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L’ingénieur du Génie maritime, l’homme politique, le manager (1816-1885)

1 Originaire de la région lorientaise, formé à l’École du Génie maritime implantée à Lorient et dirigée par l’ingénieur Reech, Henri Dupuy de Lôme effectue toute sa carrière d’ingénieur du Génie maritime à l’arsenal de Toulon. Jamais un ingénieur du Génie maritime n’eut autant d’influence sur son temps. Inventeur-concepteur d’une marine à vapeur cuirassée dont il dessina les plans et qu’il fit réaliser dans les arsenaux comme directeur des constructions navales et du matériel, il est le père de la Marine française du Second Empire.

2 C’est aussi en précurseur qu’il mena une double carrière dans l’arsenal de Toulon et dans les chantiers privés des Messageries maritimes à La Seyne et La Ciotat à la faveur du développement d’un pôle naval autour de Toulon où collaboraient secteur public et entreprises privées. Mais pour les Lorientais, il reste un fils du pays et leurs regards, et notamment celui des élus, vont surtout vers celui qui est, de 1857 à 1867, le directeur des constructions navales et du matériel du ministère de la Marine, si bien qu’en 1869, lors des élections législatives suite au décès du député-maire Le Mélorel de La Haichois, ils plébiscitent le candidat officiel du gouvernement impérial : avoir Dupuy de Lôme comme député au corps législatif, c’est une assurance pour l’avenir de l’arsenal de Lorient, du moins le croyaient-ils !

3 À sa mort en 1885, l’ingénieur toulonnais entre au panthéon des gloires lorientaises. C’est sans doute le résumé à caractère parfois hagiographique que beaucoup connaissent. Comment y échapper, après des funérailles quasiment nationales à La Madeleine à Paris et une série d’éloges prononcés ou publiés par l’amiral Pâris dès son décès [2], par le secrétaire perpétuel à l’Académie des Sciences en décembre 1887 [3] et par le directeur des constructions navales de Toulon sur sa tombe à La Ciotat [4] en 1885 puis à l’Académie des Sciences en décembre 1887.

4 Cet article n’a pas pour objectif de raconter la vie d’Henri Dupuy de Lôme, mais de comprendre la trajectoire, la carrière d’un grand serviteur de l’État aux multiples talents. Le renouvellement des connaissances passe par une nécessaire contextualisation : pour cerner les spécificités de ses origines sociales et les conditions de sa formation ; pour souligner que ses talents ont pu s’exprimer en pleine révolution industrielle navale, dans une conjoncture internationale où la Marine est l’arme majeure d’un pouvoir napoléonien interventionniste et dans un contexte de développement des grandes compagnies maritimes ; pour mettre en valeur la modernité d’une carrière qui associe le secteur public et le secteur privé, et qui va prendre une dimension politique et managériale ; la situation à Lorient reste une toile de fond pour évaluer l’écho lorientais de cette carrière, même s’il fut avant tout un Toulonnais et un Parisien.

Une jeunesse lorientaise[5]

Origine géographique et sociale : une famille de l’élite lorientaise

5 Comme de nombreuses familles du pays de Lorient au XVIIIe siècle, celle de Dupuy de Lôme est issue de ces flux migratoires qui traduisent l’attraction qu’exerce alors la porte des Indes. Socialement, il est représentatif du creuset des élites lorientaises où se mêlent le monde du négoce indissociable de ses racines, la Compagnie des Indes, la Marine, l’Armée et les professions juridiques qui se sont approprié les pouvoirs. Par son père, Claude Henri Dupuy de Lôme, il a des racines forésiennes. Son père quitte les terres de sa famille noble de l’Est du Massif central pour se fixer, aux hasards de sa vie de marin qui débute sous la Révolution, sur le littoral morbihannais. Lieutenant de vaisseau de la Marine impériale en 1810, il se marie avec Laurence Julienne Esnoul-Deschâteles. La famille Esnoul-Deschâteles est un élément clef pour comprendre l’environnement de Dupuy de Lôme. Celle-ci est issue d’une famille malouine. L’arrière-grand-père de Henri, le capitaine marchand Julien Bertrand Esnoul-Deschâteles marié à Marie Offray de La Méttrie, se fixe à Lorient en 1748. Son grand-père Laurent et son grand-oncle Jean-Marie Esnoul-Deschâteles deviennent des brasseurs d’affaires [6] notamment après la suspension du privilège de la Compagnie des Indes. Ce dernier rachète à la Compagnie des Indes les charges municipales et devient le troisième maire de Lorient de 1774 à 1789. Son grand-oncle, Antoine Jean-Marie Thévenard, marié en secondes noces à Julienne Ursule Marie, sœur de Jean-Marie et Laurent Esnoul-Deschâteles, fut le commandant de la Marine de Lorient comme capitaine de vaisseau de 1779 à 1791, puis préfet maritime de 1801 à 1809. Sénateur sous l’Empire, il devint comte et pair de France sous la Restauration. Sa grand-tante, Marie Jacquette, épouse René de Blond de Saint-Hilaire, capitaine de la compagnie des Indes. Leur fille, Marie-Vincente, épouse le négociant Jean-Pierre Galabert.

Sa jeunesse

6 En 1816, la situation à Lorient n’est guère brillante. La page du grand commerce est définitivement tournée. Il n’y a que les utopistes de la Chambre de commerce qui rêvent d’un avenir en forme de passé. Les bruits de fermeture du port-arsenal sont persistants jusqu’en 1818 et, dans tous les cas, le redémarrage du port militaire se fait à contrecœur, ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir. Pourtant, la Marine constitue le seul avenir possible alors. Le Lorient brillant des années 1770-1790 ressemble de plus en plus à un chef-lieu de sous-préfecture avec ses notables du commerce, de la Marine, de l’Armée et des professions juridiques et médicales.

7 Stanislas Charles Henri Laurent Dupuy de Lôme naît le 15 octobre 1816 dans la commune de Ploemeur, aux portes de Lorient, dans le manoir de Soye que son grand-père, Laurent Esnoul-Deschâteles, fait construire au milieu de ses terres du Pourpret et de Saint-Mathurin. Acquises en 1777 pour 20 000 livres, il confie à l’architecte des maisons de négociants du quai de l’Aiguillon, Détaille de Kerorgan, dans les années 1770-1780, le soin d’y construire ce manoir aux allures de malouinière, sans doute achevé en 1786, qui ressemble à s’y méprendre à celui de son frère Jean-Marie à Saint-Uhel. Lors de la faillite la plus spectaculaire à Lorient dans la période prérévolutionnaire (un million de livres) de Laurent Esnoul-Deschâteles, qui révèle les dimensions nationales et internationales de son réseau commercial et financier, ses engagements spéculatifs, sa trop grande proximité avec la banque parisienne et plus globalement la fragilité du milieu négociant lorientais, « la terre » de Soye est évaluée à 160 000 livres tournois soit près de la moitié de la valeur de ses biens fonciers et immobiliers [7] qui se montent à 356 800 livres.

Sa formation initiale

8 Lorient prend soin de ses élites. Le jeune Henri effectue ses études secondaires au collège des garçons de Lorient créé sous le mandat du maire Casimir Audren de Kerdrel (1821-1830) qui n’est autre que le gendre de son grand-oncle Jean-Marie Esnoul-Deschâteles. Le collège communal résulte de la transformation de l’Institution Dufilhol en collège communal et de l’intervention de la municipalité qui acquiert le terrain situé entre les rues de la petite porte, de Tourville et de la Concorde, à proximité de l’arsenal pour y construire un bâtiment capable d’accueillir à terme 400 élèves. En 1826, le collège est trop petit, mais la ville n’a pas les capacités financières pour assumer son extension. Le maire sollicite treize notables représentatifs du Lorient des années 1820 pour qu’ils avancent ensemble 100 000 francs pour acheter le terrain et financer la construction qui est achevée en décembre 1829.

9 La ville de Lorient prend ainsi soin de la formation de ses élites. La renommée du collège repose avant tout sur ses classes préparatoires scientifiques aux grandes écoles notamment militaires. En 1860, L’Abeille de Lorient, le journal local, dans un palmarès des succès lorientais aux grandes écoles, signale que sept élèves reçus à Polytechnique, ont embrassé la carrière de la Marine dont Pierre-Armand Guieysse, ingénieur de la Marine de 1re classe (1827), Charles-Henry Moll, ingénieur de la Marine de 1re classe (1833) et Henri Dupuy de Lôme (1835). Ces trois ingénieurs symbolisent toutes les mutations de la flotte comme concepteurs de la mise au point de la marine cuirassée avec machine à vapeur à haute pression et hélice [8].

Le concepteur de la marine de guerre à vapeur et blindée[9]

Le Génie maritime plutôt que l’École navale

10 En effet, en 1835, à dix-neuf ans, élève de la classe préparatoire scientifique du collège de Lorient, il réussit le concours d’entrée à Polytechnique (rang 9) et opte à la sortie pour le Génie maritime [10]. En fait, en 1834, il avait été reçu au concours d’entrée de l’École navale, mais y renonça sous pression familiale. Il faut lier ce renoncement avec la mise à la retraite d’office de son père, officier de Marine, l’année précédente en 1833 suite à un conflit avec le ministre Henri de Rigny.

11 La décision de recruter les ingénieurs des constructions navales est prise en 1795 par Gaspard Monge. Le corps du Génie maritime est créé en 1800. En 1849, il compte 99 membres. En 1837-1838, alors que le petit-fils de sa grand-tante, Jean-Marie Galabert, est maire de Lorient, Henri Dupuy de Lôme suit les cours avec quatre autres élèves de l’École d’application du Génie maritime alors implantée à Lorient et dirigée par l’ingénieur-savant Reech [11], véritable premier théoricien de la machine à vapeur. Quand on demandait à Reech si ses élèves sont suffisamment formés au bout de deux ans pour être employés immédiatement aux travaux des ports, il répondait : « Ils ne sauront pas faire d’armements, cela ne s’apprend qu’à la pratique, mais ils sauront construire des vaisseaux » […] [12]. En 1839, Dupuy de Lôme (qui n’est pas sorti premier) devient sous-ingénieur affecté à l’arsenal de Toulon où il fera l’essentiel de sa vie et de sa carrière. Dès 1845, il explique à ses parents (habitant Lorient), sa préférence pour Toulon et qu’il n’a pas « l’intention de s’enterrer à Indret ou s’empêtrer à la Commission de Gâvres », deux sites pourtant en plein développement. En effet, la synergie Indret-Lorient est alors particulièrement importante : l’établissement d’Indret est un établissement précurseur, « hors port », spécialisé dans la confection des machines à vapeur d’abord à roues puis à hélice [13] tandis que l’arsenal de Lorient procède aux essais et aux expérimentations de ses machines et aux armements des navires à vapeur construits par son voisin. Pendant son séjour à l’École du Génie maritime à Lorient, cinq bâtiments à vapeur équipés d’une machine à roue de 160 CV sont armés à l’arsenal. Quant à la Commission de Gâvres, elle a acquis une grande réputation par ses expériences d’artillerie réalisées à Gâvres et au polygone de Kérolay rive droite – qui permettent la rédaction de tables de tir – et par les épreuves de perforation pour rechercher la composition des murailles capables d’arrêter les boulets. Bref, la Commission travaille sur la puissance de feu et la cuirasse.

12 Son mariage en 1846 avec Claire Aubert, fille du médecin-chef de la Marine, fait définitivement d’Henri un Toulonnais. Dans cette même lettre du 8 février 1845 citée par Louis Chaumeil, il écrit : « Toulon m’a offert un sol où j’ai trouvé à pousser quelques racines et je risquerais de faire mourir l’arbre en le transplantant. » [14] Le développement d’un pôle naval de haute technologie associant l’arsenal et les chantiers privés autour de Toulon, à La Seyne et La Ciotat, crée des conditions très favorables, sans équivalent dans les autres arsenaux.

13 Le grand tournant se situe en 1842-1843. Le jeune sous-ingénieur est choisi pour effectuer un voyage d’études en Angleterre, alors première puissance industrielle et navale et première marine de guerre, pour aller observer, dans les grands chantiers navals, dont l’entreprise Laird à Liverpool, la construction en fer. Son Mémoire sur la construction des bâtiments en fer[15] devient un grand classique de la révolution technologique de la Marine et est édité sur ordre de son ministre de tutelle. C’est évidemment bien plus qu’un voyage d’études, c’est une forme d’espionnage industriel organisant un vrai transfert de savoirs technologiques qui fait gagner un temps substantiel à la France dans la construction d’une nouvelle marine. L’affirmation de la marine comme instrument de politique expansionniste, capable de faire jeu égal avec la Navy, offre des conditions favorables pour que le sous-ingénieur de talent puisse faire accepter la hardiesse de ses conceptions.

Du Prince de Joinville au Napoléon : l’affirmation de la supériorité des vaisseaux à vapeur à hélice sur les vaisseaux à voile ou mixtes

14 De retour à Toulon, il est chargé de la conception des nouveaux ateliers des bâtiments en fer du Mourillon et élabore les plans des premiers navires à vapeur en fer de la Marine. Le Narval, aviso à roues construit à La Ciotat, et le Caton, aviso de 1re classe construit à Toulon, sont ses premières réalisations. Le premier, lancé et armé en 1844, et le second, en chantier en 1844, mais lancé seulement en 1847, nourrissent les réflexions qu’il présente en 1845 dans son mémoire Projet d’une frégate à vapeur réunissant les conditions de la vitesse et de force, machine à hélice, coque en fer blindée qui ne convainc pas le Conseil des travaux.

15 Il faut attendre le 26 mai 1847 pour que celui-ci examine le nouveau projet d’un vaisseau à vapeur, certes en bois, portant 90 bouches à feu et un moteur de 900 chevaux à hélice, mais c’est sous la pression du président du Conseil François-Pierre Guizot qui a dû céder aux interventions du prince de Joinville (fils du roi Louis-Philippe), alors vice-amiral, qui ne cachait ni ses réticences vis-à-vis de la flotte à voile, ni ses critiques sur les vapeurs en service. Dans sa délibération du 26 mai, le Conseil des travaux émet à nouveau un avis défavorable avant de changer d’opinion, notamment après avoir entendu Dupuy de Lôme, et de conclure, en juillet 1847, qu’« il reconnaît, après une longue discussion, que ces incertitudes ne sauraient déterminer l’ajournement du vaisseau à vapeur projeté ».

16 Reste à passer l’obstacle du Conseil d’amirauté qui doit prendre position sur des considérations d’ordres politique et militaire. Le débat est vif, le baron Dupin s’affirmant un opposant farouche. Le baron Tupinier [16], chargé du rapport, se rallie d’autant mieux à l’avis du Conseil des travaux que l’ingénieur Moll, sous-directeur d’Indret, et lui aussi ancien élève des classes préparatoires du collège de Lorient, souligne le retard que prend la France sur l’Angleterre après une mission outre-Manche : « Si le projet de M. Dupuy est bon, il n’y a pas de temps à perdre pour le mettre en exécution, ne fût-ce que pour ne pas renoncer à l’avantage de l’initiative en nous laissant devancer encore par les marines étrangères ». Dès août 1848, la machine à vapeur est mise en chantier à Indret pour être terminée le 1er août 1851. Le vaisseau est lancé à Toulon le 16 mai 1850. Il est prêt pour des essais qui se déroulent, avec Dupuy de Lôme à bord, du 16 août au 6 novembre 1852. Mais entretemps, la monarchie de Juillet a disparu au profit de la République puis de l’Empire, et le Prince de Joinville, nom prévu qu’il ne porta jamais, s’appelle le Napoléon. « Les essais du premier vaisseau à vapeur de l’Europe » sont parfaitement réussis. Il reste à prouver son efficacité, d’autant que les autres puissances navales n’en ont pas conscience.

Et vive la guerre créatrice !

17 Pratiquement jusqu’en 1914 et même 1940 les arsenaux peuvent produire des engins de guerre sans voir la guerre de près comme au XVIIIe siècle. La situation internationale se détériore au Proche-Orient entre la Turquie et la Russie. La France et l’Angleterre soutiennent la Turquie. Les préliminaires de la guerre de Crimée vont lever les ambiguïtés.

18 Le 22 octobre 1853, les flottes alliées reçoivent l’ordre de remonter les détroits des Dardanelles jusqu’à Constantinople : « Quand les escadres françaises et anglaises durent franchir le détroit des Dardanelles, deux vaisseaux anglais et deux vaisseaux français remorqués par quatre puissantes frégates à vapeur partirent deux heures avant le reste des escadres alliées ; comment cette avant-garde s’avançant avec peine contre le vent et le courant, le vaisseau à trois ponts le Ville de Paris, portant le pavillon de l’amiral Hamelin et remorqué par le Napoléon, les rejoignit bientôt en route ; comment le vent et le courant contraire augmentant la violence, le Napoléon continua à entraîner le Ville de Paris dépassant et laissant loin derrière tous les navires ; comment enfin ces deux vaisseaux français franchirent rapidement le détroit devant le château des Dardanelles dont ils saluaient le pavillon, tandis que l’amiral Dundas sur le Britannia restait au loin impuissant à refouler le vent et le courant, ainsi que tous les vaisseaux de son escadre, qui durent, comme lui, se résigner à jeter l’ancre sans avoir pu les franchir » ?

19 Ce succès valut à Dupuy de Lôme une médaille avec cette dédicace à l’Exposition universelle de 1855 (la deuxième après celle de Londres). Le rapport du jury s’exprime ainsi : « Devançant les conceptions des genres les plus hardis, alors que l’hélice ne fait encore qu’une entrée timide, M. Dupuy de Lôme a conçu et construit le premier vaisseau à hélice à grande vitesse ».

20 C’est une étape essentielle pour la composition de la flotte, car la distinction ne se fait plus désormais entre flotte de guerre à voiles et flotte auxiliaire à vapeur, mais entre navires à grande vitesse et à petite vitesse, selon que la machine est le mode de propulsion principal, comme sur le Napoléon, ou auxiliaire, comme sur les navires mixtes à voile dotés d’une machine à vapeur qui se multiplient, car il faut aménager les vieux navires neufs à voile qui attendent sur cales en les ouvrant par le milieu pour y implanter une machine à vapeur.

21 À suivre [17]

Notes

  • [1]
    Pour le centenaire de sa mort en 1985, des travaux très importants de recherche coordonnés par René Estienne, conservateur du Service historique de la Marine à Lorient ont permis de montrer la place majeure qu’occupe Dupuy de Lôme dans l’histoire de la révolution des marines européennes au XIXe siècle. Une exposition fut réalisée et présentée à Lorient puis à Toulon. Le lecteur pourra se reporter à l’article essentiel de René Estienne, « Dupuy de Lôme et le Napoléon », Marine et Technique au XIXe siècle, Service historique de la Marine, 1987, p. 201-257. La ville de Lorient avait édité en 1985 une brochure de 18 pages : Gérard Le Bouëdec, Dupuy de Lôme.
  • [2]
    Amiral Pâris : Dupuy de Lôme, Obsèques de Dupuy de Lôme, discours (non prononcé), inséré dans les comptes-rendus de l’Académie des Sciences, T.C., 1er semestre, n° 5, 9 pages.
  • [3]
    Joseph Bertrand (secrétaire perpétuel) : « Éloge de Dupuy de Lôme » lu en séance publique à l’Académie des Sciences, le 26 décembre 1887, Intitut de France, M DCCC XXXL VII, 21 pages.
  • [4]
    M. Legrand : Discours prononcé à Toulon (en fait La Ciotat) le 20 novembre sur la tombe de Dupuy de Lôme, Toulon, Imprimerie Isnard, 14 pages.
  • [5]
    Louis Chaumeil : « Lorient – Ses grands serviteurs, ses fils glorieux », Le Nouvelliste du Morbihan, Lorient, 1942, p. 27-44.
  • [6]
    Gérard Le Bouëdec : « Les négociants lorientais », in Silvia Marzagalli et Hubert Bonin, Négoce, ports et océans, XVIe-XXe siècles ; Presses universitaires de Bordeaux, 2000, p. 97-111.
  • [7]
    ADM 12 B, Consulat de Lorient, dossier des faillites de 1789. Voir aussi Xavier Moutet, Négociants et armateurs de Lorient au XVIIIe siècle (mémoire de maîtrise), Nantes, 1974.
  • [8]
    Gérard Le Bouëdec, op. cit., p. 613-615.
  • [9]
    Notice sur les travaux scientifiques de M. Dupuy de Lôme, Paris, Gauthier-Villars, 1866, à l’occasion de sa candidature à l’Académie de Sciences.
  • [10]
    Bicentenaire du Génie maritime, 1765-1965, Paris, SPEI, 1965, 302 pages ; voir en particulier p. 109-112.
  • [11]
    Gérard Le Bouëdec : Le port et l’arsenal de Lorient, de la compagnie des Indes à la marine cuirassée, une reconversion réussie (XVIIIe-XIXe siècle) ; Librairie de l’Inde, 1994, p. 615.
  • [12]
    Ibidem, p. 615-616.
  • [13]
    Thibault Jamois : Indret, Manufacture de canons pour la Marine (1777-1827) ; DCNS, 2011, p. 92-103 ; voir la photo de l’usine royale d’Indret, en 1844, p. 93.
  • [14]
    Lettre de Dupuy de Lôme à son père du 8 février 1845, Papiers Huin, archives municipales, cité par Louis Chaumeil, Lorient – Ses grands serviteurs, ses fils glorieux, op. cit., p. 31.
  • [15]
    H. Dupuy de Lôme : Mémoire sur la construction des bâtiments en fer ; Paris, Bertrand, 126 pages.
  • [16]
    « Rapport sur le projet d’un vaisseau à vapeur de 90 canons, proposé par monsieur Dupuy de Lôme, sous-ingénieur de la Marine, par le baron Tupinier, le 2 novembre 1847 », cité par René Estienne, op. cit., p. 233-239.
  • [17]
    La seconde partie de cet article paraîtra dans l’édition de février 2018, rubrique « Approches historiques ».
Français

À l’heure où le programme des FTI (frégates de taille intermédiaire) mobilise de très nombreuses compétences, il est utile de revenir sur la vie et l’œuvre de Dupuy de Lôme. L’ingénieur maritime a révolutionné la construction navale sous le second Empire. Son intelligence et son dynamisme l’ont poussé à proposer sans cesse de nouveaux projets. Il est un pionnier de l’innovation.

Gérard Le Bouëdec
Spécialiste de l’histoire maritime, professeur des universités de l’Université de Bretagne Sud.
Mis en ligne sur Cairn.info le 17/02/2020
https://doi.org/10.3917/rdna.806.0037
Pour citer cet article
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