De nombreuses machines de construction sont développées à la fin du XIXe siècle pour optimiser et accélérer les processus de construction. Cependant, malgré le développement de ces techniques, on ne dispose que de peu de traces de leurs usages sur les chantiers et notamment sur les chantiers les plus fréquents du temps comme les constructions d’immeubles d’habitation ou de bureaux. Les travailleurs et les maîtres d’œuvre ont-ils silencieusement résisté à ces techniques ? En distinguant développement technologique, potentiels et usages réels selon les différents groupes sociaux – de façon caricaturale, on peut distinguer les « ingénieux » ingénieurs mécaniciens, les entrepreneurs suivant les dynamiques du marché et les traditionnels ouvriers de « la brique et du mortier » –, ce papier interroge l’adaptation des machines de construction comme phénomène social. Privilégiant les archives personnelles des maîtres d’œuvre, cet article dévoile les interactions entre inventions technologiques, usages quotidiens et structures sociales.
To optimise and fasten the construction process numerous new building machineries were developed towards the end the 19th century. However, despite this technological development, one can rarely prove their usage on building sites of the prevalent typologies of the time such as residential buildings or offices. May workers and site managers have established an unspoken resistance? By contrasting technological development versus potential use versus actual consumption on the level of different social groups – which can be caricatured as ‘ingenious’ mechanical engineers, versus contractors following the dynamics of the market, versus traditional ‘bricks and mortar’ craftsmen – the paper discusses the adaption of building machinery as a social phenomenon. Using amongst other things personal records of site managers the page unveils reciprocal interrelations between technological inventions, everyday usage and social structures.
Um schneller, effizienter und präziser zu bauen wurden im ausgehenden
19. Jahrhundert eine Reihe neuartiger oder optimierter Baumaschinen entwickelt, wie sich eindrucksvoll in den Katalogen der Zeit zeigte. Jedoch spiegelt sich dieser technische Fortschritt nicht auf den Baustellen der gewöhnlichen Gebäude einer Stadt – Wohnhäuser, Verwaltungsbauten, etc. – wider. Hatten Bauhandwerker, Poliere und Bauführer etwa eine Technophobie? Über die Kontrastierung der technischen Entwicklung mit der potentiellen Nutzung und der vollzogenen Anwendung auf der Ebene von verschiedenen sozialen Gruppen – pointiert: erfindungsreiche Ingenieure versus Unternehmern, die den Markt bedienen, versus dem ‹einfachen› Bauhandwerker – diskutiert vorliegender Artikel die Adaptierung von Baumaschinen als soziales Phänomen. Durch die Einbeziehung unter anderem personaler Quellen von Baubeteiligten werden wechselseitige Beziehungen zwischen technischem Fortschritt, der täglichen Nutzung und sozialen Strukturen aufgezeigt.