LA PRESSE BELGE

1Dans notre Courrier du 9 janvier 1959, nous avons publié des estimations relatives aux tirages des quotidiens belges. Nous y précisions que le tableau devait être considéré comme une "note de travail pour nos collaborateurs et correspondants et qu’il ne pourrait être publié sans risque, dans un document public". Nous ajoutions : "Nous accueillerons très volontiers toute précision et information sérieuse de la part de nos correspondants".

2Ainsi que nous l’avions prévu, quelques directeurs de journaux nous ont écrit à ce sujet.

3L’INDEPENDANCE de Charleroi que nous avions classé dans la catégorie entre 25 et 35.000 précise que le tirage moyen, contrôlé par l’Ofadi, se situe en 1957 à 35.423 exemplaires.

4DE GENTENAAR-DE LANDNACHT, dont nous estimions le tirage entre 15 et 25.000 nous affirme que "le vrai tirage dépasse les 40.000 exemplaires".

5DE VOORUIT, de Gand précise que son directeur est M. Aug De Block et le rédacteur en chef, M.G. Crommen, que le journal se vend partout en Flandre Orientale et en Flandre Occidentale : "En ce qui concerne le tirage, note M. De Block, vous retardez. Ce chiffre de 15.000 a existé. C’est le tirage de lancement en 1884. Je dirige le Vooruit depuis 1947, jamais je n’ai affirmé que le journal tirait à 55.000 exemplaires". Rappelons que nous avions signalé, dans la fiche relative au Vooruit que sa diffusion était "probablement inférieure à 15.000".

6Selon toute vraisemblance, nous recevrons d’autres mises au point de directeurs de journaux. Nous ne manquerons pas d’en informer nos collaborateurs et correspondants [1].

LE CHOMAGE A LEOPOLDVILLE

7Dans notre étude sur Léopoldville (16.1.1959, p. 8), nous écrivions, à propos du personnel d’Utexleo que le nombre d’ouvriers était passé de 4.000 en 1956 à 2.000 actuellement. Fort aimablement, M. H. Moxhon, Président d’Utexleo, nous communique les chiffres officiels : 3.751 au 1.1.56 ; 2.723 au 1.1.59. En 1958, il y eut 480 licenciements et 232 engagements. Parmi les 480, 105 furent opérés au titre de mesures disciplinaires, 229 de suppression d’emploi, 36 d’abandon de travail et 77 de démission. Ces allocations familiales représentaient 11,10 frs. par homme / jour en moyenne au 31.12.57 et 15,21 frs. en décembre 1958 alors que le taux légal était demeuré inchangé.

8Fin 1958, les salaires (à l’exclusion donc des appointés) représentaient en moyenne, par homme / jour : 65,57 fb., dont 37,34 en salaire et ration ; 4,14 de prime de production ; 1,62 de prime de régularité ; 15,21 d’allocations familiales et 7,26 d’indemnité de logement.

9Notons que, selon Le Peuple du 7.2.59, un différend au point de vue des salaires s’est élevé entre les travailleurs d’Utexléo et la direction de l’usine, et qu’à la demande de celle-ci un détachement de soldats a occupé l’usine pendant 48 heures.