Dès son apparition sur Terre, l’être humain apparaît démuni par
rapport aux primates qui lui sont proches. Néanmoins, il compense progressivement ses faiblesses en s’appuyant sur des outils et
prothèses de toutes sortes (Lindermeyer, 2017). Seul être vivant à ne
pas disposer d’un biotope, il aménage l’environnement pour pouvoir
y vivre. Moins protégé du froid que d’autres espèces, d’une part il
bâtit des lieux de protection et d’autre part il dépouille certains animaux de leurs toisons pour en faire des vêtements qui sont autant de
prothèses de peau. Aujourd’hui encore, laines et cuirs « véritables »
d’origine animale, restent appréciés. Les limitations physiques,
quant à elles, ont été compensées par l’usage d’outils qui, du propulseur aux bombes thermonucléaires, n’ont cessé de multiplier les
effets des pulsions agressives et destructrices. Autrement, la domestication des animaux de trait, la « conquête » du cheval, les navires,
la machine à vapeur puis le moteur à explosion (et aujourd’hui électrique), prolongeant les ailes d’Icare et les Bottes de sept lieues ; les
avions au XXe siècle, ont permis des déplacements de plus rapides à
des distances croissantes pour aboutir aux prémices de la conquête
de l’Espace interplanétaire. Des aptitudes intellectuelles remarquables ont été rendues plus efficientes encore par l’usage d’outils
spécifiques. Avant les bouliers, les cailloux ont facilité les calculs :
ce sont les plus anciens prédécesseurs des ordinateurs. Succédant
aux figurations inscrites sur la peau, les parois rocheuses et d’autre…