virologue puis Yves Van Laethem, infectiologue comme porte-parole interfédéral du Centre de crise sur le Covid-19 en lieu et place  [7] progressivement du ministre de la Santé, Maggy de Block, même si elle est médecin de formation, mais qui pouvait néanmoins répondre aux sollicitations des médias.

19Au-delà de cette forme de réponse post-traumatique, la politique de défense de la Belgique va devoir examiner le poids de sa composante médicale, la place qu’elle consacre à l’aide à la nation et son positionnement futur dans la « Déclaration de mission de la Défense et cadre stratégique pour mise en condition » de septembre 2019. Relevons que dans la Vision stratégique 2030, « l’aide à la nation a été quasiment escamotée. Elle n’en fait plus partie comme étant une priorité, un des axes centraux, un des piliers majeurs de la politique de la Défense »  [8]. La réponse sanitaire doit être pensée internationalement, comme une cause commune en évitant toute comparaison mortifère entre les pays  [9], assurément malvenue et des plus malsaine. La crise est de toute évidence le révélateur de toute l’importance à accorder aux services publics.

20Pour le président allemand Frank-Walter Steinmeier, dans son discours de Pâques, ce qui est vécu n’est pas une guerre, mais un test de l’humanité, la solidarité n’étant pas une possibilité, mais une obligation  [10]. Mais si gouverner c’est prévoir, nous sommes ici dans l’imprévisible, dans une sorte de « sélection naturelle ». Et les tentatives de prise en charge basées sur le principe de précaution à des niveaux jamais atteints en temps de paix semblent montrer que l’Homme est projeté dans « une crise anthropologique où nous sommes rappelés à notre condition animale » (Françoise Héritier ; Stéphane Audoin-Rouzeau).

21Données au 15 mai 2020

Notes

  • [1]
    Cela est dû en partie à l’existence additionnelle d’établissements catholiques, privés et publics.
  • [2]
    Selon le chef de la composante santé, le général Pierre Neirinckx.
  • [3]
    L’ancien hôpital de campagne fut déployé en 2006 à Tibnine au Liban.
  • [4]
    Relevons que l’armée belge possède certaines capacités et compétences en matière de guerre biologique (bioterrorisme) et que des exercices ont déjà eu lieu à Vilvorde en juin 2018, mais aussi lors des alertes à l’anthrax. Elle dispose d’un laboratoire mobile de haute technologie « B-Life » (fruit d’une collaboration entre la Défense, l’Université de Louvain, des PME belges, le Luxembourg et l’Agence spatiale européenne) qui a été transféré en Guinée en 2014 afin de lutter contre le virus Ebola.
  • [5]
    Des officiers de liaison de la Défense sont présents au Centre de crise et peuvent aiguiller la demande. Concernant l’historique de la planification d’urgence et la gestion de crise en Belgique, cf. Aline Thiry et autres (ULg) : « Du coronavirus au corpus de la planification d’urgence… », Le Soir, 2 avril 2020.
  • [6]
    Cf. à ce sujet, « Banale grippe le 3 mars, quarantaine généralisée le 14 : histoire belge d’une pandémie », Le Soir, 14 avril 2020.
  • [7]
    En France, les conseillers politiques furent récemment mis en cause (Le Soir, 8 avril 2020, p. 16). Ce fut également le cas en Belgique en visant le ministère de l’Intérieur (La Libre Belgique, 7 avril 2020).
  • [8]
    Interpellation de Christophe Lacroix (parti socialiste), compte rendu intégral, Commission de la défense nationale, Chambre des représentants de Belgique, Bruxelles, 8 avril 2020, p. 9. Cependant, dans une communication du chef d’état-major (Flash Defense du 16 avril), nous pouvons lire : « Le militaire au service de la nation fait peut-être un cliché pour certains, mais la façon dont vous donnez forme et substance à cette mission pendant cette crise me remplit de fierté et de respect. »
  • [9]
    Au 11 mai, on comptait 146 700 décès en Europe selon l’Agence européenne de surveillance des maladies de Stockholm (ECDC).
  • [10]
    Il s’agira de s’interroger sur la clause de solidarité au sein de l’UE (article 222) qui fut déclenchée sans vrais résultats et des réquisitions/détournements d’équipements médicaux entre États européens.
Français

Face à la pandémie, les forces armées belges ont apporté leur contribution aux dispositifs de santé. À la différence de la France, le vocabulaire a été moins « guerrier » dans un pays complexe et divisé politiquement. Cependant, le constat reste identique quant à sa capacité de résilience, qu’il faudra réexaminer demain.

Mots-clés

  • Belgique
  • résilience
  • capacités
  • service de santé
André Dumoulin
Attaché à l’Institut royal supérieur de défense (IRSD, Bruxelles) et à l’Université de Liège.
Mis en ligne sur Cairn.info le 30/06/2020
https://doi.org/10.3917/rdna.831.0131
Pour citer cet article
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