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L’ouvrage de Nathalie Nieson est l’occasion de confirmer qu’il y a autant de manières d’être député qu’il y a d’élus. Et que nombre d’entre elles, assurément celle vécue par ma collègue, députée de la Drôme et maire de Bourg-de-Péage, sont respectables.
Le livre s’achève sur un constat triste : les limites à l’épanouissement du mandat parlementaire. Ce constat qui fera préférer à l’auteur, pour la prochaine période, son mandat de maire. Ce renoncement assumé est aussi la conséquence de la nouvelle législation sur le cumul des mandats. La France devient un des rares pays où il est à ce point interdit. Le choix de Nathalie Nieson pourrait être positif – et sans doute aime-t-elle son mandat de maire –, il est essentiellement négatif, fondé sur la vanité qu’elle ressent dans l’exercice du mandat parlementaire.
Cette condamnation amènera-t-elle à réagir pour donner son sens au mandat législatif ou s’agit-il d’un abandon durable et partagé du débat national ? Les mois qui viennent le diront, sauf à ce qu’un législateur plus avisé corrige la loi actuelle de son outrance.
Nathalie Nieson juge son parcours sur un mandat. Son choix et peut-être la contrainte l’expliquent. Mais beaucoup de missions humaines s’apprécient dans la durée ; la politique peut ne pas y échapper. Elle ne s’en donne pas l’opportunité.
Nathalie Nieson vise juste dans sa critique des débats parlementaires. Plus exactement, l’enjeu n’est pas tant la durée du débat (le temps est nécessaire à l’échange) que le délai entre l’initiative, la délibération, l’application…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2017
- https://doi.org/10.3917/comm.158.0279
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