Article
L’ouvrage s’inscrit dans la ligne du Sainte-Beuve publié par l’auteur il y a une dizaine d’années, avec cependant une différence de taille, due au point de vue adopté, un peu dans l’esprit du travail de pionnier de Horst Bredekamp (Stratégies visuelles de Thomas Hobbes, 2003 et Les Coraux de Darwin, 2008). Il s’agit de présenter l’iconographie et la topographie politiques conçues par celui qui, voulant transformer la sociologie en mouvement social, en était venu à accorder un rôle décisif aux images et aux lieux.
L’ouvrage se laisse diviser en deux grandes parties consacrées l’une à l’art et à la propagande, l’autre à Paris et à l’utopie urbaine. Au point de départ, il y a le besoin d’un portrait : soucieux de laisser une image de lui, Comte part en quête d’un plasticien. Trois chapitres passent ainsi en revue différentes œuvres : tout d’abord un dessin de Joseph Guichard, élève d’Ingres converti à la couleur par Delacroix, puis l’estampe qu’en a tirée un des maîtres de la gravure française du xix
e, Félix Bracquemont. Commence ainsi la description des différents cercles qui gravitent autour de Comte, qui se poursuivra tout au long de l’ouvrage. Aucun des deux portraits ne le satisfaisant, Comte s’adresse alors à Etex, un sculpteur à qui nous devons les deux groupes monumentaux La Résistance et La Paix, qui ornent la face ouest de l’Arc de Triomphe. L’artiste réalise un buste de Comte et un tableau représentant ce dernier assis à sa table de travail et entouré de ses « trois anges gardiens » : Clotilde de Vaux, sa mère Rosalie Boyer et sa servante Sophie Bliaux…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/12/2013
- https://doi.org/10.3917/comm.143.0703
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