CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Le jeudi 4 août 2011, un jeune homme d’origine afro-caribéenne âgé de 29 ans, Mark Duggan, tombait sous les balles des policiers sur Ferry Lane, près de la station de métro Tottenham Hale, au nord de Londres. Les officiers de police impliqués faisaient partie d’une unité spéciale de la police métropolitaine baptisée « Opération Trident », chargée d’enquêter sur les crimes commis avec une arme à feu dans la communauté noire. C’est dans ce contexte que les policiers ont appréhendé Mark Duggan qui rentrait à la maison en taxi, et l’ont ensuite tué pendant l’arrestation [1]. L’incident a tout de suite été porté devant l’inspection générale de la police (Independent Police Complaints Commission, ipcc). De ce fait, aucun élément officiel concernant l’incident n’a été rendu public, y compris auprès des parents proches de Mark Duggan. Selon les premiers articles parus dans la presse, Mark Duggan, présenté comme un « criminel » notoire, avait été tué au cours d’une fusillade, pendant laquelle une balle tirée avec son arme s’était logée dans l’émetteur-récepteur de l’un des policiers, lui sauvant ainsi la vie. Cependant, pour une grande partie de la cité de Broadwater Farm, cette version des faits était fausse, montée de toutes pièces afin de cacher les dérapages de la police [2].

2C’est sur cette toile de fond que le samedi 6 août, deux cents personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont manifesté à travers la cité de Broadwater Farm et se sont rassemblées devant le commissariat de Tottenham Court Road, afin de demander la lumière sur les circonstances de la mort de Mark Duggan. La manifestation dura deux à trois heures et demeura pacifique. Toutefois, après sa dispersion, des échauffourées ont éclaté, qui se sont rapidement étendues aux quartiers voisins. Le lendemain, on enregistrait douze autres émeutes dans différents secteurs de Londres et, avant la fin du week-end, les émeutes avaient gagné tout le pays [3]. On en a compté 66, dont plusieurs à Birmingham et Manchester. Au total, on estime qu’entre 13 000 et 15 000 personnes ont pris part aux émeutes. Quelques chiffres en guise de bilan : 5 000 actes de délinquance ont été commis (dont 1 660 incendies volontaires et 1 649 cambriolages) et 4 000 personnes soupçonnées d’avoir participé aux troubles ont été arrêtées.

3Les émeutes anglaises réveillent sans doute de fâcheux souvenirs pour les Français, car elles évoquent les émeutes urbaines qui ont déchiré la société française en 2005 et 2007. En fait, si nous n’étions pas en train de parler d’un sujet aussi grave, on pourrait donner raison aux Français d’affirmer à leurs voisins britanniques qu’ils « font tout en mieux ». Les émeutes urbaines françaises ont été plus longues que leur contrepartie anglaise car elles durèrent trois semaines, du 27 octobre à mi-novembre 2005. Elles embrasèrent pas moins de 200 villes, plus de 10 000 voitures furent brûlées et 250 bâtiments publics détruits. Près de 5 200 personnes furent arrêtées (dont 600 furent condamnées à une peine de prison) avant que les émeutes puissent être réellement endiguées [4]. Dans des publications précédentes, l’auteur de cet article a réfléchi aux ressemblances et aux différences entre les émeutes de 2005 et des phénomènes sociaux similaires ayant trouvé place en Angleterre en 1981, 1991 et 2001 [5]. Le présent article prolonge cette démarche qui consiste à utiliser des comparaisons interculturelles pour déterminer les causes possibles de ces désordres urbains majeurs.

Comment expliquer les émeutes anglaises de 2011 ?

4Pour mieux comprendre à la fois les causes apparentes et les causes profondes des émeutes anglaises, il est nécessaire de préciser le scénario des protestations ayant suivi la mort de Mark Duggan – suite d’événements qui a été interprétée par le député local comme relevant d’un rituel établi depuis longtemps.

5Tottenham avait déjà connu des marches de protestation devant le commissariat de police. Celles-ci relèvent d’une forme d’échange comme écrite à l’avance entre la communauté et ceux qui en assurent la police. Les manifestants à l’extérieur demandent des explications et un policier de haut rang invite à l’intérieur du commissariat le représentant le plus remonté de la foule, désamorçant ainsi la colère. Mais à Tottenham, cela ne s’est pas passé ainsi. La marche de protestation est arrivée devant le commissariat et la famille de la victime a demandé à parler à un officier pouvant dire ce qui était arrivé à leur fils. L’officier désigné, un commandant, n’a pas été jugé comme assez haut gradé par la famille, à laquelle on a demandé de patienter, ce qu’ils ont fait. Selon certains témoignages, ils seraient restés jusqu’à cinq heures à attendre l’arrivée du commissaire dont on leur avait promis la venue.

6Peu après que les manifestants se sont dispersés, sont apparus les premiers troubles. Selon certains journaux, le conflit a été déclenché lorsque des jeunes du quartier, rassemblés dans le sillage de la manifestation, se sont mis à jeter sur les policiers et leurs voitures des pierres, des bouteilles et des œufs, avant de tenter de prendre d’assaut le commissariat. Toutefois, selon d’autres versions, c’est la police qui a contribué à l’escalade de la violence en déployant des cordons humains pour établir une zone de sécurité au nord et au sud du commissariat, avant de marcher sur la foule. Pendant ces mouvements, la police est supposée avoir fait tomber à terre, sans ménagements, une jeune fille noire de 16 ans, et l’avoir frappée à plusieurs reprises.

7Sur les enregistrements vidéo de l’incident, on peut voir les jeunes présents à proximité crier en direction de la police. Leur colère se lit dans leurs paroles. Une jeune femme hurlait : « C’est une fille, putain, une fille, regardez comment vous êtes en train de la traiter, c’est une fille, putain, espèces de salauds. » Un jeune homme noir encourageait ses voisins : « Allez-y, attrapez-les, ces enfoirés ! » Tous ceux qui parlent des événements décrivent cet incident comme « l’étincelle qui a mis le feu aux poudres de toutes les émeutes ».

8Les rumeurs concernant l’agression de la jeune fille par la police se sont répandues comme une traînée de poudre. Elles sont essentielles pour comprendre les violences qui ont suivi. Parfois, les rumeurs indiquaient qu’il s’agissait d’une fillette de seulement dix ans, ou bien qu’elle était enceinte [6]. Trop peu nombreux pour pouvoir réprimer la violence croissante, les policiers se sont contentés de dévier la circulation loin de l’épicentre de l’émeute et de dégager la voie pour les secours. Cette absence d’intervention de la part de la police a encouragé les pillards, dont certains sont arrivés munis de chariots de supermarché, voire de camionnettes pour transporter les biens volés. La perception de la police comme impuissante et inefficace a favorisé d’autres pillages et attaques contre les forces de police. Ces attaques ont gagné le reste du pays en quelques jours [7].

9Au-delà de cette trame factuelle montrant la dynamique des interactions qui ont conduit au déclenchement et à l’intensification des émeutes, il est important de prendre en compte d’autres facteurs contextuels. Tottenham et les autres quartiers qui ont été la scène des émeutes sont des « zones de relégation géographique » qui se caractérisent par un fort taux de chômage des jeunes et d’échec scolaire [8]. Les « jeunes gens instables et en rupture avec la société », habitant ces secteurs, ont été obligés d’élaborer des « mécanismes de survie » : pour « compenser l’impossibilité de trouver une reconnaissance sociale à travers le travail, ils ont recours à des moyens alternatifs, souvent illégaux ». Dans les cas extrêmes, la « colère profondément intériorisée » qui habitait ces jeunes s’est manifestée à travers la violence intracommunautaire. La police a été soumise, dans une mesure proportionnelle, à des pressions politiques intensifiées – confrontée à une forme de panique morale relative à l’activité des bandes, et à des instructions sévères pour endiguer une vague croissante de cambriolages et de vols à la tire.

10Ce fardeau accru pesant sur les épaules des policiers a eu un effet négatif sur leurs relations avec les communautés locales. La pression politique grandissante a entraîné des réponses stratégiques incluant le rôle marquant accordé à l’Opération Trident et la généralisation des procédures de contrôle et de fouille (stop and search) – invariablement menées par des agents étrangers au voisinage immédiat. Les données statistiques apportent des preuves à l’appui des plaintes extrêmement répandues selon lesquelles les procédures de type stop and search étaient dangereusement indiscriminées : sur 6 894 procédures menées par les agents de police à Tottenham et dans la zone environnante de Haringey entre avril et juin 2011, seules 87 ont abouti à des condamnations. Les jeunes locaux, en particulier, ont protesté contre la manière brusque et irrespectueuse dont ces fouilles avaient été conduites.

11Tout aussi significatifs ont été, dans ce cadre, le ressentiment et la méfiance croissante des communautés à l’encontre de la police, en relation avec une série de décès récents, survenus lors de raids policiers ou de gardes à vue, dont la mort par balles de Mark Duggan n’a constitué que le dernier exemple. Il est tout à fait possible que les émeutes auraient été évitées si la police métropolitaine avait consacré plus d’énergie à apaiser l’indignation et l’hostilité qui culminèrent avec la mort de Mark Duggan (notamment en désignant un officier d’un grade suffisamment élevé pour recevoir les manifestants et tenter de répondre à leurs inquiétudes).

12Dans le sillage des émeutes, les participants ont expliqué leurs actes par leur détermination à tirer vengeance de la police (« la plus grosse bande du quartier ») pour « toute la peine qu’ils ont causée aux communautés ». Un autre facteur a sous-tendu le comportement généralisé de pillage qui s’est répandu à travers Londres et d’autres grandes villes : le désir avoué de posséder des biens (une paire de baskets ou un gadget électronique, par exemple) représentant des symboles visibles du statut social chez les jeunes. Une telle criminalité semblait excusable à la lumière de l’injustice perçue de la société britannique, et de l’inconscience et de l’hypocrisie de ses élites politiques et économiques.

13Aux yeux de nombreux jeunes que nous avons rencontrés, des objectifs considérés comme allant de soi par beaucoup de gens, comme trouver un travail ou aller à l’université, semblaient hors de portée. Ils pensaient être les premières victimes de coupes budgétaires causées par des banquiers irresponsables qui s’étaient enrichis aux dépens des autres : « Il y a deux poids deux mesures en matière de moralité », et ressentaient avec amertume la hausse des droits d’inscription et le retrait de l’Educational Maintenance Allowance[9].

Interpréter les émeutes françaises de 2005

14En France [10], comme en Angleterre, le déclencheur immédiat des émeutes fut un incident particulièrement représentatif survenu dans la localité francilienne de Clichy-sous-Bois. Les policiers tentèrent d’arrêter trois adolescents (deux d’origine africaine et un d’origine turque) qu’ils soupçonnaient d’être entrés sans autorisation sur un chantier interdit. Alors que ces derniers essayaient d’échapper à la police, deux d’entre eux périrent électrocutés à l’intérieur du transformateur où ils avaient trouvé refuge [11].

15Comme dans l’exemple anglais, le mépris supposé des autorités à l’égard du sort des jeunes décédés, combiné avec la dissimulation apparemment délibérée des événements réels, ont eu de profondes répercussions – sous la forme de trois nuits consécutives d’émeutes à Clichy et dans deux villes adjacentes. Les enregistrements, divulgués après coup, des échanges entre les agents impliqués dans la tentative d’arrestation et leurs supérieurs absents des lieux ont confirmé qu’en dépit des dénégations ministérielles, les policiers donnaient la chasse aux jeunes au moment où ils ont trouvé la mort. En outre, selon certains auteurs, « ni le Premier ministre, ni le ministre de l’Intérieur [Nicolas Sarkozy] n’ont témoigné la moindre marque de compassion envers les deux mineurs de Clichy décédés » [12], tandis que d’autres insistent sur le fait que si Nicolas Sarkozy avait délibérément cherché à « accentuer le sentiment d’aliénation et de provocation, il n’aurait pas pu choisir meilleure tactique » [13]. La cascade d’émeutes qui s’ensuivit dans les zones suburbaines d’autres grandes villes françaises fut peut-être encouragée par un second incident à forte charge symbolique, au cours duquel la police française tira une grenade de gaz lacrymogène dans l’entrée d’une mosquée de Clichy où des fidèles musulmans prenaient part aux prières du Ramadan.

16Les émeutes anglaises et françaises ont en commun plusieurs traits contextuels fortement caractéristiques. Comme je l’ai énoncé dans les précédentes publications dont il a été question ci-dessus, la désindustrialisation accélérée, le délabrement urbain et le taux de chômage élevé chez des jeunes dont les ascendants étaient originaires des anciennes colonies françaises d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne, sont des éléments clés pour comprendre les désordres français [14]. Ces tendances sont cruciales si l’on veut expliquer les « mécanismes de survie » particuliers – propension au trafic de drogue et à la petite délinquance, accent mis sur un comportement de « dur », sur l’incivilité et le territorialisme – adoptés par ces jeunes issus des minorités ethniques dans les banlieues [15].

17La caractérisation médiatique des banlieues comme foyers de la violence et de la délinquance en bandes a pris un tour plus sinistre encore à la suite des attentats du 11 septembre, avec le portrait de ces localités comme « terrains de recrutement » pour le fondamentalisme islamique et l’activité terroriste [16]. Après la victoire du centre droit aux élections législatives de 2002, le nouveau ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a répondu à ce tollé des médias en introduisant une approche de type « tolérance zéro » face à l’activité criminelle censée proliférer dans les banlieues. Comme au Royaume-Uni, les réductions drastiques des dépenses gouvernementales consacrées à l’emploi des jeunes et à d’autres programmes de soutien social ont coïncidé avec l’intensification du contrôle et de la surveillance policière (prenant la forme, notamment, de contrôles d’identité brutaux), impliquant des agents « extérieurs », sans affinité avec la culture locale et indifférents au besoin d’entretenir des relations harmonieuses à long terme entre la police et la communauté [17].

18Les sentiments d’animosité contre Nicolas Sarkozy et les milliers d’officiers de police placés sous ses ordres furent encore aggravés quatre mois avant les émeutes d’octobre-novembre 2005, quand, visitant une cité du nord francilien où un enfant avait été abattu lors d’une fusillade entre bandes rivales, le ministre de l’Intérieur remit l’accent sur sa détermination déjà affirmée de « nettoyer au Kärcher » de tels quartiers. Puis, deux jours avant le déclenchement des émeutes, Nicolas Sarkozy déclara son intention sans équivoque de débarrasser une banlieue similaire de la racaille nichée en son sein [18].

19L’importance des commentaires de Nicolas Sarkozy a été soulignée par M. Moran [19] dans une étude récente sur les émeutes ; comme A. Russell [20], il reconnaît également le rôle des médias sociaux dans la propagation des désordres. Tout au long des violences, les propos de Nicolas Sarkozy ont été souvent cités par les émeutiers comme la principale raison de leur implication personnelle. Des commentaires tels que « Sarko a déclaré la guerre, il aura donc la guerre », « nous ne nous arrêterons pas jusqu’à ce que Sarkozy démissionne » et « le principal responsable de cette situation, c’est […] Sarkozy » ont été consignés par les journalistes durant les émeutes. De nombreux blogs ont fait part de commentaires similaires. Ces blogs, qui n’ont subi aucune censure, ont été créés par les jeunes eux-mêmes, ce qui en fait des témoins plus fidèles de l’intensité des émotions suscitées par les propos du ministre de l’Intérieur : « La France devrait avoir honte d’un gouvernement si incompétent. C’est Sarkozy qui devrait être nettoyé au Kärcher » ; « Nous enc… ce salaud de Sarkozy et ses policiers ».

20Les journalistes anglais confirment qu’une nouvelle impulsion a été donnée aux émeutes suite à la décision du gouvernement français de déclarer le couvre-feu, en rappelant ainsi la guerre d’Algérie. Un jeune homme de la cité du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois, âgé de 21 ans, répondait à un journaliste du Guardian : « Ils sont idiots ou quoi ? Quatre-vingt-dix pour cent de ceux qui vivent ici sont des Arabes. Qu’est-ce que ça leur dit ? Que cinquante ans plus tard, ils sont toujours différents ? Qu’on ne nous autorise pas à sortir d’ici, alors que les autres peuvent ? » [21] Comme dans les émeutes anglaises, prise en défaut sur la cohésion tactique et les effectifs engagés, la police a commencé par céder du terrain devant les émeutiers. Cela a été dû principalement au fait que la riposte face aux émeutiers s’organisait de manière centralisée, au niveau du département, ce qui supposait une segmentation compliquée des différentes forces de police impliquées. Ce n’est que lorsque les unités de police ont pu être déployées en plus grand nombre et que la commande des opérations a été dévolue au niveau local, que l’ordre a été rétabli.

21De nombreux membres du gouvernement, en France et en Grande-Bretagne, ainsi qu’une bonne partie de la presse écrite des deux pays ont qualifié leurs émeutes respectives de « délinquance arbitraire », « violence gratuite » ou « comportements purement mimétiques et grégaires » [22]. Tous les arguments que nous avons invoqués dans cet article indiquent pourtant que les raisons qui ont sous-tendu les émeutes ont partie liée avec les effets aliénants des stratégies policières drastiques, politiquement encouragées, mises en œuvre pour contrer les « mécanismes de survie » adoptés par les jeunesses des deux pays face à leur exclusion économique et sociale croissante.

22En Grande-Bretagne, notamment, la cupidité opportuniste a été à l’évidence l’une des raisons susceptibles d’expliquer l’extension rapide des émeutes ; il est cependant impossible de dissocier ce comportement de l’image que donnent majoritairement les élites politiques et économiques du pays, minées par un égoïsme possessif hypocrite et immoral. Les émeutes sont, en effet, l’expression d’une faillite. Elles manifestent, non pas l’échec social de ceux qui y ont participé, mais l’insuffisance des politiques économiques et de sécurité menées à leur égard, et de leurs justifications idéologiques.

Notes

  • [1]
    Riots Communities and Victims Panel 5 Days in August: An Interim Report on the 2011 English Riots. [En ligne] http://www.5daysinaugust.co.uk (consulté le 29 janvier 2012).
  • [2]
    S. Reicher et C. Stott Mad Mobs and Englishmen: Myths and Realities of the 2011 Riots, Londres, Robinson 2011.
  • [3]
    Guardian, The, «?Reading the Riots: Investigating England’s Summer of Disorder?», Londres, Guardian Books, 2011. (Kindle edition)
  • [4]
    L. Mucchielli, «?Autumn 2005: a review of the most important riot in the history of French contemporary society?», Journal of Ethnic and Migration Studies, 35 (5), 2009, p. 731-751.
  • [5]
    D. Waddington, Policing Public Disorder: Theory and Practice, Cullompten: Willan, 2007. Waddington D., «?The madness of the mob: explaining the “irrationality” and destructiveness of crowd violence?», Sociology Compass, 2(2), 2008, p. 675-87. Waddington D., «?Approche comparative et pluridimensionnelle des émeutes en France et en Grande Bretagne?», in L. Mucchielli et X. Crettiez, Xavier (dir.) Les violences politiques en Europe. Un état des lieux. Paris, La Découverte, 2010. Waddington D., Jobard F. et King M. (dir.), Rioting in the uk and France: A Comparative Analysis. Cullompten: Willan, 2009, Waddington D. et King M., «?Identifying common causes of uk and French riots occurring since the 1980s?», The Howard Journal, 48 (3), 2009, p. 245-256.En ligne
  • [6]
    S. Brown, «?Were the Tottenham riots sparked by the beating of a 16-year-old girl??», The Guardian, 7 décembre 2011. [En ligne] http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/dec/07/tottenham-riots-16-year-old-girl (consulté le 29 janvier 2012).
  • [7]
    S. Reicher et C. Stott, Mad Mobs and Englishmen: Myths and Realities of the 2011 Riots, Londres, Robinson, 2011, p 73.
  • [8]
    S. Hallsworth et D. Brotherton, Urban Disorder and Gangs: A Critique and a Warning, Londres, Runnymede, 2011.
  • [9]
    Allocation hebdomadaire versée en fonction des revenus du foyer parental aux jeunes de 16 à 19 ans, afin de les encourager à poursuivre des études supérieures ou une formation professionnelle. Elle a été supprimée en Angleterre en octobre 2010 (ndlr).
  • [10]
    L. Mucchielli, «?Les émeutes de novembre 2005?: les raisons de la colère?», in L. Mucchielli et V. Le Goaziou (dir.), Quand les banlieues brûlent. Retour sur les émeutes de novembre 2005, Paris, La Découverte, 2006.
  • [11]
    S. Body-Gendrot, «?Urban “riots” or urban violence in France??», Policing, 1(4), 2007, p. 416-427.
  • [12]
    F. Jobard, «?Rioting as a political tool. The 2005 French riots?», Howard Journal of Criminal Justice, 48(3), 2009, p. 235-244.
  • [13]
    S. Roché et de J. Maillard, «?Crisis in policing: the French rioting of 2005?», Policing, 3(1), 2009, p. 34-40.
  • [14]
    G. Murray, «?France, the riots and the republic?», Race and Class, 47(4), 2006, p. 26-45.
  • [15]
    Mohammed M. et L. Mucchielli, «?La police dans les “quarter sensibles”?: un profond malaise?», in L. Mucchielli et V. Le Goaziou (dir.), Quand les banlieues brûlent. Retour sur les émeutes de novembre 2005, op.?cit.
  • [16]
    L. Bonelli, «?Policing the youth: towards a redefinition of discipline and social control in French working-class neighbourhoods?», in S. Venkatesh et R. Kassimir (dir.), Youth, Globalization and the Law. Palo Alto, ca, Stanford University Press, 2007.
  • [17]
    C. Mouhanna, «?The French police and urban riots: is the national police force part of the solution or part of the problem??», in D. Waddington, F. Jobard and M. King (dir.) Rioting in the uk and France: A Comparative Analysis. Cullompten: Willan, 2009. Mucchielli L., «?Autumn 2005: a review of the most important riot in the history of French contemporary society?», Journal of Ethnic and Migration Studies, 35 (5), 2009, p. 731-51. Schneider C. L., «?Police power and race riots in Paris?», Politics and Society, 36(1), 2008, p. 133-159.
  • [18]
    D. Fassin, «?Riots in France and silent anthropologists?», Anthropology Today, 22(1), 2006, p. 1-3.
  • [19]
    M. Moran, The Republic and the Riots: Exploring Urban Violence in French Suburbs, 2005-2007, Oxford, Peter Lang, 2011.
  • [20]
    A. Russell, «?Digital communication networks and the journalistic field: the 2005 French riots?», Critical Studies in Media Communication, 24(4), 2007, p. 285-302.
  • [21]
    J. Henley, «?The Guardian profile: Nicolas Sarkozy?», The Guardian, 11 novembre 2005.
  • [22]
    H. Gorringe et M. Rosie, «?King mob: perceptions, prescriptions and presumptions about the policing of England’s riots?», Sociological Research Online, 16(4), Traduit de l’anglais par Cristina Ion, 2011. [En ligne] http://socresonline.org.uk/16/4/17.html (consulté le 29 janvier 2012). Waddington D., «?The madness of the mob: explaining the “irrationality” and destructiveness of crowd violence?», op.?cit.
David Waddington
Professeur de communication, David Waddington est également directeur du centre de recherche en communication et technologie de la Sheffield Hallam University (Grande-Bretagne), où il effectue des recherches sur la gestion de l’ordre public depuis près de trente ans. Il est également président du comité d’éthique de la recherche de son université.
Ses autres thèmes de recherche portent sur le déclin et la régénération des zones postindustrielles, et la sociologie des conflits industriels. Il est notamment l’auteur ou le coauteur de Policing Public Disorder: Theory and Practice (Willan, 2007) ; et de Rioting in the UK and France: a Comparative Analysis (avec Fabien Jobard et Mike King Willan, 2009).
Mis en ligne sur Cairn.info le 06/06/2012
https://doi.org/10.3917/cite.050.0029
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Presses Universitaires de France © Presses Universitaires de France. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
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