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Tiré de sa thèse d’histoire
, le livre de G. Blanc fera sans nul doute date car il aborde un sujet neuf et parce qu’il illustre la pertinence de la méthode comparative en sciences sociales, quand elle est bien maîtrisée. Et c’est le cas. En effet, l’étude comparative des parcs nationaux des Cévennes, de la presqu’île de Forillon en Gaspésie, au Québec, et des montagnes du Sämén/Semēn (en amharique : Nord) dans la région-État
(kellel)Amhara, en Éthiopie, dépasse de très loin la simple construction d’un tableau des ressemblances-différences. À partir de son analyse de l’histoire des trois « mises en parc », l’auteur élabore les grands traits d’une ambitieuse « histoire environnementale de la nation » alors que ces trois parcs sont très éloignés dans l’espace et le temps. Je m’appuierai, en outre, sur le numéro d’
Études rurales qu’il a dirigé avec G. Quénet et m’attacherai, principalement, à rendre compte du cas éthiopien non sans mentionner les parcs cévenol et québécois, étudiés dans leurs rapports avec la construction de la nation.
G. Blanc a fait un effort — hélas trop rare dans les publications — pour traduire les termes amhariques et les transcrire correctement. Notons, toutefois, que le
däǧǧazmačgardait non pas la tente du
negus,ainsi que le souligne à tort la note 7 (p. 222), mais sa porte, comme il est précisé page 11. Le glossaire signale aussi qu’« environnement et nature » sont maintenant rendus en amharique pa…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/03/2019
- https://doi.org/10.4000/etudesafricaines.24987